Désormais, porter un masque est une obligatoire dans les transports en commun et les commerces et les sociétés. Or, cela est-il vraiment suffisant afin d’être protégé face au Coronavirus ? Des experts américains ont étudié le sujet et ont procédé au test de l’efficacité des familles de masques de protection pendant des échanges rapprochés entre individus.
Avoir un masque de protection est évidemment une bonne chose. Or, s’il n’y a pas de distanciation physique avec ce geste barrière du port du masque, la protection face à la maladie est tout simplement insuffisante. L’OMS recommande de mettre un masque mais aussi de garder une distance physique suffisante dans les lieux publics. Cependant, cela n’est pas toujours évidemment dans des lieux comme par exemple les transports en commun, les commerces ou encore les établissements scolaires. Un groupe d’experts américains s’est penché sur ces contextes que l’on rencontre souvent dans la vie de tous les jours. Cinq familles de masques ont été analysées par rapport à leur efficacité afin de faire face à des éternuements ou à de la toux, et cela quand les personnes sont à proximité de vous.
Qu’en est-il réellement de l’efficacité du masque ?
Apparue dans la célèbre revue scientifique Physics of Fluids, l’étude se penche sur les performances offertes par cinq familles de masques. Lors des travaux, le masque est évidemment parfaitement porté. Voici les cinq types de masques étudiés : N95, masque chirurgical et différents genres de masques en tissu. L’analyse est faite via ce qu’on appelle la vélocimétrie par images de particules. Les conclusions sont sans appel : il y a des fuites de gouttes en suspension durant les toux et les éternuements, et cela avec la totalité des masques, sauf pour le N95 ! Ces fuites ont été constatées dans deux situations classiques : lorsqu’un individu sensible a un masque afin de se protéger et quand quelqu’un ayant le virus met un masque dans le but d’en restreindre la prolifération.
Afin de restreindre le danger de transmission, une arme essentielle : la distanciation physique
Quand ils se sont attardés sur la projection des particules virales, les experts ont constaté que la protection offerte par les masques pour les individus fragiles/sensibles était insuffisante durant des échanges humains se déroulant en face à face.
Si on va encore plus loin et même si chaque masque du test donne la possibilité de diminuer la projection des petites gouttes, ces masques ne peuvent pas filtrer la totalité des gouttelettes. Ainsi, ils ne peuvent pas baisser le danger de transmission du Covid-19, et cela avec des écarts entre personnes de moins de six pieds (ce qui correspond exactement à 1,828 mètre).
Le masque aide mais s’il y a proximité, le danger est là
Les experts affirment que si une telle distanciation n’est pas respectée scrupuleusement, les taux de petites gouttes n’étant pas filtrées suffisent afin qu’un individu soit contaminé, cela étant encore plus vrai si la personne ayant la Covid-19 subit un éternuement ou une quinte de toux. Au final, même si le masque aide, il faut que le port de ce dernier soit accompagné de la distanciation afin de se montrer réellement efficace. Dans le cas contraire, il y a un danger de contamination.