À Lyon, une PME a conçu une neuroprothèse via l’intelligence artificielle. La petite entreprise lyonnaise Kurage a fabriqué cette révolutionnaire neuroprothèse, une solution fonctionnant grâce au machine learning. Le but de cette IA est d’offrir aux patients hémiplégiques un gain d’autonomie aux individus touchés par Parkinson ou la sclérose en plaques. Une neuroprothèse offre la possibilité de diriger le corps via l’IA.
Concrètement, le patient enfile un vêtement intelligent doté de capteurs. Ces derniers sont reliés à un système d’intelligence artificielle, qui détecte les mouvements réalisés comme le ferait le cerveau. Ce système reproduit les capacités du système nerveux central puis les augmente. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur cette solution signée du groupe Kurage.
Une neuroprothèse visant surtout les personnes hémiplégiques
Cet appareil est essentiellement destiné aux individus dits hémiplégiques (c’est-à-dire ayant subi un AVC). Il concerne aussi les personnes touchées par la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques. Cette neuroprothèse peut aussi être utilisée à la suite d’un cancer ou pour les individus âgés voyant leur autonomie se dégrader. La société Kurage s’est servie de cette solution afin d’optimiser la phase de récupération des personnes touchées par des formes lourdes du Coronavirus.
La neuroprothèse, se basant sur l’IA, a été pensée et conçue par un ingénieur au CNRS. Ce dernier a pensé et conçu cet équipement sur plus de trois ans. Le projet Kurage a également vu d’autres acteurs d’importance apporter leur contribution respective. Il s’agit de l’institut national de la santé et de la recherche médicale, les Hospices civils de Lyon et le centre de rééducation du Val Rosay de Saint-Didier-au-Mont-d’Or.
La PME Kurage veut accélérer les choses
Différents établissements de santé se servent de la neuroprothèse Kurage. Parmi eux, il y a le Val Rosay et l’hôpital Henry-Gabrielle, situé à Saint-Genis-Laval. Idem avec des structures médico-sociales. La PME collabore aussi avec APF France Handicap dans un but d’optimisation de sa solution. Kurage dénombre, actuellement, 300 utilisateurs. Le but est d’aller d’un modèle B to B à un modèle B to C.
Pour quelle raison ? Afin d’offrir la possibilité aux patients d’optimiser leur retour à l’autonomie à la suite de leur arrivée en centre de rééducation. Aujourd’hui, la PME compte quinze collaborateurs. L’année dernière, le chiffre d’affaires a été conséquent : 200 000 euros. Pour cette année, l’objectif de chiffre d’affaires a été défini à 800 000 euros.
Un autre exemple avec un exosquelette
Une personne tétraplégique a pu bouger et gérer ses deux membres supérieurs via une neuroprothèse, qui récolte et analyse en temps réel les signaux cérébraux permettant les mouvements de exosquelette. Apparus il y a trois ans dans la célèbre et sérieuse revue The Lancet Neurology, les conclusions de l’étude clinique du projet nommé Brain Computer Interface, effectué à Clinatec (centre de recherche biomédicale de Grenoble) sont sans appel et confirment la pertinence du pilotage d’un exosquelette 4 membres.
Ce contrôle de l’exosquelette est possible grâce à l’implantation long-terme d’un système médical semi-invasif de mesure de l’activité cérébrale, pensé et conçu au CEA. Ce dispositif révolutionnaire a pour finalité majeure d’offrir une mobilité optimale aux individus présentant une situation de handicap moteur.
La rédaction de Passages n’a pas participé à la réalisation de ce contenu.