Tandis que la campagne de vaccination s’effectue dans le pays depuis maintenant quelques semaines, la méfiance envers les vaccins est toujours là et risque de demeurer toute l’année. Dans la majorité des discours, on retrouve notamment la peur par rapport aux dangers de changements du génome ou encore celle liée aux composants du vaccin. Ainsi, le gouvernement a pour objectif de fournir des informations simples et accessibles afin que les Français optent pour la solution du vaccin.
Un retour aux fondamentaux est nécessaire dans la communication
Sur un blog, dans une publication récente, la dénommée Tania Louis, (experte dans le domaine de la biologie moléculaire) somme d’opter pour une stratégie de vulgarisation de l’information scientifique. La scientifique affirme qu’il est nécessaire de toujours s’adapter au public visé (en vulgarisant) et à la finalité voulue.
Avec la vaccination contre le Coronavirus, la cible est la France et la finalité est la transmission des données scientifiques à ce sujet. Ainsi, en prenant en compte que la population est naturellement méfiante envers les vaccins (par rapport à la modification du génome et la conception record de ces derniers), il est nécessaire de communiquer par rapport à la fiabilité de la vaccination contre la Covid-19. Si les vaccins sont mis sur le marché dans le pays, cela signifie qu’ils ont subi une multitude de tests et de contrôles. Ainsi, il est impossible qu’il y ait des mensonges sur les composants. Parallèlement, les essais cliniques ont prouvé que les effets nocifs des différents vaccins étaient plutôt semblables en comparaison à ceux d’un vaccin placebo (en plus de l’efficacité par rapport à la forme symptomatique du virus).
Une vulgarisation scientifique sans déformer le réel
Afin de procéder à une vulgarisation de résultats scientifiques, il faut simplifier au maximum la réalité des concepts. Quand on parle à une cible aussi grande que les Français, l’exercice est difficile. En effet, il est beaucoup plus facile d’échanger avec seulement quelques personnes dont il est possible de définir le niveau de connaissances et avec lesquels on peut échanger. Un des principaux enjeux pour le vulgarisateur est de ne pas fausser la réalité. C’est même son objectif majeur. Beaucoup d’experts l’ont dit de manière péremptoire : le vaccin ne peut pas changer le génome. Or, cela est totalement faux.
Un changement du génome est plus probable par infection au Coronavirus que par vaccination
La seule information du changement du génome n’est pas suffisante. Elle ne remplit pas le but ciblé. Ainsi, cela s’il est mal dit (comme cela a été fait avec beaucoup d’experts), la méfiance contre les vaccins s’agrandit. Dans le but de réduire ce phénomène, il est nécessaire d’expliquer pourquoi la probabilité d’un changement du génome est extrêmement plus important avec l’infection au Coronavirus qu’avec le vaccin.
Pour faire simple, le vaccin se définit par l’injection d’un ARN messager, dans un endroit de l’organisme. Lorsque il y a destruction des molécules, il n’y a pas renouvellement du stock. L’infection par le Coronavirus se termine par la fabrication de différents ARN messagers, dans une multitude d’organes. Concernant le stock ARN, il y a renouvellement permanent de ce dernier via les cellules touchées par le Covid-19.
Peu importe, les chances qu’un ARN messager modifie l’ADN de la cellule où il est présent, ce danger est nettement plus important pour les ARN messagers viraux conçus s’il y a infection que pour l’ARN messager inoculé dans l’organisme avec le vaccin. Au final, il n’y a ainsi rien qui justifie de préférer le danger d’infection au Coronavirus à la réception d’un vaccin contre le Covid-19.