Une ablation de la prostate effectuée au centre hospitalier de Bordeaux via une machine dirigée à distance grâce à un médecin sur une console : voici une des nombreuses prouesses réalisées dans le secteur de la santé par une IA. Dans un secteur en constant essor, où Intuitive Surgical a été leader sur le long terme, la concurrence est désormais plus forte.
Ils se nomment Da Vinci, Versius, Hugo, Dexter …
Il s’agit des nouvelles pépites du bloc opératoire. Ce sont des machines d’assistance chirurgicale. Véritables stars dans bon nombre d’établissements de santé, CHU et cliniques privées, il y aurait près de 8000 robots d’assistance chirurgicale de ce type sur le globe (dont 200 dans le pays), ce qui correspond à une quantité quatre fois plus importante en comparaison à il y a cinq ans (données du cabinet Roland Berger). Si les opérations chirurgicales de la prostate correspond à 2/3 des actes, leur usage s’est élargi à de multiples spécialités, que voici : chirurgie digestive, gynécologique et thoracique.
Les robots sont de plus en plus présents dans les hôpitaux grâce à la chirurgie mini-invasive. L’avantage de cette méthode ? Les patients bénéficient d’une récupération plus rapide. La cœlioscopie offre la possibilité d’avoir accès à la majorité des organes grâce à de toutes petites incisions. C’est une vraie progression dans le secteur. La chirurgie robotique assistée par ordinateur, qui offre une précision optimale, est une avancée encore plus poussée.
L’usage d’un robot est un atout pour un chirurgien lors d’une intervention
Quand un spécialiste effectue une cœlioscopie (chirurgie non ouverte), le robot représente un allié de poids. Présent à la console de pilotage, l’expert possède une vision en 3D pour manipuler à 360 degrés des instruments longs et fins. Ainsi, il peut agir dans des endroits d’habitude difficilement accessibles. Dans les centres hospitaliers universitaires, les robots chirurgicaux demeurent essentiels. C’est un élément primordial pour choisir les stages des internes.
L’IA et la robotique sont l’avenir du secteur de la santé, et surtout de la chirurgie. Les nouvelles générations ont plus l’habitude de ce genre de machines. Voici un exemple : les HCL (hôpitaux civils de Lyon) se sont dotés de la radiologie interventionnelle d’un robot d’assistance aux interventions. Un investissement inédit et conséquent de dix millions d’euros a été mis sur la table pour une durée de deux ans afin d’optimiser son parc robotique. C’est un point fort majeur pour séduire des chirurgiens !
Exemples d’utilisation
Des experts travaillant en chirurgie hépatobiliaire et digestive ont procédé à l’opération d’un patient âgé de 63 ans avec l’aide d’une machine nommée Hugo. Via ce robot, pensé et conçu par le groupe Medtronic, le spécialiste de santé peut tourner ses instruments sur presque 360 degrés.
La professeur Laurent Sulpice a dirigé l’opération. Lunette spécifique positionnée sur le nez, agissant dans son siège face à l’écran, elle a effectué la chirurgie sans avoir à toucher le patient. Cette opération est inédite sur le continent européen. En effet, il s’agit de la toute première ablation d’une vésicule biliaire. Remercions la machine Hugo ! La solution, conçue par l’entreprise américaine Medtronic, fournit un équipement actuellement (outre Rennes en Bretagne) à un autre établissement universitaire du pays, basé à Lyon.
Autres exemples : Médian, un robot-médecin qui opère à l’hôpital de Caen et Médian, une autre machine qui va révolutionner un établissement caennais.