C’était annoncé et on le sait depuis plusieurs jours : la femme qui accompagnera Joe Biden lors des élections présidentielles américaines sera Kamala Harris.
Elle a tout d’abord été procureure puis par la suite sénatrice. Le moins qu’on puisse dire est que son bilan de procureure est plutôt contrasté. En tant que sénatrice, la note paraît par contre plus positive. Il faut savoir que Kamala Harris est la toute première femme noire à être présente sur un ticket présidentiel.
Le pays commençait à être vraiment impatient à environ trois mois de l’élection présidentielle. Il faut dire que l’adversaire de Donald Trump a mis du temps à dévoilé l’identité de sa partenaire. Désormais, c’est chose faite. Joe Biden a fait son choix le 11 août et il s’est porté sur la sénatrice de l’État de Californie. Le candidat démocrate a justifié son choix ainsi : il avait besoin de quelqu’un de fort et d’intelligence à ses côtés. Kamala Harris a accepté l’invitation et s’est dite « honorée » sur les réseaux sociaux. Elle a également déclaré que Joe Biden était le seul qui pouvait unir tous les Américains car il a donné sa vie au combat politique.
Un duo historique et unique
La quasi-totalité des médias américains est d’accord sur l’aspect « historique » de ce duo : Kamala Harris est tout simplement la toute première femme noire présente sur un ticket présidentiel, et cela partie démocrate et partie républicain confondues. S’il y a victoire aux élections début novembre, la sénatrice de Californie serait la première femme à devenir vice-présidente. En tout cas, Kamala Harris a énormément à donner à la campagne : elle n’est pas qu’un simple symbole.
La ville où habite la démocrate salue une femme qualifiée et ayant de grandes ambitions. Fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, la colistière de Joe Biden a passé sa jeunesse dans le nord de l’État de Californie. Ensuite, elle est devenue procureure puis a décroché un poste d’attorney général. Il s’agit d’un genre de ministre de la Justice du Golden State. Par la suite, elle devint sénatrice il y a quatre ans. Unique femme noire de la chambre haute, elle est notamment réputée pour sa grande fermeté lors de ses audiences – la plupart du temps télévisées – se déroulant au Congrès. Cela lui a permis d’acquérir une visibilité dans tout le pays.
Des réactions globalement positives face à cette nomination
Le LA Times a accueilli positivement la nomination en affirmant que cela prouve que Joe Biden n’a pas peur de s’entourer de personnalités fortes. Le célèbre New York Times a pour sa part accueilli l’apport d’un style plus fort et plus puissant que celui de Joe Biden, représentant ainsi un atout de taille dans ces élections présidentielles 2020.
La réputée chaîne CNN souligne un choix sensé et une femme répondant à quasiment tous les critères. Idem pour la chaîne concurrente Fox News, qui met en avant un choix intelligent même si Kamala Harris a plusieurs fois été vivement critiquée par rapport à sa dureté. Néanmoins, son bilan pourrait offrir la possibilité au candidat Joe Biden de consolider sa position par rapport aux électeurs centristes, toujours selon la chaîne.
Un profil modéré
Kamala Harris n’est pas cependant un profil qui plaît à tout le monde, surtout à la partie gauche du parti démocrate. La cause ? Elle possède un profil politique de « pragmatique modérée ». Autre critique envers la sénatrice : son goût pour l’adaptation d’une position dure et ferme sur des thèmes controversés. Cela fait notamment écho à une réforme locale de la justice engagé il y a six ans.
Engagée pour les primaires démocrates, Kamala Harris avait commencé de façon positive avec un meeting où plus de 22 000 individus étaient présents. Or, par la suite, elle n’est jamais parvenue à passer la vitesse supérieure. La faute à un discours changeant où son message avait du mal à être lisible. Concernant la population noire, elle ne l’a pas soutenue, à cause notamment de son bilan très contrasté comme procureure. Finalement, elle stoppé sa campagne des primaires à la fin de l’année 2019 car elle n’avait plus de moyens pour la financer.