Une multitude d’équipes scientifiques se penchent sur de nombreuses pistes pour arriver à la détection du danger de tentative de suicide TS. Par conséquent, l’imagerie, l’IA se servant des renseignements d’évaluation psychologique ou des marqueurs sanguins spécifiques permettraient de dénicher le plus tôt possible le danger. Ce récent rapport effectué à l’Université américaine de Floride et apparu dans la très sérieuse revue « Scientific Reports » dévoile des différences dans les bactéries salivaires (ou microbiote buccal) chez les individus ayant eu des pensées suicidaires. La recherche scientifique permet d’ouvrir la voie à un test salivaire, de détection du danger de suicide, pouvant être aisément et rapidement effectué dans les établissements de santé et en soins primaires.
800 000 morts par suicide ont lieu tous les ans sur le globe. En France, il y a environ 9 000 décès annuellement par suicide. Sur le continent européen, c’est un des pourcentages les plus hauts. C’est en Afrique australe qu’il y a le taux de suicide le plus haut du monde. La première place est détenue par le Lesotho. L’incidence du suicide est en augmentation en France et dans le monde. Il faut dire que la dépression l’est également et que beaucoup de personnes voient le fait de mettre fin à leurs jours comme une porte de sortie face à cette maladie psychique. Le suicide est une des principales causes de morts dans le monde et son taux est un marqueur essentiel de mal-être social dans la population globale. Or, même encore aujourd’hui, sa prévention est difficile.
Dénicher des bactéries bien particulières, présentes dans la salive
Des experts dans l’État américain de la Floride se sont penchés sur un groupe de 500 participants ayant des pensées suicidaires. Cela a permis d’ouvrir la voie à la conception d’un test salivaire de détection en routine clinique, encore inédit à ce stade. En outre, les recherches concernant le microbiome humain et la santé mentale sont de plus en plus nombreuses.
C’est la première fois que des scientifiques se penchent sur les différences bactériennes dans la salive de volontaires d’une étude, ayant ou pas des pensées suicidaires récentes. Ces dernières sont caractérisées en tant que survenant dans les deux semaines antérieures à la réalisation de l’échantillon de salive (prélèvement).
Marqueurs de risques spécifiques
En mélange avec l’étude d’autres aspects réputés pour avoir un effet sur la santé mentale, comme l’alimentation et le sommeil, les experts dévoilent ici, chez des étudiants, ce qui suit : des seuils plus hauts de bactéries mêlées à la maladie parodontale et à d’autres soucis inflammatoires sont grandement liés au danger de PS et de TS ; des seuils situés en-dessous de Alloprevotella rava, une bactérie réputée pour concevoir un élément qui améliore la santé cérébrale sont aussi liés au danger de PS ; et enfin, la variation génétique (différence d’ADN entre les personnes ou les différences entre les populations), qui a un effet sur l’abondance buccale d’Alloprevotella rava, représente un marqueur semblable aux individus participants ayant rencontré des PS récents.
Les conclusions de l’étude sont très intéressantes. Elles permettent de déterminer des marqueurs de danger parfaitement définis, biologiques, qui caractérisent la fragilité mentale. Il reste à savoir de quelle façon ces bactéries peuvent avoir un effet sur sur le danger de suicide.
Dénicher les « individus suicidaires » selon leur microbiote buccal
Ces recherches peuvent bouleverser la prévention du suicide mais également définir de révolutionnaires pro ou prébiotiques prophylactiques pour les individus fragiles à ce niveau.
Même si des thérapies et des évolutions de mode de vie peuvent représenter une aide pour ces individus, il y en a encore énormément à apprendre sur le suicide et son déclenchement. Dans quelques années, nous en serons encore plus par rapport au microbiome humain et sur la manière dont il impacte la santé mentale et sur la façon dont il pourrait être utilisé.