Validé pour son volet commercial par la Commission nationale d’aménagement le 10 octobre 2019, le projet de modernisation de la Gare du Nord fait de nouveau l’objet d’une tribune d’architectures, d’urbanistes et de chercheurs.
La Commission nationale d’aménagement commercial (Cnac) a rendu, le jeudi 10 octobre 2019, un avis favorable au projet de modernisation de la Gare du Nord. Un feu vert qui portait sur le volet commercial et l’extension des surfaces. Une nouvelle tribune a été publiée dans Le Monde le 17 octobre 2019, signée notamment par les architectes Jean Nouvel, Patrick Bouchain ou encore Ariella Masboungi. Elle réaffirme l’opposition de ses signataires au projet.
Ce projet, financé par la filiale d’Auchan Ceetrus et dirigé par SNCF Gares et Connexions vise à agrandir la surface de la Gare du Nord et de créer des surfaces commerciales et de loisirs. L’objectif de la création de ces espaces commerciaux est de financer le projet de rénovation, en vue des jeux olympiques de 2024.
« Nous persistons et (re) signons. Ce projet doit être revu en profondeur », affirment les signataires du texte. « La halle sera bel et bien défigurée par les passerelles et les dalles », s’indignent-ils. Ils appellent d’ailleurs à donner « le meilleur » à la Gare du Nord, « de l’espace retrouvé, du vide, de la fluidité, de la simplicité, de la lumière, de la sobriété, de la frugalité même. […] Nous le savons bien, le vide coûte alors que le plein rapporte », concluent ces derniers.
Ce projet de réhabilitation, qui n’a donc pas fini de faire parler de lui, est basé sur un modèle économique gagnant – gagnant pour Ceetrus et SNCF Gares et Connexions. Car « ce sont les commerces par leurs loyers qui permettent de financer les travaux », avait rappelé à l’AFP le patron de la SNCF Guillaume Pépy.
Un mode de financement que la Mairie de Paris s’était proposée de revoir, comme l’avait expliqué dans une tribune Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme de la Ville de Paris, affirmant que la municipalité est « prête à assumer sa part aux côtés de l’Etat et de la région Ile-de-France. » Une proposition balayée par la présidente de la région Valérie Pécresse.