Environ 75 % des électeurs désirent voir le « oui » l’emporter lors du référendum sur l’écologie. Le sujet de ce dernier ? Inscrire l’écologie dans la Constitution. Or, le doute subsiste par rapport à la participation.
Adhésion sur le fond mais incertitude par rapport à la forme
Les Français désirent en majeure partie (près de 75 %) voir le « oui » gagner lors du référendum par rapport à l’écologie. Ce dernier a été récemment proposé par le président Emmanuel Macron. Son but n’est autre que l’inscription de la protection de l’environnement à l’article 1er de la Constitution. Véritable coup de poker de la part du président, ce référendum suscite enthousiasme mais aussi doutes.
La mobilisation à ce possible scrutin (toujours en attente d’un accord de l’Assemblée nationale et du Sénat) est encore incertaine. Ainsi, on apprend que près de 66 % des Français ne savent pas s’ils vont participer ou non. Environ 35 % d’eux affirment que oui alors que 31 % jugent leurs participations possibles.
Or, faire des prédictions pertinentes du résultats de ce référendum se révèle être très délicat. Cependant, la plupart des prévisions anticipent une participation n’allant pas au-delà des 50 %. Ainsi, l’engouement serait nettement moindre comparé au dernier référendum de 2005 par rapport à la Constitution européenne (près de 69 %). Or, toujours à titre de comparaison, il serait plus élevé en comparaison à la consultation sur le changement de la durée du mandat du président de la République de 7 à 5 ans (environ 30 %), où l’abstention a été un véritable record.
Probable participation modérée
Cette future participation plutôt faible s’explique de deux façons. Tout d’abord, près de 62 % des Français pensent qu’il s’agit uniquement d’une manœuvre politique de Emmanuel Macron. Le but pour le président ? Séduire les écologistes en prévision de l’élection présidentielle de 2022. À part cela, beaucoup d’électeurs (près de 45 %) ne comprennent pas l’utilité de la mesure (l’inscription de l’environnement dans la Constitution). Ainsi, environ 33 % d’entre-eux voient la mesure comme « sans effet » alors que près de 12 % la voient comme beaucoup trop contraignante. Deux dangers sont aussi mis en avant par des experts de la Constitution, qui ciblent un changement simplement sur la forme et non sur le fond (la charte de l’environnement est déjà présente dans le bloc de constitutionnalité depuis plus de 15 ans) ou dangereux (la cause écologique pourrait brader les libertés).
Si on regarde par rapport aux partis politiques, c’est chez le parti Les Républicains (plus libéral au niveau économie en comparaison aux autres partis majeurs) que la victoire au « oui » est la moins désirée par les adhérents (près de 58 %). Par contre, pour les sympathisants d’Europe Écologie-Les Verts, la victoire du « oui » est désirée à près de 94 %. Peu surprenant donc. Si on se fit à l’âge, le souhait de voir le « oui » l’emporter n’est pas le même, allant d’un maximum chez les jeunes de 18 à 24 ans (près de 88 %) à un minimum chez les seniors de 65 ans et plus (environ 68 %).
Insuffisant afin de redorer le bilan écologique de Emmanuel Macron
Or, l’initiative du président de la République se révèle être insuffisante afin de redorer son bilan écologique auprès de l’opinion. En effet, près d’un Français sur d’un (environ 55 %) affirme que ses actions écologiques et environnementales sont insuffisantes. Cet avis est encore plus appuyé chez la tranche d’âge 50-64 ans (environ 63 %) ainsi que dans les zones rurales (près de 60 %). Pourtant, le président de la République affirme pour sa part que son gouvernement est celui qui a fait le plus pour l’environnement, et cela depuis plus de trois ans. Afin de renverser la tendance et l’opinion du peuple, il dispose de près d’un an et demi.