Trois années après son apparition sur le territoire français, le compteur électrique Linky « intelligent » suscite énormément de polémiques et d’inquiétudes, à l’heure où la CNIL sanctionne de plus en plus par rapport à la gestion des données personnelles.
Effectivement, les renseignements recueillis peuvent être utilisés afin d’analyser les habitudes des utilisateurs. Ainsi, ces compteurs électriques ne respectent-ils pas la vie privée ? Quelles sont les données concernées ? La CNIL a sanctionné les deux grands fournisseurs que sont Engie et EDF pour ne pas avoir respecté les obligations par rapport à la collecte du consentement lors du recueil des informations de consommation d’électricité. Même chose par rapport au délai de conservation de ces données.
Les informations Linky sont-elles sûres et confidentielles ?
La procédure d’échange des informations par rapport à la consommation d’énergie a été validée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information dont la mission est de protéger les réseaux de l’État. Ainsi, il n’y a pas de données sensibles échangées comme par exemple les noms, les adresses ou encore les adresses électroniques. Le seul renseignement offrant la possibilité d’une identification fiable s’avère être le numéro de compteur. Afin d’en savoir plus, il est nécessaire de croiser le numéro du compteur électrique avec le fichier des consommateurs où sont présents des informations telles que par exemple le nom et l’adresse des utilisateurs. Toutefois, le célèbre gestionnaire du réseau de distribution d’électricité Enedis est l’unique groupe à avoir ce fichier.
Les informations de consommation des personnes sont transmises de manière sûre, sécurisée et chiffrée aux fournisseurs d’électricité, chaque jour ou chaque demi-heure, et uniquement si l’utilisateur l’a autorisé explicitement. Cela est également possible de façon ponctuelle lorsque ces renseignements s’avèrent être essentiels pour finaliser les tâches du service public comme par exemple la maintenance et l’entretien du réseau électrique. Une nouvelle avec l’accord explicite de la personne, les informations peuvent aussi être utilisées en open data dans le but de parfaitement contrôler la consommation d’énergie.
Absence, heures de réveil et de coucher : ce que le groupe peut utiliser comme informations
Il y a quatre ans, la LDH affirmait que le compteur Linky était beaucoup trop bavard par rapport aux données personnelles. En effet, le groupe a estimé que le transfert de renseignements précis sur la consommation d’électricité des ménages offrait la possibilité d’en savoir plus sur des données sensibles comme par exemple les heures ou périodes où vous n’êtes pas là, les horaires de lever et de coucher ou encore le volume d’eau utilisé et par conséquent (en déduisant) les individus présents dans l’habitat. Néanmoins, une nouvelle fois, faisons un rappel : ces données ne sont accessibles qu’à l’unique condition du consentement de l’usage sur la transmission de ses informations. Cela se fait directement via l’espace personnel de la plateforme web du groupe Enedis.
Par contre, lorsque l’utilisateur donne son autorisation, les fournisseurs d’énergie ou Enedis ont en effet la possibilité d’en savoir beaucoup plus sur vous : habitudes de coucher ou encore pics d’usage de consommation (de façon très précise car à la demi-heure près). Toutefois, quant à savoir de manière précise quel individu va ou sort de l’habitation, ou quel genre d’équipements est actif (TV, micro-ondes, réfrigérateur, etc.), cela n’est pas actuellement possible techniquement. C’est en tout cas ce que dit le gendarme des libertés numériques en France.
Peut-on régler la confidentialité avec le compteur Linky ?
L’utilisateur peut s’il le désire faire le choix de la sauvegarde de ses informations uniquement en local (dans le compteur seulement), pour savoir l’historique de sa consommation et sans que le réseau ou le fournisseur utilise et donne ces informations. Selon Le Figaro, il est également possible pour l’usager de ne pas accepter le recueil de ses informations de consommation d’énergie, voire même supprimer son historique, ce qui est quelquefois le cas pour des déménagements.
Grâce à l’espace client de la plateforme du fournisseur d’énergie, à tout instant les usagers peuvent changer leurs niveaux de confidentialité. Dans les faits, cela n’est toutefois pas si simple même si en théorie l’utilisateur est protégée par rapport à ses données personnelles. Effectivement, les fournisseurs d’électricité encouragent souvent leurs clients à donner leurs informations personnelles, en leur proposant des ristournes ou des conditions de contrats nettement plus séduisantes.
Précisons quelques points : si les données de consommations appartiennent bien au souscripteur du contrat, ce sont en fait celles du logement, sans savoir si le souscripteur y habite ou pas ! Ni combien de personnes y vivent …
Ensuite, ces données ne sont collectées par le système qu’une fois par nuit pour la journée qui s’achève (soit la seule consommation globale, soit les index par demi-heure – ou courbe de charge – qui permettent au souscripteur, s’il le souhaite, de connaître ses pointes de consommation quotidienne et effectuer lui-même l’analyse selon les appareils en marche, que lui seul connaît !!!) La supposition de pouvoir déduire les habitudes de vie des occupants à la seule connaissance des consommations, voire même des courbes de charges n’est qu’une vue de l’esprit qui n’a jamais été démontrée !
Enfin, les fournisseurs (qui facturent ces consommations) ne reçoivent les index qu’une fois par mois !
le Maire de Nice à prouvé que le linky est POTENTIELLEMENT un espion ,
donc tout est possible avec un gouvernement qui peut changer la Loi !
point barre .