Une récente étude accuse la Chine de poursuivre sa construction frénétique de camps d’internement, les preuves utilisées étant des images satellites. Se basant en majeure partie sur des financements du Département d’État américain, l’enquête concernée apparue via l’Institut de politique stratégique (il s’agit d’un cabinet de recherche indépendant et conçu par le pouvoir australien dans la ville de Canberra) a affirmé que la Chine possède exactement 380 centres de détention présumés dans la zone du Xinjiang, ce qui correspond à cent de plus que les précédentes estimations effectuées à ce jour. Ce réseau se serait étoffé avec le renforcement de la politique de sécurité.
Les experts affirment avoir procédé à l’identification, grâce à des clichés satellites, des témoignages ou encore des écrits ainsi que des appels d’offres dans le milieu des travaux publics. Selon ce groupe australien, ces infrastructures, ont des fonctionnalités et des dimensions parfois extrêmement différentes. Ainsi, certains serviraient par exemple de camps de rééducation, de centres de détention, voire même d’établissements pénitentiaires.
Agrandissements récents de centres de détention au Xinjiang
Connue pour ses multiples attentats meurtriers sur des individus de l’ethnie musulmane des Ouïghours, cette gigantesque zone à moitié désertique du nord-ouest de la Chine a subi une reprise en main dure de la part de Pékin, officiellement pour le combat antiterroriste. Les groupes de défense des droits de l’Homme affirment qu’environ un millions de gens, essentiellement musulmans, y ont été internées dans des « camps ». Pour la Chine, les infrastructures ciblées sont avant tout des centres de formation professionnelle dont le but majeur est l’aide à la population. En effet, ces derniers serviraient à dénicher une profession et par conséquent écarte les personnes de l’extrémisme religieux.
Le nombre de 380 camps donné par l’ASPI représente une hausse d’à peu près quarante pour cent des estimations effectuées précédemment. Le rapport met en avant la démolition d’environ 70 centres déjà existants (il s’agit de structures dotées d’un faible niveau de sécurité), alors que d’autres infrastructures ont été agrandies. Au minimum 61 lieux de détention ont connu des nouvelles constructions ainsi que des projets d’agrandissement entre juillet de l’an dernier et juillet. En tout cas, c’est ce que précise la fameuse étude.
Un camp d’une taille d’environ 25 terrains de foot
Un site dans la zone de Urumqi (capitale de la région autonome ouïghoure du Xinjiang), a par exemple acquit un kilomètre de superficie en plus. Dans cette zone, environ cent bâtiments ont été construits. Autre exemple : au sud de la zone Xinjiang, dans la ville de Kashgar, un gigantesque centre ayant une superficie d’environ 25 terrains de football a vu le jour et ouvert ses portes au début de l’année. Ce dernier possède treize immeubles de cinq étages, avec de hauts murs ainsi que des tours de guet. Il faut savoir qu’une multitude de ces infrastructures ont été construites non loin des zones industrielles, agrandissant par conséquent les suspicions de travail forcé.
Ces renseignements contredisent les affirmations de la Chine, selon laquelle la totalité des individus ayant suivi une formation sont sortis avec un diplôme de ces centres de formation professionnelle.
Institut peu fiable si on se fit à Pékin
Questionnée récemment lors d’une conférence de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a formellement nié l’existence de camps de détention dans la région du Xinjiang. Afin d’appuyer ses dires, elle a critiqué la fiabilité de ASPI, groupe basé en Australie.
D’ailleurs, la Chine avait mis en avant en septembre sa politique de formations professionnelles dans la zone du Xinjiang, en dévoilant le chiffre de 1,29 million d’individus formées chaque année en moyenne entre les années 2014 et 2019. Elle aurait offert la possibilité de faire diminuer le chômage et les turbulences, le pouvoir affirmant notamment qu’il n’y avait eu aucun attentat dans la région depuis environ trois ans.
La Chambre américaine des représentants pour sa part a récemment conçu un projet de loi dont l’objectif est l’interdiction de la majorité des importations vers les USA de produits venant de la zone du Xinjiang, à cause du soi-disant travail forcé subi par les Ouïghours.