À cause de la « théorie de la sérotonine », le traitement de la majorité des personnes touchées atteints de dépression se fait avec des médicaments dont le but est l’augmentation du taux de l’hormone dans le cerveau. De façon paradoxale, le nombre de transporteurs de la sérotonine part à la hausse une fois le traitement antidépresseur terminé. Or, cela vient jeter un froid sur les certitudes des scientifiques et sur le vrai rôle du neurotransmetteur dans le phénomène de la dépression. Récemment, une recherche valide ce doute, via la synthèse des études préalable, intégrant une multitude de preuves contestant la théorie de départ.
Une révolution dans le domaine de la psychiatrie
Une étude parue il y a peu dans la célèbre revue de santé nommée Molecular Psychiatry jette le froid sur la relation entre la dépression et le moindre taux de sérotonine dans le cerveau.
Les conclusions ont dévoilé le peu de différence du taux de sérotonine et de transporteurs entre les personnes atteintes de dépression et celles ne l’étant pas. En outre, une baisse de la sérotonine chez les individus sains n’engendrent pas forcément la dépression. Ces récentes preuves pourraient éventuellement impacter les certitudes sur les rouages de la maladie et des recherches sur les façons de vous en occuper. En utilisant une analyse sérieuse et fiable de 17 études sur la dépression et la sérotonine, les experts réfutent cette théorie, répandue dans la communauté scientifique et médicale depuis plus de 70 ans. Et c’est inédit car jamais dans l’histoire encore la relation entre la dépression et le déséquilibre chimique dans le cerveau, dont l’absence de sérotonine, n’avait été contredite.
De forts doutes chez les psychiatres
Si on se fie aux dires de la spécialiste sur le sujet Joanna Moncrieff, qui a mené cette étude, ses spécialistes n’ont pas dévoile une seule preuve qu’un moindre taux de sérotonine dans le cerveau engendre une dépression Cela a évidemment une incidence sur l’usage d’antidépresseurs, essentiellement ceux de la famille ISRS, dont une des conséquences est la hausse du taux de sérotonine.
Ainsi, quelle serait ici l’utilité des antidépresseurs ISRS ? Une des éventualités est que la seule action du médicament se résume à l’effet placebo. L’étude a été reçue avec plutôt négativement par la communauté scientifique, critiquant notamment son cadre.
Différents genres de dépressions
Cette fameuse étude n’a pas fait la différence entre les personnes atteintes de dépression chronique et ceux étant juste touchés par des épisodes dépressifs passagers. Finalement, la sérotonine « n’est sans aucun doute qu’un des aspects » engendrant la dépression.
La principale organisation professionnelle de psychiatres Royal College of Psychiatrists a pour sa part affirmé que les effets des antidépresseurs ne sont pas les mêmes en fonction des individus, et cela pour un tas de causes. En tout cas, les spécialistes et psychiatres n’encouragent pas les personnes touchées par la dépression, qu’elle soit passagère ou non, à stopper leur traitement par rapport aux résultats de cette étude.