Afin de combattre la pandémie de Coronavirus, les pays ont pris une multitude de mesures. Tout le monde n’a pas fait le choix du confinement. Ainsi, certains pays d’Europe du Nord tels que la Suède ou les Pays-Bas ont choisi l’immunité collective.
Cette dernière correspond au plafond où le virus ne se répand plus de façon conséquente. Il est possible d’arriver à une immunité collective grâce à la vaccination ou bien par une infection naturelle. Actuellement, l’immunité de groupe du Coronavirus serait de 70%. Ainsi, afin que la Covid-19 ne soit plus une menace pour les Français, il est nécessaire que 70% des citoyens aient été touchés par la maladie ou se soient faits vaccinés (quand il y aura un vaccin).
Immunité collective : quels sont les chiffres dans le pays ?
Deux études ont été faites par l’Institut Pasteur par rapport à ce sujet. La première concerne la qualité des tests sérologiques alors que la deuxième étudie un foyer de Covid-19 dans le département de l’Oise. Ces deux études offrent la possibilité d’analyser la diffusion du Coronavirus en France avant le confinement. Plus de 660 personnes y ont participé, dans l’établissement scolaire Jean-Monnet, où deux cas avaient été trouvés.
Au final, 320 personnes ont été retenus, et plus de 340 membres des familles de ces élèves. Les conclusions de l’étude sont que 26% de ces derniers ont côtoyé le virus. C’est un taux qui fluctue beaucoup entre le groupe fait des élèves, des enseignants et du personnel (plus de 40 %) et celui de la famille des élèves (presque 11%). En outre, l’étude a démontré que près de 17% des individus touchés étaient asymptomatiques.
Le contexte reste difficile car sans vaccin, il n’y a que l’immunité naturelle qui protège des virus. C’est pourquoi il est primordial d’étudier ce virus pour restreindre le plus possible sa diffusion.
Une immunité peut-elle réellement protéger du Covid-19 ?
Face à l’aspect inédit de ce Coronavirus, les scientifiques appellent à une grande prudence. En effet, il est tout à fait possible que les experts se trompent en affirmant qu’être séropositif au Covid-19 est synonyme d’une protection face à la maladie. Malheureusement, divers éléments montrent que des situations de réactivation peuvent survenir. À l’heure actuelle, il est impossible de savoir si le fait d’avoir des anticorps signifie que l’on est protégé ou non, comme nous le dit un article de LCI. Néanmoins, on sait que la durée de vie des anticorps protecteurs face au Coronavirus est extrêmement courte.
De simples rechutes et non des « ré-infections au Coronavirus » ?
À l’étranger, une résurgence du virus a été observée sur beaucoup d’anciens patients touchés. Par exemple, en Corée du Sud, un essai a démontré que 51 individus ayant eu la maladie mais qui en étaient sortis, ont une nouvelle été testés positifs au Covid-19. Il peut y avoir différentes raisons à cela : une nouvelle infection par une souche légèrement différente, un premier test peu fiable ou encore un virus déjà présent lors du premier test mais dormant. Au final, les cas sont tout de même assez minoritaires et les symptômes développés ne sont pas lourds, ce qui pousse à l’optimisme.