Cette dernière décennie, la concentration de gaz à effet de serre a explosé. Sur les quinze dernières années, une hausse inédite a été constatée. Même si une multitude de pays se sont engagés, il n’y a pas d’option réellement efficace et concrète qui émerge sur ce sujet. Ainsi, la Terre se dirige vers un réchauffement de plus trois degrés. Il faut dire que les différents objectifs définis durant l’Accord de Paris sont bien loin d’être remplis, et ne le seront sans aucun doute pas.
Afin de conserver un espoir de restreindre le réchauffement global à 1,5 degré, il est nécessaire de diminuer chaque année les émissions de gaz à effet de serre d’environ 7,6 %. Cela doit se faire sur une période de dix ans dès cette année. Sur la décennie passée, les émissions ont augmenté d’environ 1,5 % chaque année. Ainsi, c’est un record pour l’année 2019 (59,1 gigatonnes, ce qui représente une augmentation de 2,6 % de plus en comparaison à 2018).
Quelles sont les conséquences de la pandémie de Coronavirus sur le réchauffement ?
La crise liée au Coronavirus a paralysé l’économie internationale et les activités humaines durant des mois et des mois. Or, cela est loin d’être finie. Grâce aux multiples confinements et couvre-feux, les émissions vont diminuer d’à peu près 7 % pour le dioxyde de carbone, qui rappelons-le est le gaz à effet de serre numéro 1. Pour les autres, la baisse sera plus minime.
Néanmoins, cette inversion n’est malheureusement que conjoncturelle. Ainsi, elle n’aura pas de conséquences sur le long terme. Au final, avec cette pandémie du Coronavirus et ses effets, ce n’est que 0,01 degré de réchauffement qui est évité d’ici 30 ans. Puis, il faut également dire que la meilleure solution afin de lutter contre le réchauffement de la planète n’est pas un confinement total dans le monde entier.
Si la totalité des objectifs décidés lors de l’Accord de Paris étaient remplis (ce qui est malheureusement loin d’être le cas), le réchauffement serait restreint à 3,2 degrés. Avec + 1 degré enregistré depuis l’époque pré-industrielle, les conséquences du réchauffement climatique sont déjà nombreuses, variées et graves. En plus de cela, les cinq ans écoulés depuis la signature de l’accord de Paris ont tout simplement été les plus chauds (depuis qu’il est possible d’enregistrer les températures). Ainsi, les feux, tempêtes et sécheresses se sont multipliés et ont provoqué bon nombre de dégâts alors que les glaces ont disparu à un rythme soutenu et surtout inédit.
L’ONU se veut optimiste quant à l’avenir
La crise du Covid-19 peut, doit même, être une véritable leçon. C’est maintenant ou jamais : le monde entier doit apporter une réponse face au réchauffement du climat. Demain, il sera trop tard. La « relance verte » doit intégrer : un soutien direct et conséquent aux infrastructures ainsi qu’aux technologies décarbonées, une baisse des subventions destinées aux énergies fossiles, la disparition des centrales à charbon, la conception de « solutions performantes se basant sur l’environnement et la nature » ou encore une politique massive de reforestation à travers le globe.
Ainsi, tout cela donnerait la possibilité de diminuer à hauteur de 25 % les émissions prévues pour dans 10 ans (2030 exactement) sur la base des politiques pré-Coronavirus et offrirait environ 66 % de chances de maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des deux degrés.
La crise liée au Covid-19 permet une relance verte et équitable
À l’heure actuelle, même si des centaines de milliards sont investis par les États afin que leurs économies respectives limitent la casse et soient sauvées, la fenêtre afin de se servir des différentes mesures de relance pour optimiser une transition bas-carbone n’a malheureusement pas été bien prise. Sans un durable et vrai retournement de situation, les différents objectifs définis durant l’Accord de Paris ne seront pas du tout remplis et cela restera comme un véritable échec.
Le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) recommande aux États ayant pris des engagements datés de « neutralité carbone » de mettre en place sans patienter des stratégies pertinentes afin de remplir leurs objectifs sur ce point. La crise du Coronavirus a également perturbée la diplomatie climatique. Ainsi, la fameuse COP26, où de nouveaux et nombreux engagements devaient être pris, a vu sa date d’organisation décalée en novembre 2021. Or, les différents États devront quand même donner leurs nouveaux engagements d’ici la fin 2020.