Grâce au récent succès des vaccins à ARNm face au Coronavirus, des laboratoires se penchent actuellement sur une extension à d’autres maladies.
Les vaccins à ARN messager ont fait beaucoup de bruit durant cette crise du Coronavirus. Conçus en un temps inédit, ils offrent la possibilité de diminuer les contaminations et de réguler l’épidémie de Covid-19 dans les pays où la vaccination a été conséquente, rapide mais également précoce.
Véritable innovation dans le domaine du médical, la technologie du vaccin à ARN messager représente une réelle espérance par rapport aux traitements des cancers mais pas seulement. Il incarne aussi un vrai espoir pour d’autres problèmes de santé d’importance tels que des infarctus, des soucis pulmonaires ou encore le combat face au sida. Le célèbre et réputé laboratoire américain Moderna, qui a conçu l’un des vaccins à ARN messager face au Coronavirus, a récemment passé l’annonce qu’il commençait un essai clinique d’un vaccin face au sida, pensé et conçu via cette technologie. Le laboratoire va débuter par l’évaluation de deux candidats vaccins. L’étape 1 qui a commencé doit se terminer à la moitié de l’année 2023.
Comment marche ce genre de vaccins ?
Le concept est le suivant : dans le but d’offrir une immunité aux individus vaccinés, le vaccin se sert de l’ARN messager. Afin d’être plus précis, il s’agit d’une sous-catégorie d’acide ribonucléique, molécule semblable à l’ADN. Cette technologie permet de proposer au corps une protection adéquate afin de combattre une maladie. La découverte de l’ARN messager s’est faite il y a déjà fort longtemps (il y a 60 ans) grâce à deux experts français de l’Institut Pasteur nommés François Jacob et Jacques Monod.
L’ARN messager possède une fonction essentielle dans le métabolisme puisqu’il permet la conception de protéines dans les cellules. Il est un véritable vecteur en offrant aux cellules le bon « mode d’emploi » afin de concevoir des protéines. La disparition de l’ARN messager est rapide, une fois les renseignements donnés. Au final, les points forts de la technologie sont multiples et variées : l’ARN messager se révèle être simple à reproduire et son usage dans un vaccin offre la possibilité de ne pas se servir d’un quelconque agent infectieux.
Combat contre le sida : quelle est l’utilité de cette technologie ?
Pour ce qui est du sida, le syndrome d’immunodéficience est engendré à cause d’un rétrovirus : le fameux VIH. À l’heure actuelle, il y a des traitements antirétroviraux. Or, ces derniers permettent seulement d’obtenir que la charge virale du virus devienne indétectable. Ces traitements offrent aussi la possibilité de rendre le VIH non-transmissible. Ainsi, un vaccin à ARNm permettrait d’avoir une réelle et efficace protection en amont et permettrait de prévenir une activation du virus.
Comme l’affirme le groupe Moderna dans un écrit publié en août, le sida est une pandémie encore présente qui touche 38 millions d’individus à l’international et engendre tous les ans plus de deux millions de nouveaux malades. En plus, il engendre toujours la mort avec près de 690 000 décès annuels. Or, un vaccin performant face au sida sera extrêmement compliqué à réaliser.
Où en est la recherche ?
Une multitude de laboratoires effectuent des recherches afin de sortir un vaccin efficace face au sida pour les jeunes non touchés par le VIH. Au début de cette année, les premières conclusions (en anglais) d’un essai clinique effectué par le groupe International AIDS Vaccine Initiative and le laboratoire Scripps Research ont validé la possibilité d’avoir une réponse immunitaire face au VIH grâce aux vaccins. Or, la protection obtenue n’était pas assez conséquente.
La société Moderna va définir d’ici plusieurs mois la sécurité de ses deux candidats vaccins. Le but est de constater l’absence d’effets nocifs. Ils doivent aussi offrir une réponse immunitaire adéquate. Les conclusions de la première phase arriveront courant 2023. Or, les experts tablent sur une décennie de travaux afin que les recherches se finalisent.