Les vaccins contre le Coronavirus ont vu le jour en un temps tout simplement record. Dans la longue histoire de la médecine, c’est en tout cas inédit. Ainsi, les Français sont forcément méfiants et critiques envers les vaccins contre le Coronavirus. En plus de cela, deux des vaccins qui vont être autorisés se basent sur une technologie unique (vaccins à ARN). Malgré tout, il faut savoir que les effets secondaires des vaccins ne sont pas si rares. D’ailleurs, au contraire de ce que beaucoup de monde pensent, ils sont mêmes plutôt positifs. Faisons le point sur le vrai du faux.
Les vaccins à ARN engendrent un changement du génome
Cela est totalement faux. Beaucoup d’utilisateurs de réseaux sociaux se posent des questions par rapport au fonctionnement des vaccins à ARN. En effet, beaucoup de personnes pensent que la séquence d’ARN s’intègre dans la cellule et engendre un changement génétique. Or, cela n’est tout simplement pas possible. Le Ministre de la santé a d’ailleurs tenu à insister sur ce point : L’ARN messager ne pénètre pas dans l’ADN Humain. Comme il a dit, il ne s’agit pas de la thérapie génique.
Il faut savoir que la technologie ARN messager n’offre pas la possibilité de transcrire un message génétique. Ainsi, il ne peut pas y avoir intégration d’un génome de l’hôte. Il s’agit d’un des points forts de cette technologie en comparaison aux vaccins ADN (pensés et conçus par l’Institut Pasteur). En effet, même si ces derniers sont nettement plus stables, ils ne demandent pas d’être gardés à basse voire très basse température. Ainsi, ils sont moins changés en ARN et en protéines. À part cela, ils présentent également le danger éventuel théorique d’intégration dans l’ADN de l’hôte.
Les vaccins ont des adjuvants nocifs
Sur ce point, il y a du vrai et du faux. En effet, les vaccins à ARN (signés des groupes Pfizer et Moderna) ou adénovirus (signés des groupes AstraZeneca et Johnson & Johnson), qui seront les premiers proposés sur le marché, n’ont pas l’utilité d’adjuvants. Par contre, ces derniers sont nécessaires dans le but d’optimiser les performances des vaccins classiques (de type inactivés ou à protéine recombinante). Comment ? Avec une stimulation de la réponse immunitaire innée.
Les éléments de l’agent pathogène n’ont la plupart du temps pas les signaux de danger nécessaires afin d’obtenir une stimulation de la réponse conséquente de la mémoire immunitaire. Ainsi, ces derniers doivent être accompagnés de signaux de danger synthétiques. Il s’agit des adjuvants.
Chez les treize vaccins Covid-19 toujours en phase trois, près de la la moitié nécessite l’usage d’un adjuvant comme par exemple les sels d’aluminium, l’inuline ou encore le squalène. Ces différents adjuvants peuvent engendrer des effets secondaires éphémères, comme par exemple une rougeur, une raideur, une douleur ou encore de la fièvre.
Les effets secondaires avec les vaccins sont plutôt positifs
Cela est vrai. Or, ça dépend des vaccins. Si on se fit aux informations des laboratoires, la plupart des effets secondaires sont en grande majorité légers. En grande majorité, ils s’apparentent à de la fatigue, une douleur, un mal de crâne, des frissons ou encore la survenue d’une rougeur au point d’injection.
Pour ce qui est du vaccin signé des groupes Pfizer/BioNTech, l’apparition d’une réaction locale est survenue chez près de 58,3 % des personnes ayant accueilli la première dose du vaccin (pour le groupe placebo, cela est de 22,2 %). Concernant la fièvre, elle est apparue chez près de 8,3 % des personnes à la suite de la deuxième dose. Ces effets secondaires sont d’autant plus lourds que la dose reçue est conséquente. En règle générale, ils sont éphémères et s’en vont après quelques jours.
Sur vingt mille individus vaccinés, il n’y a qu’un cas d’effet indésirable grave. Ce dernier a eu lieu chez le groupe AstraZeneca : une paralysie transitoire des membres inférieurs. Malheureusement, ce genre d’accidents peut arriver (mais très rarement) à la suite d’une vaccination. Néanmoins, ils sont extrêmement rares, cela arrivant autour d’un pour cinquante mille ou un pour cent mille.