Le 9 août, une terrible attaque menée par plusieurs hommes armées s’est déroulée au Niger. Dans cette dernière, huit personnes furent tués. Parmi elles, on dénombre six Français et deux Nigériens. Certains de ces individus étaient des employés de l’organisation non gouvernementale Acted. Une des victimes était un guide. L’attaque s’est déroulée à Kouré, qui est une zone située à l’est de Niamey. Les victimes de cette atroce attaque étaient âgées de 25 à 50 ans. L’assaut a eu lieu pendant une excursion touristique.
Après l’attaque qualifiée d’attentat, Acted a suspendu ses activités de façon temporaire. Néanmoins, l’ONG ne va pas s’en aller du pays pour autant.
Acted : environ 200 employés au Niger
L’organisation non gouvernementale Acted est un groupe extrêmement implanté au Niger. Elle possède un grand réseau, de plus de 200 employés. La mission de ces derniers est d’aider les populations déplacées. La raison de cette migration ? Le conflit dans ce qu’on appelle la zone Trois Frontières. Cela concerne les trois pays suivants : Mali, Burkina Faso ainsi que Niger. La crise du Lac Tchad a aussi accéléré cette migration.
L’ONG Acted a effectué l’an dernier au Niger une multitude de projets (environ quinze) profitant à plus de 232 000 individus dans le pays. L’association offre notamment une aide d’urgence aux ménages déplacés, ainsi qu’un accès essentiel à de l’eau potable. Idem pour les installations sanitaires. À part cela, Acted contribue aussi à la relance des activités agricoles et maraîchères.
Différents salariés pris pour cible
L’ONG Acted a lancé ses premiers projets dans la capitale de l’Afghanistan, Kaboul. Désormais, le groupe est implanté dans 37 pays. Chiffre encore plus impressionnant : l’ONG emploie plus de 6000 individus dans le monde. L’an dernier, si on se fit à son rapport annuel, l’association Acted a consacré un budget estimé à près de 316 millions d’euros afin de réaliser 419 projets.
Avant cette dramatique attaque, des salariés du groupe avaient déjà été visés. En effet, le 23 juillet, Acted annonçait le décès d’un de ses salariés nigérians. Ce dernier a été enlevé puis exécuté par des djihadistes. Même destin tragique pour quatre autres humanitaires.
Il y a six ans, la décapitation du Britannique David Haines, avait choqué, un an et demie à la suite de son enlèvement en Syrie par des djihadistes appartenant à l’État islamique. Autre exemple il y a sept ans : six Afghans de l’association avaient été tués par balles dans une embuscade ayant eu lieu an Afghanistan.
Vigilance optimisée et cérémonie
La zone sud-ouest du Niger était qualifiée en « orange », et même « jaune » dans une toute petite zone du territoire – si on se fit à la plateforme web du ministère des Affaires étrangères. Après ce regrettable événement, le seuil de vigilance a évidemment été revu à la hausse par Paris, qui déconseille même désormais de se rendre dans le pays. Seule exception : la capitale du pays, Niamey.
Le premier ministre Jean Castex a présidé une cérémonie d’hommage dédiées aux humanitaires décédés dans cette attaque. La cérémonie s’est déroulée lors du rapatriement en France des corps des six Français de l’association.