Il s’agissait d’une simple théorie (ayant été l’objet d’une étude il y a trois ans). Désormais, elle est validée. Comme le dit une étude apparue dans le célèbre Nature Communications, il y a des pluies de diamants sous les surfaces (ce qui correspond au noyau) des deux planètes les moins réputées du système solaire que sont Neptune et Uranus.
Il pleut des diamants sur Neptune !
En plein cœur de Neptune, les pluies de diamants sont communes. Or, ce n’est pas la seule planète concernée. En effet, dans Uranus, qui est la planète voisine de Neptune, le phénomène aurait également lieu. Dans une étude sortie dans le Nature Communications, des experts américains pensent avoir compris le phénomène chimique se dissimulant derrière ces pluies de diamants.
L’environnement de ces deux planètes est totalement différent de celui de notre planète. En effet, il s’agit de géantes glacées, cela s’expliquant en majeure partie par le fait que ces planètes sont loin du système solaire. L’atmosphère de ces deux planètes est fait en grande majorité d’hydrogène et d’hélium, avec en plus une petite quantité de méthane. Même si leurs atmosphères sont glacées, à l’intérieur de Neptune et d’Uranus, il y a des températures extrêmes. Chose encore plus surprenante : ces deux planètes diffusent plus d’énergie qu’elles n’en perçoivent du Soleil. D’ailleurs, cela est toujours un véritable mystère pour les scientifiques.
Il n’y a que du carbone à la fin
Il semblerait que, avec des pressions aussi fortes, le méthane (qui pour rappel, est un hydrocarbure) se fragmente en concevant une pluie de diamants tout autour du cœur. Or, ces planètes sont trop loin de la Terre pour effectuer des observations précises, cela rendant ainsi la tâche difficile par rapport à la vérification de la théorie. Jusqu’à aujourd’hui, une unique sonde, nommée Voyager 2, s’est aventurée non loin de la planète Neptune. Néanmoins, cette dernière l’a seulement frôlée ! Effectuer une duplication en laboratoire des conditions physiques difficiles des planètes Neptune et d’Uranus reste la solution optimale afin de comprendre le mieux possible les phénomènes se déroulant sur ces dernières.
Les experts de l’université américaine de Stanford en Californie se sont servis du polystyrène en lieu et place du méthane, puisque ce sont deux hydrocarbures avec beaucoup de points communs. Ensuite, ils lui ont fait subir les conditions de la planète Neptune, en haussant la pression et en chauffant le matériau jusqu’à une température extrême de 4 727 degrés Celsius, via un performant laser optique. En propulsant des rayons X dans le but d’analyser la manière (mais aussi d’effectuer des mesures) dont la lumière rebondit sur les électrons, les experts ont pu clairement voir la réaction chimique.
Apparemment, le phénomène provient d’une séparation des hydrocarbures (hydrogène ainsi que carbone) : lorsque l’hydrogène s’en va, le carbone se change en diamant, puisque quand ce dernier s’avère être « seul », il s’agit tout simplement de sa forme la plus stable possible avec ces pressions et ces températures extrêmes. Les experts ont même découvert que, dans ce contexte, il ne reste plus aucune part de carbone. Effectivement, la totalité se cristallise.
Des planètes assez classiques dans la Voie Lactée
Au fil des années, les expériences effectuées des scientifiques offrent de nouveaux paramètres modèles essentiels là où le doute planait auparavant. Plus de nouvelles exoplanètes sont découvertes, plus cette étude sur les diamants de Neptune et Uranus est pertinente. Même si ces véritables géantes de glace ne sont pas répandues dans notre système solaire, elles le sont nettement plus dans la Voie lactée. Ainsi, ces exoplanètes sont dix fois plus communes que les exoplanètes du genre Jupiter.
Ainsi, avec ces nouvelles études, les scientifiques ont optimisé celles datant d’il y a trois ans. L’observation du changement du carbone en diamant a pu être plus approfondie. Même chose par rapport à l’hydrogène s’en allant de l’échantillon. Ces observations et le résultat de ces nouvelles études offrent la possibilité de savoir pourquoi le noyau de Neptune conçoit deux fois plus d’énergie que ce que la planète en reçoit du Soleil. Effectivement, les diamants pourraient concevoir de l’énergie gravitationnelle durant leur chute, mais également de l’énergie thermique engendrée par la friction avec les éléments autour.