L’intelligence artificielle chamboule le domaine médical. Parmi ces révolutions, il y en a une qui concerne les yeux. En effet, une IA permettrait de lire l’état de santé à travers ces derniers.
Grâce à une telle technologie, il sera possible d’effectuer le dépistage de la maladie d’Alzheimer et des dangers d’infarctus via des clichés de la rétine. La disponibilité de cette intelligence artificielle ? Comptez quelques années ! Un premier rapport de la faculté de médecine de Hong-Kong et des experts de l’université anglaise de St George sont plus que positifs par rapport à cette IA révolutionnaire. Avec le simple fait de photographier la rétine, on pourrait donc dépister des maladies graves. Découvrez cette intelligence artificielle plus en détail.
La rétine, une mine d’or pour l’IA
Il y a quelques mois, une autre intelligence artificielle a été conçue au Royaume-Uni pour déterminer les années restantes à vivre chez une personne en étudiant son œil. Des clichés de fond d’œil de 47 000 individus ont été analysés pour décortiquer le lien entre l’âge rétinien et la mortalité. Ainsi, si l’algorithme annonce que la rétine d’un patient est d’un an plus vieille que son âge réel, la survenue du décès, peu importe la raison, connaît une hausse de 2% lors des onze années qui suivent. Idem pour le danger de décès d’une cause autre que les soucis cardiovasculaires ou le cancer : il y a là une augmentation de 3%.
Si on se fie à leurs recherches, les cellules de l’arrière de l’œil permettraient de prévoir la survenue de problèmes cardiovasculaires et rénaux spécifiques. La rétine est un organe pouvant être aisément étudié par les IA. En poussant les travaux, les experts pourraient anticiper les maladies et définir précisément l’âge du décès.
Lire l’état de santé dans les yeux : plus fiable que les techniques de diagnostic d’aujourd’hui ?
Le premier rapport sur le sujet est l’œuvre de la faculté de médecine de Hong-Kong. Son auteur majeur est Carol Cheung. Cette IA peut dénicher la maladie d’Alzheimer, via les clichés de la rétine. On savait déjà que cette pathologie était mêlée à des déformations de cette membrane présente au fond de l’œil. Ainsi, ils ont proposé des milliers de clichés de rétines d’individus touchés par Alzheimer à leur algorithme. Conclusion : ce dernier parvient à effectuer le diagnostic pour plus de 80% des situations.
Souvent, pour détecter cette maladie, il est nécessaire de mêler des tests de mémoire, des prélèvements difficiles et même un scanner. Un parcours difficile donc. Par contre, si vous vous êtes rendu chez un ophtalmologue, vous connaissez sans aucun doute le genre d’équipement qu’est un rétinographe. En seulement une poignée de minutes, un cliché de la rétine est obtenu. Puis, les photos seront montrées à la fameuse IA de Carol Cheung, afin d’avoir un diagnostic sur l’état de la rétine … et même du cerveau ! Or, l’experte a affirmé qu’il est encore nécessaire de valider les résultats avec des individus à des phases précoces d’Alzheimer.
Via ces photos, il est possible d’identifier un danger d’infarctus ou d’AVC
L’équipe du professeur Alicja Rudnicka, de l’Université anglaise St George basée dans la capitale Londres, a découvert que de touts petits petits vaisseaux de la rétine étaient le miroir de l’état à l’instant T des autres vaisseaux de l’organisme. Ainsi, si ces derniers demeurent trop étroits et tortueux, cela est plutôt mauvais présage. Par conséquent, ces experts ont pensé et conçu une IA, via des clichés de rétines des plus 88 000 individus volontaires, bénéficiant d’un suivi durant des années, dans le Biobank britannique. Il s’agit d’une est une base de données et de recherche biomédicale à grande échelle. Ils ont intégré les facteurs de dangers réputés tels que le tabagisme ou l’hypertension.
Et cela fonctionne. Leur intelligence artificielle parvient à dénicher les individus les plus menacés par un infarctus ou un accident vasculaire cérébral et les raisons majeures de décès en lien avec un état dégradé des artères. Vu qu’il s’agit d’une recherche de type publique, il y a gratuité de l’algorithme. La professeur Alicja Rudnicka souhaite que le projet ne s’étale pas dans le temps. Ainsi, elle désire concevoir un lien numérique fiable et sécurisé, entre le réseau de dépistage par examen de rétinographie et celui des médecins généralistes qui s’occuperont des personnes étant en « alerte rouge ».