Le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), publié mercredi 25 septembre, met en avant l’importance des océans et de la cryosphère pour le futur de l’humanité. Et selon les scientifiques, la montée des eaux pourrait atteindre 1,10 mètres à la fin du siècle si rien n’est fait.
Deux jours après le sommet climat de New York, un nouveau rapport du Giec souligne l’urgence à agir. Selon les experts, le niveau des océans a augmenté 2,5 fois plus vite au début du XXIe siècle qu’au XXe, et va continuer à s’accroître. En raison du réchauffement climatique, les océans et les zones gelées dépérissent, menaçant une partie de l’Humanité. Le rapport souligne l’urgence à agir en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre pour limiter les impacts de la montée des eaux et du déclin des écosystèmes sur les populations humaines.
Selon les conclusions de ce rapport, qui intervient près d’une semaine après l’alerte donnée par les météorologistes français, mettre en place dès aujourd’hui des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre pourrait permettre de ralentir le problème, mais aussi de gagner du temps. Car c’est là un des principaux enjeux aujourd’hui : gagner quelques précieuses années pour trouver des solutions concrètes de résilience pour l’homme et d’adaptation au changement climatique pour les écosystèmes en danger.
Les experts prévoient que les conséquences de cette montée des eaux seraient dramatiques pour les populations côtières et insulaires. Selon le rapport, même dans un monde à +2 °C comme le prévoyait l’Accord de Paris, de nombreuses mégapoles côtières et petites îles devraient, d’ici 2050, être frappées au moins une fois par an par un évènement extrême qui ne se produisait jusqu’alors que tous les cent ans.
Ces bouleversements vont entraîner à très court terme des impacts en cascade sur les écosystèmes dont dépend l’Homme, notamment les récifs coralliens qui servent de nurserie à de nombreuses espèces de poissons ou les régions de montagnes alimentées en eau par les glaciers.
Il s’agit du quatrième rapport de l’année, émanant des scientifiques de l’ONU, à sonner l’alarme sur les conséquences du changement climatique imminent. Malgré ces avertissements et la mobilisation de la société civile, notamment des jeunes, aucune disposition ambitieuse n’a été prise lors du sommet de New York la semaine dernière.