À quoi va ressembler le monde de demain ? Même si aucune révolution d’ampleur arrivera, il y aura des tendances de plus en plus fortes par rapport aux domaines suivants : recherche, alimentation, urbanisme ou encore transport sont à prévoir. Et ces différentes tendances engendreront plusieurs conséquences sur nos modes de vie modernes. Le monde de demain mettra-t-il de côté les inégalités, la mondialisation ou encore la surconsommation ? Dans la réalité, le monde du futur ressemblera énormément à celui que nous connaissons actuellement. Néanmoins, la pandémie de Coronavirus a fait apparaître des tendances que l’on verra sans aucun doute se développer dans l’avenir.
Par exemple, avec les bars et les restaurants fermés, la vente à emporter se démocratise et rencontre de plus en plus de succès. D’ailleurs, même les plus grands chefs étoilés s’y consacrent : si on se fit au très sérieux Guide Michelin, cinquante de ces derniers offrent leurs menus gastronomiques, soit en livraison soit à emporter. Les salles de restaurants qui étaient jusqu’alors une source de revenus se sont changées en coût fixe pour les propriétaires.
Est-il par conséquent pertinent de conserver des tables et des chaises vides à disposition ? Aux USA, on voit de plus en plus émerger de « Ghost kitchen » (il s’agit de cuisines fantômes), où les cuisiniers se mettent à cuisiner seulement par rapport à des plats en livraison. Les mastodontes du marché de la livraison à domicile tels que par exemple les groupes Uber Eats ou Deliveroo conçoivent par conséquent leurs propres cuisines, qui effectuent la préparation de plats proposés uniquement grâce à leur application. En France, différentes PME se sont aussi positionnées sur le secteur avec notamment les deux sociétés Frichti ainsi que Taster. Découvrons d’autres tendances du monde d’après Covid-19.
Des médicaments débarquant plus rapidement sur le marché
Jusqu’à l’heure actuelle, le temps nécessaire afin de concevoir un vaccin est en moyenne de dix à quinze ans. Le premier contre le nouveau Covid-19 (il y en désormais plusieurs) a mis moins d’une année à voir le jour à la suite de la divulgation du génome du virus. Tout s’est effectué très rapidement : concomitance des essais de phase deux et phase trois, dossiers de subvention et d’homologation examinés prioritairement ou encore délivrance des autorisations en urgence. Tout cela prouve qu’il est possible d’aller beaucoup plus rapidement au niveau des procédures.
Selon le laboratoire extrêmement réputé Moderna, il est à présent possible de concevoir un nouveau vaccin en moins de six semaines en changeant juste le code génétique de son algorithme. Cette nouvelle donne devrait aussi bénéficier aux nouveaux médicaments, qui demandent en moyenne douze à quinze ans de procédures avant d’être validés. L’apparition de nouveaux médicaments pourrait aussi être grandement accélérée via l’IA.
Les avions vont se raréfier
Voilà qui devrait ravir les riverains des aéroports : presque à l’arrêt depuis des mois et des mois, certains avions risquent de ne jamais voler. De plus en plus de sociétés vont par conséquent laisser de côté les voyages d’affaires, qui étaient pourtant l’activité la plus lucrative des sociétés aériennes. Selon les experts du milieu, la hausse du recours aux visioconférences pourrait impacter le marché des voyages d’affaires avec une baisse d’activité d’environ 30 % à 50 % de manière permanente. Au-delà de la pandémie de Covid-19, il y a également la pression écologique : les voyageurs sont moins motivés à effectuer des milliers de kilomètres et on voit un réel engouement par rapport aux vacances situées à proximité de chez soi.
Des agglomérations moins denses
Les nombreux confinements à travers le monde ont fait prendre conscience à de multiples citadins que se marcher dessus à trois dans un appartement de trente mètres carrés n’est pas vivable. On constate par conséquent une réelle demande par rapport à des habitations plus grandes dotées d’un jardin.
Selon la cinquième édition du baromètre nommée « Les Français et les ascenseurs », près de 71 % des Français préfèrent résider dans des immeubles avec moins de six étages ou bien une maison de type individuelle. Ainsi, les villes de demain mettront plus l’environnement au cœur de leurs politiques : des métropoles moins denses et plus vertes !