Une des critiques faites à l’hôpital moderne est la déshumanisation des soins. La solution ? L’utilisation de robots ! Cela peut paraître paradoxal et pourtant …
À la pointe de l’innovation, le CHUM (Centre hospitalier de l’Université de Montréal) s’est attaché les services d’un employé pas comme les autres dont la mission est d’offrir un divertissement unique aux patients de l’établissement.
Il s’agit du robot Luca. Sa finalité est d’apporter plus d’humanité aux soins, notamment ceux à destination des seniors et des personnes ayant des soucis de santé mentale. Robot fun et amusant, la machine peut utiliser plusieurs sources internet pour se connecter. Elle peut même procéder à la projection d’un film !
Déjà actifs dans des établissements asiatiques et européens
Les robots ont une fonction de plus en plus importante à tenir dans les établissements de santé d’Amérique du Nord. Et le phénomène ne va pas s’arrêter. Bien au contraire.
Il existe différents genres de robots humanoïdes. Des robots du genre de Luca permettent aux patients d’être moins stressés en bénéficiant d’un divertissement. La machine permet également d’échanger avec les familles. Dans un avenir proche, les robots de la famille des « humanoïdes » permettront d’effectuer des actions classiques comme le lavage ou l’installation dans un fauteuil. Il existe d’autres machines permettant d’assurer un prolongement des mouvements, tels que les robots chirurgicaux. Ces derniers aident les chirurgiens dans les opérations.
Luca n’est pas seul dans sa mission. D’autres robots ont fait leurs preuves comme Paro, Nao ou Cutii. Il s’agit de machines humanoïdes ou animaloïdes. Beaucoup d’hôpitaux les utilisent dans leurs parcours de soins. Deviendront-ils les auxiliaires de vie du futur ?
Néanmoins, il y a encore quelques réticences par rapport à l’usage de ces appareils connectés. Même si un robot peut effectuer des rappels (par rapport à l’hydratation ou l’ouverture des volets par exemple), rien ne supplante l’intervention d’un soignant ou la visite de l’entourage.
Les machines optimisent la prise en charge
Vu que ces robots ne sont pas réputés auprès du grand public, ils sont encore vivement critiqués. Néanmoins, ces derniers ne vont pas remplacer le personnel. Le phénomène actuel n’est pas celui des films de science-fiction.
L’éthique est encore au centre des choses. Le Broca Living Lab étudie depuis une dizaine d’années la robotique et ses intérêts, que cela soit à domicile ou dans l’hôpital. La finalité est une meilleure acceptation de ses pratiques. Ces robots doivent aussi présenter une adaptabilité plus grande et devenir comme n’importe quelle action psychosociale. Les études doivent permettre de répondre à ces deux interrogations majeures : quel est l’objectif de cette solution ? Qu’offre-t-elle aux patients ?
Les robots ne supplantent pas l’action humaine
Actuellement, les machines optimisent la prise en charge et ne la remplacent pas. Cela vaut pour des années. Certains robots offrent la possibilité de profiter d’un meilleur contact avec l’entourage tandis que d’autres permettent d’effectuer un examen, de baisser la douleur ou de stimuler le patient avec une activité. Cette dernière peut par exemple être basée sur la mémoire. Le but majeur est d’améliorer le bien-être de la personne hospitalisée.
Un des autres objectifs de cette machine est d’optimiser les échanges avec les patients. Durant des séances filmées avec Paro, un robot semblable à un phoque, on voit immédiatement que les patients échangent plus et mieux, parlent avec lui comme s’il était un vrai être humain. On peut dire que ces machines sont des sortes de smartphones destinés aux seniors. Ainsi, pourquoi ne pas les généraliser ?