Selon de nouvelles simulations climatiques effectuées par les plus grands laboratoires en climatologie français, le réchauffement climatique pourrait atteindre les 7 degrés à la fin du siècle. Cette simulation servira d’ailleurs de base au prochain rapport du GIEC.
Quels que soient les efforts mis en place pour contenir le réchauffement climatique à 2°C à la fin du siècle, comme le prévoyait l’Accord de Paris, l’augmentation des températures sera certainement bien pire qu’annoncée. C’est en tout cas le résultat d’une simulation menée par les principaux charcheurs et ingénieurs en climatologie du Centre national de recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) et de Météo-France. Ils viennent en effet de rendre leurs travaux sur la question, qui alimenteront le sixième rapport d’évaluation du groupe d’experts de l’ONU sur le climat, prévu pour 2021-2022.
Pour arriver à ces conclusions, deux modèles ont été établis par les chercheurs, et soumis à plusieurs scénarios socio-économiques. Le premier des scénarios table sur une croissance économique rapide rendue possible par l’utilisation massive d’anergies fossiles. Il en ressort que : « dans le pire des scénarios considérés, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5 à 7°C [par rapport à la période pré-industrielle] en 2100 ». Des prévisions qui dépassent de loin les pires prédictions du GIEC qui avançaient une hausse de 4,8 °C.
Le scénario le plus optimiste repose sur « une forte coopération internationale donnant la priorité au développement durable […] implique une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu’à atteindre la neutralité carbone à l’échelle de la planète vers 2060, ainsi qu’une captation de CO2 atmosphérique de l’ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100 ». Ce scénario, malgré son impossibilité technique actuelle, permet pourtant « tout juste » de rester sous la barre des 2 °C de réchauffement climatique prévu par l’Accord de Paris.
Les scientifiques mettent en garde sur le fait que : « la température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend fortement des politiques climatiques qui seront mises en œuvre dès maintenant et tout au long du XXIe siècle. »