Le sable va-t-il permettre de soigner l’obésité ? Aurons-nous bientôt une ordonnance avec un médicament fait de silice poreuse pour mincir ? Sujet de recherche depuis bon nombre d’années, des experts étudient encore le mécanisme de « piège » des enzymes de la digestion et des nutriments, d’où le soi-disant côté anti-obésité de ce fameux sable.
L’obésité, une maladie liée à la société ?
La société actuelle peut-elle avoir une influence sur l’obésité et d’autres maladies ? Dans une vidéo, un célèbre nutritionniste s’attarde sur les effets de la pression de l’environnement sur le génome humain (totalité de l’information génétique d’un corps présent dans chacune de ses cellules sous la forme de chromosomes). La pollution de l’atmosphère, les additifs et les pesticides changent durablement l’expression des gènes et cela peut engendrer des maladies de type sociétales (obésité par exemple).
Ainsi, à l’avenir, il sera certainement possible de maigrir grâce à des particules poreuses de silice conçues avec du sable purifié. S’il y a déjà à l’heure actuelle des médicaments permettant de traiter l’obésité (exemple : adjuvant au régime hypocalorique Orlistat), ce genre de solutions est peu réputé. Malgré tout, cette solution a un réel impact sur la digestion des graisses, l’absorption de ces dernières étant limitée dans la circulation sanguine. À cause du passage des graisses et des lipides (n’ayant pas connu de digestion) dans le côlon, cette option engendre des effets nocifs conséquents tels que des diarrhées et des problèmes gastro-intestinaux.
Ce que l’on connaît de la silice poreuse
Les biomatériaux poreux comme la silice sont une option plus pertinente contre l’obésité. En effet, ils absorbent beaucoup de macronutriments au niveau de leurs matrices poreuses, et cela sans aucun effet nocif. La silice poreuse a une réelle action sur les mécanismes digestifs engendrés en temps normal par les enzymes qui divisent les graisses, les amidons et les sucres dans l’estomac et les intestins. En outre, les dimensions des nanoparticules joueraient une fonction essentielle dans un but d’inhibition de l’activité digestive.
L’obésité n’est pas une question de motivation. C’est bel et bien la science qui l’affirme ! Un rapport datant de 2014 a mis en avant que des rongeurs pratiquant un régime abondant en graisses prenaient moins de grammes que lorsqu’elles étaient alimentées via ces particules de silice poreuse. Plus récemment, une étude portant sur dix individus atteints d’obésité a dévoilé que les nanoparticules pouvaient diminuer la glycémie et le niveau de cholestérol sanguin (des forts facteurs de dangers engendrant des problèmes métaboliques). Néanmoins, jusqu’à maintenant, on en savait peu sur les spécificités physico-chimiques de la silice et le système jouant un rôle dans cette diminution du poids.
L’Organisation Mondiale de la Santé affirme que 1,9 milliard de personnes en âge adulte sont en surpoids ou obèses, actuellement sur la Terre. C’est pourquoi il faut mettre au point des traitements modernes représentant une solution performante face au problème de l’obésité via des mécanismes d’action pertinents et sécurisés.
Améliorer l’effet anti-obésité avec les dimensions des particules
Grâce à une simulation in vitro de digestion humaine à la suite d’un repas abondant en graisses et en sucres, des experts en Australie et en Irlande ont effectué une expérimentation sur une liste de types, de dimensions et de formes de silice diverses et variées. Chaque échantillon a été intégré dans le système gastro-intestinal, et il y a eu quantification de la digestion de graisses et de sucres.
Conclusion : les particules de silice poreuse dont la largeur des pores est située entre six et dix nanomètres sont idéales pour engendrer un effet inhibiteur de l’activité des lipases et des amylases, rédigent les auteurs de l’étude parue dans le journal international scientifique Pharmaceutics. Cela signifie que cette dimension de pore serait parfaite pour bloquer le travail des enzymes de la digestion et optimiser l’aspect anti-obésité. En outre, les nanoparticules de sable purifié auraient un autre effet : l’absorption des nutriments (ceux ayant connu une digestion ou non) du tractus gastro-intestinal avant qu’ils se retrouvent dans le sang.
Néanmoins, les experts pointent du doigt la simplicité du modèle. En effet, ce dernier ne permettrait pas d’offrir une reproduction fidèle de l’aspect complexe de l’intestin humain durant la phase de digestion, même s’il est impossible de faire mieux à cause de la moralité et de l’éthique. D’autres recherches doivent encore être effectués pour venir confirmer ces tests faits sur rongeurs. Il y a encore beaucoup à apprendre sur la silice et ses effets sur l’obésité. L’étape suivante ? Des études sur l’humain !