Il n’y a pas à craindre une épidémie sans fin du Covid-19 puisque les nouveaux variants ont énormément de mutations semblables, ce qui veut dire que le virus aurait un nombre assez restreint de possibilités afin d’effectuer le recombinaison de son génome sans pour autant dégrader sa composante vitale.
À l’heure actuelle, trois variants principaux circulent. Il s’agit de l’anglais, du sud-africain ou encore du brésilien. Une chose est sûre : le Coronavirus mute continuellement. Durant chaque phase de réplication, des lettres du code génétique peuvent être changées. Néanmoins, plus le virus se multiplie, plus il a tendance à se répliquer. Dans ce cas, il a ainsi beaucoup plus de chances de connaître une mutation. Ce phénomène fait donc craindre une épidémie infinie, où de multiples variants résistants aux anticorps et aux différents vaccins verraient le jour continuellement. Toutefois, lorsqu’on voit précisément les nombreux variants, on remarque que beaucoup de ces derniers possèdent des mutations identiques, ce qui signifie que la capacité du virus à se changer demeure assez restreinte.
La possibilité de l’évolution convergente
Dans le laboratoire du centre d’évolution de biologie et médecine de la ville américaine de Pittsburgh (située dans l’État de Pennsylvanie), un scientifique spécialisée dans la microbiologie a analysé en détails le génome de milliers de souches de Covid-19. De son étude, il en a tiré la conclusion suivante : les changements d’acides aminés se produisent constamment sur la même zone. L’expert affirme que le laboratoire a déniché au minimum sept lignées génétiquement indépendantes ayant intégré une mutation sur un coin spécifique de la protéine de pointe.
Dans quasiment toutes les lignées (six sur sept), l’acide aminé glutamine (aussi nommée Q) est changée en histidine à la position 677 (la mutation est par conséquent appelée 677H). On retrouve cette mutation spécifique dans de multiples lignées indépendantes. En effet, elle est notamment présente dans les pays suivants : Égypte, Danemark, Inde ainsi que Macédoine. Les sept lignées étudiées ont aussi une mutation nommée S:614G, qui a été un changement conséquent inédit pour le virus et qui a été découvert il y a déjà des mois. Cette mutation s’est répandue si vite qu’on la déniche désormais dans près de 90 % de la totalité des infections. Il est possible d’effectuer la représentation de l’évolution convergente (semblable au célèbre jeu Tetris), où un nombre restreint de blocs sont groupés de diverses façons afin d’obtenir des compositions gagnantes identiques.
Moins de 1 % des mutations du Covid-19 vraiment nocives
Ces différentes mutations offrant un réel point fort au virus, sont en réalité assez restreintes. En effet, les nouveaux variants rééchantillonnent les mutations présentes dans d’autres souches déjà-là.
On peut par conséquent penser que le virus n’a plus trop de nouvelles possibilités d’adaptations importantes. Si on se fit à un célèbre virologue travaillant au centre de recherche Fred Hutchinson Cancer situé aux États-Unis dans la ville de Seattle, il y a environ 1 % (même légèrement moins) des mutations qui pourrait permettre au Coronavirus de devenir plus solide face aux anticorps.
Ce n’est pas la même chose avec la grippe !
Or, cet élan d’optimisme par rapport aux nouveaux variants est à nuancer selon plusieurs experts. À part les mutations, le Coronavirus a aussi la possibilité de se recombiner quand deux souches non-identiques sont présentes simultanément dans un organisme. Néanmoins, ces recombinaisons sont plus nocives puisqu’elles entraînent des changements concernant des morceaux de génome conséquents.
En outre, on observe que le virus de la grippe, pourtant nettement plus petit que celui du Covid-19, continue de connaître chaque année des mutations qui lui offrent la possibilité de ne pas subir les anticorps. Même si le coronavirus demeure stable, il sera toutefois nécessaire d’effectuer une vaccination annuelle pour les enfants non immunisés ou les individus possédant un pourcentage d’anticorps évoluant trop vers le bas. Toutefois, une campagne de vaccination sera d’une toute autre dimension que celle actuellement en cours afin de protéger la totalité de la population.