Alzheimer concerne en majorité les individus âgés de plus de 65 ans. Or, jusqu’à 5% des individus touchés en sont atteints plus tôt : dès quarante ou cinquante ans. Actuellement en France, près de 900 000 personnes sont touchées par la maladie. Parmi ces malades, environ 2 % des cas proviennent de causes héréditaires.
Pour rappel, Alzheimer est une maladie dite évolutive avec des signes de démence de plus en plus lourds au fil du temps. Ces derniers sont notamment une perte de mémoire dégradant la qualité de vie quotidienne, des soucis pour affronter les problèmes, des difficultés à faire des tâches courantes et simples, des confusions par rapport au temps ou encore des problèmes afin de s’exprimer (autant oralement qu’à l’écrit).
On en sait beaucoup plus sur la maladie d’Alzheimer aujourd’hui
Alzheimer a de moins en moins de secrets pour les chercheurs. En effet, désormais, on en sait beaucoup sur le mécanisme de la maladie : le cerveau des patients touchés par la maladie, analysé à la suite de leur mort, dévoile deux genres de lésions majeures : il s’agit des dépôts amyloïdes ainsi que des dégénérescences neurofibrillaires. Néanmoins, la recherche poursuit son travail et cherche d’autres éléments pouvant avoir un rôle dans la survenue d’Alzheimer.
Récemment, une étude a dévoilé que Alzheimer pourrait être une réponse du corps à une infection, notamment à celle du virus de l’herpès (nommé aussi HSV-1). Près de 3,7 milliards d’individus âgés de moins de cinquante ans, ce qui correspond à 67 % de la population dans le monde, sont touchés par le HSV-1. La transmission de ce virus s’effectue surtout lorsqu’il y a contact muqueux. Le HSV-1, virus contagieux et incurable, engendre l’herpès orofacial/labial, se déclenchant autour de la bouche. Le phénomène est aussi nommé « bouton de fièvre ».
Les virus de l’herpès ont un rôle dans la survenue d’Alzheimer
Le virus de l’herpès est un virus neurotrope (pouvant toucher le système nerveux). À la suite d’une infection, la maladie agit de manière latente dans le corps. De plus, ce virus a été découvert au niveau des lésions cérébrales liées à la démence chez certains animaux. Il y a plusieurs années, l’équipe de chercheurs avait découvert que le virus de l’herpès était un facteur de danger de la survenue d’Alzheimer. Afin de vérifier ce point, une seconde étude est apparue. Cette dernière concerne la probabilité du danger de développer une démence ou Alzheimer chez des individus âgés ayant une infection latente ou une réactivation du HSV-1.
Ainsi, une étude sur environ dix mille individus ayant 65 ans ou plus a été faite. Les conclusions sont simples : aucune association n’a été dénichée entre le fait d’être touché par l’herpès et le fait d’avoir Alzheimer. Néanmoins, chez les individus ayant un haut risque génétique d’avoir la maladie (ils ont un gène particulier), le fait d’être atteint par ce virus serait lié à un risque de danger d’Alzheimer multiplié par trois à quatre par rapport aux individus n’étant pas touchés par le virus de l’herpès.
Les recherches vont se poursuivre
Les recherches vont continuer avec cette nouvelle découverte puisqu’il faut poursuivre l’étude des liens entre le virus de l’herpès et Alzheimer, en définissant par exemple si les individus touchés par le virus ont plus de dommages et de lésions à l’imagerie cérébrale.
En outre, si l’herpès a vraiment un rôle par rapport à la survenue de la maladie, il faudrait également penser à des traitements se servant d’antiviraux. Autre action à mener : des campagnes de prévention qui devront être adaptées et optimisées par rapport à cette découverte. Enfin, concernant l’OMS, le groupe se penche sur une stratégie internationale afin de baisser la quantité d’infections sexuellement transmissibles, dont évidemment les infections à HSV-1, qui serait donc la cause probable de la survenue d’Alzheimer selon cette fameuse étude.