Les machines, les robots et l’IA dans sa globalité sont de plus en plus présentes dans les établissements de santé, où ils permettent de dénicher des tumeurs et révolutionnent les pratiques médicales et chirurgicales, même si leur effet à long terme doit encore être indiqué. Le futur des hôpitaux passe par la robotique !
Des robots de plus en plus présents à l’hôpital
Les machines aident maintenant dans la recherche de tumeurs. Prenons un exemple de l’établissement de santé Gustave Roussy en Île-de-France. Les spécialistes d’imagerie thérapeutique se sont occupés de la préparation de la salle d’intervention.
Une malade âgée de cinquante ans est touchée par un cancer du sein, et la chimiothérapie se révèle être insuffisante. Malheureusement, le cancer a engendré deux petites métastases, présentes dans les poumons. Cette personne a validé le traitement utilisant un robot conçu par une entreprise française, dénommée Quantum Surgical. C’est Thierry de Baère, spécialiste qui dirige le service de radiologie interventionnelle, qui s’occupe des opérations.
Depuis près d’un an, il se sert de la solution appelée « Épione ». Il s’agit d’un portail technologique intégrant un écran de planification et de contrôle, une caméra offrant la possibilité à la machine de se mouvoir, ainsi que d’un bras robotique, qui orientera l’aiguille du traitement.
Le professionnel est expert des techniques mini-invasives, qui se caractérisent par le ciblage de nodules cancéreux. L’opération consiste à dénicher le métastase grâce à une aiguille fine, qui, via l’émission d’ondes de radiofréquence, va donner la possibilité de faire disparaître le nodule via la simple chaleur.
Un processus plus simple grâce au robot
C’est la lésion du bas qui a tout d’abord été traitée. La cible est trouvée, puis les médecins et autres radiologues définissent le chemin par où il faut aller. Ensuite, une aiguille spécifique est retenue.
Quand la machine a déterminé le chemin à emprunter pour atteindre la métastase, et que cette décision a été confirmée par le soignant, les données sont véhiculées jusqu’au bras robotique, qui se met à l’angle adéquat : le spécialiste n’a plus qu’à amener l’aiguille dans la trajectoire définie, dans l’organisme, jusqu’à toucher la métastase.
Après seulement plusieurs modifications, gérées par imagerie, la personne est disposée sous un scanner. En une poignée d’actions, l’aiguille est installée, puis mise en lien avec le générateur qui va supprimer la lésion cancéreuse.
Il faut savoir que cette machine signée Quantum vient d’empocher le prix Galien de la start-up innovante aux USA. Dans le pays, deux robots de ce genre sont présents dans les établissements de santé, à Gustave Roussy et au Centre Hospitalier Universitaire de Lyon. Épione a été validé seulement pour les cancers de l’abdomen. Parallèlement, une étude portant sur le poumon a débuté.
Le point fort de cette machine est qu’elle permet aux itinéraires, complexes en temps normal, d’être facilités. Cela permet la généralisation des méthodes utilisées uniquement par les centres les plus à la pointe technologiquement parlant.
Mettre une aiguille dans la paroi abdominale et viser une lésion de plusieurs millimètres est une tâche compliquée, réservée la plupart du temps à une poignée de radiologues. Le domaine de la robotique offre la possibilité de démocratiser un acte médical à grande valeur ajoutée.
Tarif exorbitant
Les machines en radiologie sont de véritables nouveautés, alors qu’en chirurgie, elles sont là depuis une vingtaine d’années. Il y a des milliers d’exemplaires sur le globe du robot médical « Da Vinci », signé la société Intuitive Surgical, basée aux USA, et numéro un du marché. C’est une machine menée par un chirurgien et permettant d’effectuer des opérations, surtout au niveau de l’abdomen.
Le secteur des robots chirurgicaux pesait cinq milliards de dollars en 2021. En 2030, il devrait tutoyer les 21 milliards selon les dires du sérieux et fiable cabinet Strategic Market Research. Or, ces appareils dévoilent un tarif conséquent (près d’un million d’euros pour Épione). En plus, leur performance et leur supériorité sont mises en doute. Il y a des années, les autorités sanitaires des USA avaient dévoilé qu’il n’y avait aucun argument en faveur de l’optimisation des opérations via des robots, pour des cancers spécifiques.
Les profits au niveau de la survie, en comparaison à la chirurgie basique, ne sont pas prouvés. C’est pourquoi il est nécessaire que la finalité de ces robots soit parfaitement définie. À l’AP-HP (CHU d’Île-de-France), une base de données de personnes ayant connu une opération robotique est mise en place, de manière à matérialiser une preuve que l’opération via le robot offre des conditions encore meilleures que celle de la technique classique. En effet, les complications seraient moindres. Idem pour les cicatrices, qui seraient plus petites pour les personnes opérées.