L’apparition du Covid-19 a sidéré le monde de la santé même si les dangers étaient connus. Depuis plusieurs décennies, les nouvelles maladies infectieuses se multiplient. On peut notamment citer celle de Hong-Kong il y a 52 ans ou encore le VIH il y a maintenant 39 ans. On peut également signaler la survenue du SRAS en 2003 ou encore de Ebola il y a six ans.
Le cinéma avait déjà présagé cette crise actuelle liée à un virus. L’expérience de l’épidémie du SIDA nous avait déjà montré que l’on pouvait être rapidement désemparé par rapport à un nouvel agent pathogène : treize ans auront été nécessaires avant que les trithérapies apparaissent. En tout cas, à l’avenir, il faudra s’habituer à la survenue de maladies infectieuses comme le Coronavirus.
La principale raison de la prolifération des virus ? Les équilibres naturels sont perturbés !
Avec les nombreux vaccins et antibiotiques, on pensait avoir pris le dessus face aux virus et aux bactéries. Or, ce n’est au final qu’une simple illusion. En effet, les équilibres naturels sont énormément perturbés aujourd’hui à cause d’une forte augmentation de la population dans le monde, une urbanisation galopante, une forte circulation des individus ou encore une dégradation continue de l’environnement. Ainsi, certains chercheurs mettent en avant le lien entre le phénomène de déforestation et la malaria. C’est pourquoi la perturbation des milieux naturels peut amener de nouveaux agents infectieux. Même chose pour la fonte des glaces en Arctique et en Antarctique.
Même si du jour au lendemain, une prise de conscience collective avait lieu, la tendance ne s’inversera pas d’un seul coup. Ainsi, il est impossible de prévoir la survenue d’autres maladies infectieuses et le danger de nouvelles pandémies. La crise actuelle de Covid-19 prouve que le risque est constant.
C’est pourquoi les instituts se penchent de plus en plus sur les futurs défis sanitaires engendrés par ces virus et ces bactéries. Les professionnels de santé affirment qu’il est nécessaire de multiplier les niveaux d’information entre les états pour faire face à la menace. Il faut notamment une surveillance et une organisation internationale offrant une réelle efficacité entre les états.
Maladies infectieuses : la recherche s’accélère
Une coordination internationale, pour ce qui est du Covid-19, a concerné la recherche. Cela s’est notamment traduit par une stupéfiante accélération du rythme des études, offrant ainsi la possibilité de progresser sur les connaissances liées au virus, notamment par rapport aux solutions de prise en charge et aux traitements à mettre en œuvre. Néanmoins, il y a eu un réel point faible : une des leçons majeures de cette pandémie de Coronavirus, c’est que par rapport à la recherche, il ne faut jamais laisser de côté les concepts de base. Il est aussi nécessaire de scrupuleusement respecter une méthodologie au risque d’obtenir des résultats erronés ! Le temps de la recherche ne peut pas être le même que celui de la gestion clinique, autant pour les traitements que pour le vaccin. Les différentes phases de la recherche clinique doivent être respectées.
Par contre, la réponse sanitaire à donner quand une épidémie survient, doit se baser essentiellement sur le système de santé de chaque pays. En France, il y a un plan existant face aux agents pathogènes émergents. Or, même si le pays a une doctrine en la matière, il est nécessaire de constamment s’adapter, surtout par rapport au mode de transmission de la maladie concernée.
Il faut lutter contre l’antibiorésistance
Le second enjeu majeur par rapport aux maladies infectieuses concerne l’apparition de bactéries extrêmement résistantes. Ainsi, elles restreignent les solutions au niveau du traitement. Pour répondre à ces bactéries de plus en plus résistantes, une vingtaine de sociétés du milieu du médicament se sont unis afin de concevoir un fonds d’action. Le but de ce dernier est de combattre l’antiobiorésistance. Un milliard de dollars a été mis à disposition avec comme finalité la mise sur le marché d’ici dix ans de nouveaux traitements, ce qui engendrera forcément un changement conséquent de la pratique clinique.
Ainsi, la totalité des acteurs de la santé (structures, scientifiques et cliniciens) demeurent par conséquent mobilisés sur ce sujet majeur et d’avenir que représente les maladies infectieuses. Dans les décennies qui viennent, il sera nécessaire de dénicher les meilleures réponses possibles afin de lutter contre la flore microbienne. Même si cette dernière a un rôle essentiel par rapport au système immunitaire et au métabolisme, peut également à tout instant concevoir un ennemi redoutable pour les êtres humains.