L’État et les collectivités locales ont trouvé un accord sur le financement du projet de canal reliant la Seine aux pays du Bénélux. Cette voie d’eau de 107 km pourrait relier prochainement la Seine au réseau fluvial de l’Europe du Nord. L’objectif de cette infrastructure est de réduire le volume de trafic de marchandises sur l’Autoroute A1. Un projet dont la construction pourrait débuter dès 2022.
Ce canal, qui reliera bientôt Paris aux grands ports belges et néerlandais via l’Oise et l’Escaut, doit faciliter l’échange de marchandises entre la région parisienne et les pays du Bénélux. Son coût est estimé à près de 5 milliards d’euros. 1,1 milliard sera pris en charge par l’État. Cet apport sera complété par une contribution du même montant de la part des collectivités territoriales des Hauts-de-France, de l’Oise, du Pas-de-Calais, du Nord, de la Somme et de l’Ile-de-France. 2 milliards seront apportés par l’Union européenne, qui s’était engagé à financer 50 % du projet au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE). Le reste à financer, entre 700 et 900 millions d’euros, reviendra aux collectivités locales.
Ce projet est considéré comme stratégique. Grâce à un ensemble de plateformes multimodales, il doit relancer le transport fluvial entre le Nord de l’Europe, les ports d’Anvers et de Rotterdam notamment et le bassin parisien. Ce projet, réclamé depuis près de quarante ans par des acteurs économiques du Nord de la France, a été annoncé dès 1995.
La convention de financement entre l’Etat et les collectivités doit intervenir d’ici la fin de l’année. Si c’est le cas, les travaux pourraient démarrer dès 2022, pour une mise en service près de six ans plus tard.