Comme le disait une étude de l’Agence de Santé Île-de-France, le domaine de la chirurgie robotique dévoile une multitude d’atouts pour les patients et pour la collectivité. Néanmoins, l’accès au robot chirurgical n’est pas le même d’une zone à une autre. De quelle façon régler ce problème dans le but que la robotique chirurgicale devienne un réel point fort pour le système de santé ? Le point essentiel demeure certainement dans une coopération poussée entre entreprises savantes, industrielles, métiers médicaux et paramédicaux.
La chirurgie robotique est apparue, il y a une quarantaine d’années, du désir d’optimiser le niveau de précision et d’efficacité de l’action chirurgicale et d’optimiser l’agilité du professionnel de santé pour améliorer la mise en place d’une chirurgie mini-invasive. Ainsi, cela permet un acte à la plus grande précision et respectant plus la personne opérée. L’histoire des robots chirurgicaux ne date pas d’aujourd’hui.
En effet, les premiers modèles sont apparus dès 1985, quand la machine américaine nommée Puma, spécifique au domaine de la neurochirurgie, a été utilisée dans un établissement de santé américain du nom de Long Beach, situé dans l’État de Californie. Autre date importante de la chirurgie robotique, à destination de la chirurgie des tissus mous, un opération incroyable effectuée d’opération de la vésicule biliaire faite en 2001 en France à Strasbourg … effectuée depuis les USA à New-York, via une machine chirurgicale connectée. L’impossible devient alors réalité : avoir accès à distance au savoir-faire et aux compétences d’un chirurgien, supprimant par la même occasion les inégalités territoriales pour offrir les meilleurs soins possibles à tous.
Focus sur la robotique chirurgicale
La finalité de cette chirurgie est d’offrir à la totalité des patients une meilleure qualité de soins, avec comme objectif majeur l’égalité d’accès à cette technologie. Le domaine de la robotique chirurgicale se focalise maintenant sur la solidification des compétences et l’optimisation du savoir-faire, en offrant la possibilité à plus de docteurs, médecins, chirurgiens et professionnels de santé d’avoir accès à ces technologiques mini-invasives. Cela vaut essentiellement pour la chirurgie gynécologique, urologique, digestive ou celle thoracique. Dans ce but, elle offre des solutions qui multiplient les possibilités de l’opérateur – via la vision en 3D HD de l’anatomie opératoire, améliorant l’efficacité de l’action et du geste, ou avec l’éventualité de mener des mouvements difficiles en temps normal, ce qui est impossible manuellement avec les composants longs et droits de la cœlioscopie basique (méthode chirurgicale donnant la possibilité, via une simple petite ouverture de la paroi de l’abdomen, de voir l’intérieur de la cavité abdominale ou pelvienne et d’agir sur les différents organes). Grâce à l’aide robotique, la chirurgie mini-invasive offre une plus grande précision mais devient également utilisable par n’importe quel opérateur ayant effectué une formation qualitative sur le système et ses spécificités.
Il est nécessaire de faciliter l’usage de la chirurgie mini-invasive et de la rendre plus facilement accessible. À l’heure actuelle, le taux de chirurgie ouverte est situé, si on prend en compte les différents spécialités, entre 25 et 60%, comme indiqué dans le rapport de l’ARS Île-de-France apparu il y a trois ans. La chirurgie ouverte, plus nocive, représente un véritable obstacle à la popularité du virage ambulatoire, finalité principale dans l’amélioration du parcours de soin. Même chose par rapport à l’optimisation du parcours de récupération améliorée après chirurgie, conseillé par la Haute Autorité de Santé. La chirurgie robotique ou robot-assistée se révèle être par conséquent un réel point fort dans cette progression.
Sauvegarde de la santé du chirurgien
La santé des professionnels de santé n’est pas un thème souvent mis en avant. Or, dans la situation actuelle où la démographie médicale est un sujet essentiel, il faut s’y attarder. La chirurgie, et essentiellement celle cœlioscopique sans aucune aide de la part des robots, est difficile pour l’organisme, à cause des actions et des gestes récurrents ainsi que du maintien continu de positions peu commodes, voire éventuellement nocives pour le système musculosquelettique (en lien avec les muscles et le squelette.).
Un rapport paru cette année dans la revue médicale nommée The Journal of Robotic Surgery (spécialisé dans la chirurgie robotique ou encore les techniques d’imagerie médicale), effectuée sur un panel de 462 chirurgiens, a par conséquent dévoilé que 87% de ces derniers avaient éprouvé « quelquefois » une incommodité durant l’opération. La plupart de ces derniers voyaient l’âge comme un obstacle à leurs performances professionnelles, 18,6% pensaient à prendre une retraite anticipée pour des causes de problèmes physiques et 83 chirurgiens ont signalé avoir subi des malaises.
Optimiser l’ergonomie des systèmes
Les experts du domaine de la robotique chirurgicale doivent être au plus près des chirurgiens et plus souvent de la totalité de l’équipe chirurgicale, dans le but d’optimiser continuellement la conception et l’ergonomie des solutions/systèmes conçus. Il est nécessaire de faire preuve de vigilance par rapport à l’effet des systèmes par rapport aux organisations, aux ressources humaines et aux liens interprofessionnels dans les établissements de santé.
De quelle façon intégrer un projet robotique en prenant en compte la hiérarchie et l’organisation des employés d’un hôpital ? De quelle manière penser la formation pour que cela ait le moins d’effets sur la GRH ? Comment garantir la formation des jeunes spécialistes qui n’imaginent pas le futur de la chirurgie sans robot (mais n’ont nullement la possibilité de connaître une formation à ce sujet durant leurs études) ? Comment offrir la preuve des avantages de la robotique chirurgicale pour la totalité des acteurs et surtout pour le système de santé ? Voici les interrogations majeures auxquelles il faut répondre.
De nos jours, la robotique est le pilier de la chirurgie de demain. C’est pourquoi il est essentiel d’échanger des spécificités de son évolution, sans prendre en compte seulement l’aspect technologique, mais en s’attardant sur celui essentiel de la dynamique collective prenant en compte toutes les disciplines, avec en tête le souci constant d’évaluer, de former et de financer. Les acteurs publics, privés, industriels, économiques, de la santé, académiques ou encore universitaires doivent prendre part à cette nouvelle dynamique. La réflexion doit être commune. L’enjeu est simple : l’optimisation des soins et la pérennité de la chirurgie robotique en France.