La plupart du temps, la sténose de la valve aortique progresse sans aucun signe . Ainsi, lorsque les symptômes surviennent, c’est malheureusement souvent beaucoup trop tard.
De terribles conséquences avec cette maladie silencieuse
Au Royaume-Uni, 300 000 individus sont touchés par un souci cardiaque pouvant conduire jusqu’au décès. Dans beaucoup de situations, il n’y a pas de diagnostic de la sténose de la valve aortique. Effectivement, lorsque les symptômes surviennent, c’est que la maladie a déjà trop progressé. C’est la revue spécialisée dénommée « Open Heart » qui le dit.
Le centre hospitalier universitaire vaudois (principal établissement de santé de la ville suisse de Lausanne) affirme que la sténose de la valve aortique est la maladie valvulaire la plus récurrente. La plupart du temps, c’est un souci de santé dégénératif. Néanmoins, elle peut également être congénitale ou – dans ce qui est beaucoup plus rare – rhumatismale. On parle de sténose de la valve aortique lorsque la superficie d’ouverture de la valve aortique baisse. Dans ce cas, le sang n’est plus propulsé correctement puisqu’il y a une sorte d’obstacle situé entre le ventricule gauche et l’aorte. Dans les cas les plus lourds, cela engendre une insuffisance cardiaque. Quelquefois, il n’y a pas (ou peu) de symptômes alors que la valve est déjà grandement touchée, cause pour laquelle une intervention chirurgicale peut être possible.
Dix mille décès chez la catégorie d’âge 55-64
Ce problème de santé grandit au fil du temps et plus de 50 % des individus touchés et étant à une phase avancée de la malade décéderont sans aucun doute dans les cinq années sans traitement adapté au moment nécessaire. Si on se fie à de récentes études sur le sujet, près de 300 000 individus, au Royaume-Uni, ont ce problème de santé et 92 389 individus ont des symptômes invisibles.
Les experts affirment que le diagnostic est la plupart du temps formalisé quand d’autres tests sont effectués pour d’autres soucis cardiaques. Durant les cinq prochaines années, environ dix mille de ces morts surviendront chez la catégorie 55-64 ans et près de trente mille chez les 65-74 ans. Pour la catégorie 75-84 ans, il y en aura 87 000. Si on se fie à l’étude, 48 000 autres individus de plus de 85 ans décéderont de ce souci de santé.
Un système unique et efficace
Face à ce qui peut être vu comme la maladie valvulaire la plus répandue et celle qui provoque le plus de décès, une technologie unique est actuellement en cours de conception. Bénéficiant d’un soutien appuyé du CNRS et dévoilée en juin au salon parisien de VivaTech, cette solution proposée par l’entreprise Cardiawave est un traitement de la valve malade par ultrasons.
Il s’agit d’une solution dont on se sert régulièrement pour divers problèmes de santé comme des calculs rénaux. C’est un système non invasif dont le but est la réparation à distance de la valve aortique. Ainsi, cela évite un remplacement de cette dernière. Le fonctionnement de la technologie est simple : l’envoi d’impulsions dotées d’une grande puissance et extrêmement brèves dans le temps. L’onde de choc engendre une microfragmentation du calcium demeurant dans le tissu.
À titre de comparaison, c’est comme si on mettait en morceaux une tablette de chocolat mais que cette dernière ne bougeait pas de son enveloppe en aluminium. Ainsi, la technologie utilisée permet un ramollissement du tissu tandis que le volume de calcium reste identique. Quelquefois, il faut juste élargir légèrement le conduit afin que la personne atteinte d’une sténose de la valve aortique se sentent nettement mieux.
Enfin, une équipe de scientifiques de Rouen, dirigée par le professeur Eltchaninoff, travaille sur une étude pivot (composée de soixante patients). Sa finalité est d’offrir à cette technologie révolutionnaire dans le domaine cardiaque, nommée Valvosoft, un marquage CE qui lui offrira la possibilité d’intégrer le marché d’ici deux ans.