Depuis plusieurs années, l’IA offre un sérieux coup de pouce aux professionnels de santé par rapport au dépistage du cancer du sein. Découvrons-en plus à travers l’institut Gustave-Roussy présent dans la ville de Villejuif.
Voici des chiffres essentiels, rappelés lors de la journée mondiale contre le cancer début février : le cancer du sein touche une femme sur huit et il y a l’identification de plus de soixante mille nouveaux cas tous les ans. Même s’il y a des traitements, ils sont plus performants lorsque la maladie est vite dénichée.
Quel est l’enjeu ?
Le but de cette IA est surtout un meilleur dépistage pour les femmes de cinquante ans et plus. À cause de la crise sanitaire liée au Coronavirus, le dépistage des cancers a été fortement chamboulé. Ainsi, l’IA pourrait être une véritable solution dans le diagnostic de la maladie, encore plus dans des temps troublés comme cela a été le cas avec la pandémie.
En France, l’institut Gustave-Roussy – qui est le premier centre de lutte contre le cancer sur le continent européen – teste souvent ces nouvelles innovations. Lorsque des tumeurs sont difficilement décelables à l’œil nu, certains professionnels de santé comme le médecin Corinne Balleyguier peut se servir de l’IA. Grâce à un simple écran, l’expert peut apercevoir un problème qu’il aurait pu ne pas voir en temps normal. Par exemple, cette intelligence artificielle peut voir qu’un kyste dissimule totalement un endroit dit suspect. Dans ce cas, l’IA sert en tant qu’alerte aux yeux du spécialiste en englobant la zone suspecte afin qu’elle apparaisse parfaitement aux yeux du spécialiste.
L’intelligence artificielle pourrait-elle chambouler le secteur des mammographies ? Si on se fit à un rapport britannique sur le sujet apparu en 2020 dans la célèbre revue scientifique généraliste « Nature », un système d’IA pensé et conçu des experts de Google aurait la possibilité de procéder à l’identification des cancers avec un niveau de précision extrême – voire même plus élevée – en comparaison à celle des spécialistes radiologues. Selon ces travaux, cette innovation serait extrêmement positive puisqu’elle donnerait la possibilité de dénicher le plus rapidement possible les cancers du sein, qui concernent tout de même près de deux millions de femmes à l’international.
Marge d’erreur à restreindre
Il faut savoir que le dépistage du cancer du sein n’est pas sans failles. En effet, les spécialistes radiologues passent à côté de près de 20 % des maladies lors de l’étape des mammographies, si on se fit à l’organisation destinée à la lutte contre le cancer nommé « American Cancer Society ». De façon paradoxale, leurs travaux dévoilent qu’environ 50 % des patientes ayant effectué des dépistages sur un délai de dix ans ont eu un résultat faussement positif – causant évidemment beaucoup de peurs et de craintes non justifiées. Ainsi, l’IA pourrait offrir la possibilité de grandement diminuer ces marges d’erreur.
Néanmoins, comment ce système marche-t-il ? Afin de reprendre l’exemple de celui pensé et conçu par Google Health, cette méthode se base sur un algorithme, entraîné avec près de 29 000 clichés de mammographies effectués en Grande-Bretagne ainsi qu’aux USA. Conclusion ? L’IA a diminué le taux de cas où un cancer avait été faussement déniché, de 5,7 % pour les clichés américains, et de 1,2 % pour les anglais. Autre avantage de l’intelligence artificielle : il a baissé le pourcentage de faux négatifs – lorsque les tests sont caractérises comme normaux alors qu’ils ne le sont pas – de 9,4 % pour les photos de mammographies américaines et de 2,7 % pour le britannique.
L’IA en tant que second avis ?
Comment ce système pourrait assister quotidiennement les experts de santé ? Certains experts affirment que l’IA pourrait servir en tant que « second avis ». En France, le dépistage s’effectue de la manière suivante : offert aux femmes âgés de 50 à 74 ans, les résultats sont par la suite étudiés par deux experts radiologues. L’usage de l’IA comme vérification par rapport au premier diagnostic humain pourrait offrir la possibilité d’effectuer des économies conséquents de près de 88 % par rapport la charge de travail du deuxième radiologue. Il est par conséquent possible de voir un premier diagnostic fait par le radiologue et un deuxième par l’intelligence artificielle.
Au final, l’IA permet d’obtenir un diagnostic plus poussé et contribue aussi à permettre l’essor d’une médecine de type prédictive. Elle offre la possibilité d’une meilleure anticipation de la maladie en se basant sur l’âge de la personne mais également l’examen des tissus mammaires. De façon concrète, un niveau de danger est déterminé par l’IA, permettant ainsi de choisir le meilleur traitement possible.