Des experts ont fait subir des modifications à un orthopoxvirus afin que ce dernier devienne un véritable « tueur de cancer ». Cette nouvelle solution thérapeutique est en phase de test avec l’organisation d’un essai clinique sur des individus touchés par un cancer métastasé et qui n’est pas sensible aux traitements classiques. En quoi consiste cette option ? Elle se caractérise par le fait de procurer au patient un virus pouvant infecter et supprimer les cellules atteintes tout en laissant de côté celles étant saines.
Bactéries et virus : existe-t-il des différences ?
Virus et bactéries sont tous deux des microbes. Ces derniers présentent des caractéristiques communes : ils sont d’une petite taille. Ainsi, ils se confondent aisément. Néanmoins, bactéries et virus sont deux choses qui n’ont rien en commun. Dans le but de combattre ceux qui engendrent des maladies, il est préférable de pouvoir rapidement procéder à leur identification.
Durant un essai clinique, sponsorisé par l’entreprise de biotechnologie australienne Imugene, un volontaire touché par un cancer métastasé et résistant aux précédentes tentatives de traitement, vient de se voir donner un virus « tueur de cancer », ou oncolytique pour les experts. CF33-hNIS ou Vaxinia est un orthopoxvirus, comme celui de la variole du singe, ayant subi des modifications en laboratoire pour exprimer un gène humain – on parle alors de virus chimérique – qui offre la possibilité de suivre sa réplication dans les cellules et d’optimiser ses spécificités anticancéreuses.
L’immunothérapie : une alternative efficace face au cancer ?
Cette solution face au cancer permet d’éliminer les cellules cancéreuses tout en n’abimant pas celles étant saines. Afin d’engendrer la mort de la cellule cancéreuse, des particules virales sont émises. Leur rôle est la stimulation du système immunitaire, essentiellement ce qu’on appelle les lymphocytes T expertes dans l’éradication des tumeurs, qui se focalisent par la suite sur leurs voisines.
Des recherches effectuées au préalable ont dévoilé que les virus oncolytiques provoquent une stimulation du système immunitaire dans le but de tuer le cancer et afin qu’il bénéficie d’une meilleure réactivité à d’autres immunothérapies. La stimulation de l’immunité est une solution de recherche qu’il faut encore plus explorer pour vaincre le cancer.
Une solution anticancéreuse à l’essai
L’essai clinique va se caractériser par le test de la sécurité et de la tolérance de CF33-hNIS seul ou avec un anticorps thérapeutique. Ce dernier n’est autre que le pembrolizumab, déjà utilisé dans le traitement des cancers. Dans un deuxième temps, les spécialistes étudieront les compétences du virus oncolytique à diminuer les dimensions des tumeurs.
La performance réelle de ce traitement anticancéreux ne sera déterminée que pendant les dernières phases de l’essai clinique. Les investigateurs ont pour but de dénicher une centaine de volontaires, majeurs et ayant n’importe quel genre de tumeur solide, aux USA ainsi qu’en Australie.
En tout cas, les virus oncolytiques sont très prometteurs. Les experts ont pour souhait de se servir des promesses offertes par les solutions de la virologie et de l’immunothérapie afin de traiter une large palette de cancers mortels. Il est pertinent de noter que les spécificités semblables qui font que les cellules cancéreuses sont solides face à la chimiothérapie ou la radiothérapie optimisent le succès des virus oncolytiques, comme cela est le cas du CF33-hNIS.