Comme bon nombre de domaines, la recherche pharmaceutique voit l’intelligence artificielle chambouler ses pratiques. En effet, même si la crise liée au Coronavirus a fortement impacté le recrutement de patients par rapport à l’organisation d’essais cliniques mais aussi la participation des établissements de santé autour des projets de recherche, la crise sanitaire n’a pas stoppé les avancées dans le secteur de la santé.
Multiplication des développements de la part des biotechs et les medtechs
Entre les années 2020 et 2022, effacées par l’actualité du Coronavirus, ce sujet a un peu été passé sous silence. Tandis que la 7ème vague a impacté cet été, découvrez les progressions médicales d’ampleur qui vont chambouler dans les années à venir la santé. Nous allons rentrer dans une période de la data et des informations biologiques. Cela va offrir la possibilité d’effectuer une modélisation pertinente des maladies.
Avec les progressions dans le domaine du machine learning, l’IA permet d’optimiser la qualité des études pharma et des essais cliniques. L’apparition de l’avatar numérique va permettre de procéder à un test de la totalité des traitements in-silico dans le but de retenir uniquement le meilleur.
La PME Owkin a le vent en poupe
Experte dans l’IA dans les domaines de la santé et du médicament, cette petite société a obtenu près de 180 millions de dollars d’investissement du groupe Sanofi en novembre 2021. Puis, un accord a été finalisé avec le célèbre laboratoire américain BMS, qui devrait lui offrir la possibilité d’empocher environ 80 millions de dollars. Ainsi, on peut dire que ces technologies sont de plus en plus populaires, que cela soit dans le domaine de la santé et dans bon nombre d’autres secteurs. En changeant ces informations biologiques en data et en augmentant l’ensemble des marqueurs, le milieu de la recherche médicale change le monde de la santé et le modélise.
Au fil du temps, le rapport poussé d’années d’évolution des spécificités des patients, de leur situations et de leurs problèmes de santé engendre une multitude de causes à effets : cette protéine + cette mutation génétique + cette molécule engendrent tel résultat. Ainsi, des études effectuées il y a peu valident que l’immunothérapie de type Keytruda (qui se caractérise par l’utilisation des défenses immunitaires du corps pour qu’elles ciblent les cellules cancéreuses et les ravagent) marcherait en majorité sur les cancers intégrant la spécificités « microsatellites instables ».
Pensée de façon initiale en tant que traitement du cancer du poumon et vendu par le laboratoire MSD (laboratoire pharmaceutique américaine leader en santé humaine), cette solution ne fonctionne pas sur toutes les personnes malades, au même titre que les autres immunothérapies. Néanmoins, en une dizaine d’années, les rapports ont dévoilé qu’il marche sur pas moins de quatorze cancers. Avec une telle intelligence artificielle, on pourra définir de nouveaux contextes et de nouveaux traitements pour guérir de cette maladie. On en saura simplement plus sur elle. La solution : cancer + microsatellites instables + immunothérapie offre-t-elle une rémission ? Afin de le savoir, un affinage du programme est nécessaire.
L’investissement de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé
L’intelligence artificielle a avancé dans le secteur de la santé et s’est développée. Si l’exercice éprouve des difficultés pour dénicher des financements et des fonds, les toutes premières solutions permettent d’obtenir un meilleur diagnostic par intelligence artificielle – dont un pensé par Owkin – décrochent le marquage CE (matérialise l’engagement du concepteur du produit sur sa conformité aux règles définies par la réglementation communautaire) depuis des années. Là, l’IA va gagner en ampleur. Pour les laboratoires pharmaceutiques majeurs, le machine learning (apprentissage automatique) permet d’aider dans la recherche. Cela offre la possibilité d’effectuer une simulation informatique des traitements de type chimique et biotechnologique.
Les preuves du niveau de performance des diagnostics par intelligence artificielle ne datent pas d’aujourd’hui. Ils ont même des années. Néanmoins, celles du diagnostic spécifique dans le domaine de la pathologie numérique viennent de 2017. De multiples sociétés sont apparues avec la popularisation des systèmes médicaux intelligents (et en ont profité). Ces entreprises sont nées en USA, en Israël et sur le continent européen, avec pas moins d’une dizaine de PME en France. De nos jours, des investissements publics conséquents sont effectués dans le domaine de l’intelligence artificielle destinée à la santé, et plus particulièrement celui du diagnostic et des technologies allant au-delà de la simple modélisation des maladies.
Par exemple, le système de santé public du Royaume-Uni NHS ou la Mayo Clinic (fédération hospitalo-universitaire et de recherche américaine) aux USA ont fait le choix d’investissements gigantesques sur l’IA. Évidemment, beaucoup d’autres suivront. Une chose est sûre : l’intelligence artificielle représente l’avenir de la médecine. En oncologie, elle permet par exemple de savoir comment une tumeur va évoluer grâce à l’étude d’informations cliniques, microscopiques et moléculaires.