On dit que la Terre et Vénus sont de véritables « sœurs ». Or, leur évolution est totalement différente puisque l’une est un véritable enfer volcanique sans océans, au contraire de l’autre. La Nasa pense à une nouvelle mission spécifique à Vénus afin d’en savoir plus par rapport à l’origine de ces différences. Un des objectifs est aussi de constater ou non de la présence d’éruptions volcaniques sur Vénus. La mission s’appelle Veritas. Découvrons-en plus sur cette dernière.
La sonde : seule manière pour en apprendre plus
L’unique manière d’être certain que Vénus soit une planète où les volcans sont en activité est d’envoyer une sonde. C’est le but de la Nasa qui s’occupe de la conception de la mission Veritas dont le but est de percer les mystères de Vénus. Menée par le groupe Jet Propulsion Laboratory, cette mission serait aussi dirigée par l’entreprise Lockheed Martin, l’Agence spatiale italienne, allemande et française. À l’heure actuelle, c’est seulement un projet devant être défini et approfondi lors du programme Discovery de la Nasa. Ensuite, il pourra être façonné dans le but d’aller dans l’espace d’ici six ans.
Qu’est ce qui est au programme de Veritas ?
Veritas servirait à mener divers genres de recherche. À part la classique cartographie radar (avec tout de même une résolution plus optimale), la sonde s’occuperait également d’une autre mission capitale : la topographie du champ de gravité de la planète Vénus. Il faut savoir que les géophysiciens sur notre planète se servent de ce genre de mesures par gravimétrie afin de remonter à la structure de l’intérieur de la Terre. Le but ? Analyser et étudier les courants de convection dans notre planète car ces derniers ont une grande influence par rapport à la tectonique des plaques.
Par contre, sur Vénus, l’hypothèse la plus probable est qu’il n’y a pas de tectonique des plaques. Et les scientifiques se demandent pourquoi puisque Vénus est autant imposante que la Terre et les compositions des deux planètes se rapprochent énormément. Le manque de plaques sur Vénus permettrait d’en savoir beaucoup plus sur le passé de notre planète, à un âge où la tectonique des plaques n’avait même pas débuté.
La sonde serait également dotée d’un spectromètre permettant d’obtenir de nouvelles informations précieuses par rapport aux composants des roches présentes sur Vénus. Veritas va aussi offrir la possibilité d’étudier les sources de chaleur liées à l’activité des volcans. Grâce à cette sonde et à son radar, la Nasa pourra aussi se pencher et étudier de grandes structures de déformation tectonique nommées tesserae.
Objectif majeur : en savoir plus sur les tesserae
Les tesserae désignent des zones fracturées dans différentes directions. Ainsi, elles sont notamment connues pour leur aspect fissuré. Présentes sur Vénus à une haute altitude (plus de 1000 mètres), elles peuvent grimper jusqu’à 3000 mètres d’altitude. Il faut savoir que sur les clichés radar de Magellan, les tesserae sont très visibles et extrêmement brillantes, ce qui n’est pas le cas des zones volcaniques de plaine qui quant à elles sont assez sombres.
Grands plateaux, elles peuvent être comparées aux continents que nous connaissons sur la Terre. Chez nous, les continents seraient apparus quand les plaques océaniques primitives abondantes en fer ont littéralement fondu (avec en plus l’action de l’eau), engendrant par conséquent beaucoup de magma. Ce dernier a donné naissance à la croûte continentale que nous connaissons aujourd’hui.
Afin de définir si les tesserae de Vénus se sont composées d’une façon semblable aux continents de notre planète, la sonde serait très utile car elle permettrait de façonner des cartes précises et détaillées des composants de la surface de la planète Vénus. Si les résultats obtenus se rapprochent de ceux de la croûte continentale, nous en serions alors beaucoup plus sur l’époque moins chaude de Vénus. En étudiant cette planète via la sonde Veritas, on pourrait par conséquent comprendre nettement mieux l’évolution de notre planète mais également les différentes routes que peuvent emprunter des exoplanètes quasiment identiques.