Le 4 mars, l’armée russe a envahi la plus grande centrale nucléaire du continent européen, nommée Zaporojie. Cette dernière la contrôle désormais. À la suite de menaces du président russe Vladimir Poutine, la peur d’une attaque nucléaire est réelle, tout comme celle d’ailleurs d’un accident (suite à un bombardement accidentel par exemple). Conséquence : faut-il se doter des fameuses pastilles d’iode ou est-ce totalement inutile ?
Menace nucléaire : quels sont les risques ?
Si vous êtes exposé accidentellement à des rayonnements radioactifs, vous pourriez respirer ou avaler l’iode radioactif de l’air. Ce dernier se met en majorité sur la glande thyroïde avec comme terrible effet une hausse du danger de cancer de la thyroïde. Présente à l’avant du cou, il s’agit un organe essentiel offrant une régulation hormonale du corps. Afin de lutter contre ce danger d’exposition, il existe une solution : la prise d’iode stable. Cette dernière permet une saturation de la thyroïde. Ainsi, l’iode radioactif ne peut plus se fixer.
Si vous êtes âgé de douze ans et plus, vous devrez prendre deux cachets. Pour un enfant d’un à trois ans, la moitié d’un cachet suffit. Les femmes enceintes doivent aussi en prendre. Il faut savoir que le délai de protection de l’iode stable est de 24 heures. Par contre, ce dernier ne protège pas face aux autres éléments radioactifs tels que par exemple le césium 134 ou 137.
Comment acheter de l’iode stable dans le pays ?
Il y a une réglementation par rapport à la vente d’iode stable dans le pays. Actuellement, il n’y a que les individus habitant ou ayant leur travail non loin (moins d’une vingtaine de kilomètres) de l’une des 19 centrales nucléaires qui peuvent acquérir des comprimés d’iode stable dans les établissements pharmaceutiques. Ces derniers peuvent les garder chez eux. Les sociétés et les infrastructures de la zone possèdent également des stocks.
Si un accident nucléaire survient, l’usage d’iode stable doit s’effectuer le plus tôt possible, environ une heure avant que l’individu subisse une exposition. C’est le préfet qui donne l’autorisation aux personnes concernées, selon la zone de résidence par rapport à la centrale ayant subi un accident.
Ainsi, les établissements pharmaceutiques situés non loin des centrales ont des stocks d’iode stable alors que les autres ne possèdent pas de stock. Ainsi, ne vous rendez pas chez votre pharmacien de quartier. Par contre, il n’y a pas de soucis à vous faire en cas d’accident nucléaire majeur puisque le gouvernement possède assez de stocks. Par conséquent, la totalité de la population peut être protégée grâce aux pastilles d’iode.
Utilisation des comprimés d’iode stable
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a fait apparaître une note début mars de cette année nommée « Prise d’iode stable : mettre fin aux idées reçues ». On y apprend qu’un tel comprimé engendre des effets indésirables sur la thyroïde et sur le cœur. Ainsi, la balance bénéfice-risque est positive seulement s’il y a un danger avéré d’exposition.
À l’heure actuelle, il n’y aucun risque d’exposition aux rayonnements nucléaires en France. L’Agence internationale de l’énergie atomique affirme que les systèmes de contrôle radiologiques sur le site sont totalement fonctionnels et qu’il n’y avait pas eu de rejets de matières radioactives après l’offensive russe de la centrale ukrainienne.
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