La finalité de la mission Hope, signée des Émirats arabes unis, est d’envoyer sur la planète rouge un orbiteur dont le but est l’analyse de la dynamique de l’atmosphère et du climat de Mars durant au minimum la totalité d’une année martienne (ce qui correspond à 687 jours terrestres) de manière à effectuer des observations précises des changements saisonniers, des nuages ainsi que des tempêtes de poussières d’un mois par rapport à un autre. Si la mission s’étale dans le temps, cela pourra être d’une année une autre.
Le but de cette mission est de voir comment le climat sur la planète rouge a un impact sur l’atmosphère de Mars. Avec une hauteur de 2,9 mètres et un diamètre de 2,7 mètres, Hope (qui pèse tout de même environ 1 500 kilos) a été conçu par le Centre spatial Mohammed Bin Rashid dans la ville désertique de Dubaï. Le Laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l’Université des USA de l’État du Colorado, dans la ville de Boulder, a également apporté son aide dans ce projet.
Hope : décollage réussi !
Le départ de Hope, la mission martienne des Émirats Arabes Unis, n’avait pas pu avoir lieu à cause de mauvaises conditions météorologiques. Désormais, c’est chose faite puisque le décollage a eu lieu dans la nuit du 19 au 20 Juillet. Hope, qui est la toute première du trio de missions à aller sur mars durant l’été 2020, est parti dans le lanceur Mitsubishi MHI-2A. Le départ s’est déroulé au Japon dans le Centre spatial de Tanegashima. Désormais, le voyage de la sonde va durer plusieurs mois. Il faut dire que le chemin fait tout de même … 493 000 000 kilomètres. La finalité est atteindre la planète rouge et se mettre en orbite autour d’elle, avec une insertion en orbite martienne envisagée pour dans quelques mois, plus précisément en février de l’année prochaine.
Hope en orbite géostationnaire au-dessus de la planète rouge
Cette orbite permet de profiter de trois points forts notables. Tout d’abord, elle offre la possibilité de rectifier les défauts des orbites polaires et héliosynchrones qui obligent les sondes qui s’en servent à observer toujours à la même heure et les empêchent par conséquent de voir la conception de divers phénomènes climatiques, surtout des nuages dont certains surprennent beaucoup les experts, par leur forme et leur grandeur.
En outre, et c’est le but majeur de la mission, Hope donnera la possibilité à la sonde d’être assez loin de la planète rouge afin d’observer en continu le disque martien dans sa totalité et non plus uniquement par bandes, comme cela était le cas avec les missions du passé. Le dernier objectif sur cette orbite (avec une durée de 55 heures), est que la sonde se situera au périgée de son orbite, trois fois chaque semaine et sera à vingt mille kilomètres de Mars durant à peu près une douzaine d’heures. À cette distance, Hope sera en orbite géostationnaire, présente au-dessus d’un même point. Une situation totalement unique pour une mission qui va offrir la possibilité de voir en temps réel la conception et l’évolution dans le temps de multiples phénomènes climatiques, dont les tempêtes sur Mars. Ces dernières peuvent tout de même recouvrir la totalité de la planète rouge.
Quel est le but de cette mission ?
Tout d’abord, la mission Hope va servir par rapport aux observations de l’exosphère. Les résultats de ces dernières pourraient permettre d’obtenir des informations précieuses sur la fuite de l’atmosphère dans l’espace. Elles offriraient aussi la possibilité d’en savoir plus par rapport à la disparition de l’eau liquide en surface. Même chose pour l’hydrogène et l’oxygène.
Les tempêtes sur la planète rouge, dont on ne comprends toujours pas bien comment elles fonctionnent, ont sans aucun doute une vraie fonction en donnant la possibilité à la vapeur d’eau d’aller dans les couches supérieures de l’atmosphère afin de fuir dans l’espace. En permettant d’observer en même temps la basse atmosphère (où les tempêtes apparaissent) ainsi que l’exosphère, Hope pourrait permettre d’en savoir beaucoup plus.