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En Allemagne, les effets inattendus de la sortie du nucléaire

La rédaction Publié par La rédaction
16 janvier 2020
dans Actu, Développement Durable, Energie
6
En Allemagne, les effets inattendus de la sortie du nucléaire
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En 2011, sous la pression de l’opinion publique inquiète de la catastrophe de Fukushima, Angela Merkel s’engage à une sortie complète et définitive du nucléaire à l’horizon 2022, date à laquelle le dernier réacteur devra fermer. Le recours aux énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, a été très largement promu. Mais, malgré des progrès indéniables, il reste encore insuffisant pour couvrir la perte des centrales nucléaires et les besoins énergétiques des Allemands. Une étude américaine vient de dévoiler les conséquences sanitaires inattendues — et dramatiques — de la sortie trop rapide du nucléaire en Allemagne. Une hausse de la mortalité liée à la pollution de l’air est notamment évoquée.

Un déficit de production énergétique compensé par les énergies fossiles

En 2018, 38 % de la production énergétique allemande était issue des centrales à charbon. Le lignite, pour 24,1 %, extrait localement, est un fort émetteur de gaz à effet de serre. La houille, pour 13,9 %, est importée de l’étranger à très bas coût. Le lignite émet, à titre de comparaison, 30 % de gaz à effet de serre de plus que la houille et trois fois plus que le gaz naturel, qui représente 7,4 % du mix énergétique allemand. Certes, la production renouvelable est en hausse continue, majoritairement issue de l’éolien, pour 20,4 %, du solaire pour 8,4 %, de la biomasse pour 8,3 % et de l’hydroélectrique pour 3,2 %. Le nucléaire, quant à lui, ne représente plus que 13,3 % du mix énergétique. Le gaz naturel, 7,4 %.

En France, la filière nucléaire représente 67 % du mix énergétique, alors que le recours au charbon reste négligeable. Mais, malgré les efforts indéniables du pays en faveur d’une transition vers des modes de production renouvelables, l’Allemagne reste le principal pollueur européen et émet, chaque année, 8,7 tonnes de CO2 par an et habitant, selon les chiffres fournis par les organisations internationales.

La sortie du nucléaire aurait accru la mortalité liée à la pollution de l’air

Les conséquences, notamment sanitaires et économiques, de cette évolution rapide vers un mix énergétique sans nucléaire commencent à être documentées. Une étude, publiée en décembre 2019 par un groupe de chercheurs américains des prestigieuses universités de Santa Barbara, Berkeley et Carnegie Mellon, indique que le recours aux énergies fossiles et aux importations entraîne chaque année une augmentation de 12 % de la pollution de l’air et le décès supplémentaire de 1 100 personnes. L’étude conclut aussi que les coûts associés à la hausse de la pollution de l’air sont de 8,7 milliards par an dans le pays. Une conclusion qui rejoint celle de René Moreau, Professeur à l’Institut polytechnique de Grenoble, qui affirme que « la plupart des économistes s’accordent pour affirmer que les dépenses qui seraient engendrées par la mise en œuvre de mesures drastiques de réduction de la pollution seraient très inférieures au coût socio-économique engendré par cette même pollution ».

À l’échelle européenne, les centrales à charbon seraient responsables de plus de 12 000 morts prématurées en Europe, auxquelles il est nécessaire d’ajouter de nombreux cas d’asthme chez l’enfant ou de bronchite chronique pour l’adulte. Les centrales les plus polluantes sont majoritairement localisées dans trois pays : l’Allemagne, la Pologne et la République tchèque. Des chiffres qui devraient perdurer sans une transition massive vers des modes de production décarbonés. La France, selon l’organisation Sandbag, subit aussi les retombées des centrales allemandes et d’Europe de l’Est, bien qu’il soit délicat d’en mesurer les conséquences sanitaires.

Ces recherches rejoignent les conclusions d’une étude plus ancienne, dévoilée en 2007 par deux universitaires, Markandya et Wilson. En effet, selon les deux chercheurs, la mortalité à court terme par unité d’énergie serait 467 fois moins importante pour le nucléaire que les centrales à charbon. Selon cette même étude, le remplacement du charbon, du fuel et du gaz par l’énergie nucléaire aurait permis d’éviter la mort de 1,84 million de personnes dans le monde entre 1970 et 2010, dont 290 000 rien qu’en France. À l’échelle internationale, la hausse du nucléaire dans le mix énergétique aurait économisé 64 milliards de tonnes d’émissions de CO2.

Les chiffres désastreux de la pollution de l’air dans le monde

La pollution de l’air et les particules fines seraient à l’origine de 800 000 décès prématurés en Europe et, au niveau international, de 9 millions de morts chaque année. En France, la pollution de l’air est la troisième cause de décès évitable, après le tabac et l’alcool et entraîne, chaque année, le décès de 48 000 personnes. En 2018, une étude américaine publiée dans le journal Environment International, indiquait que les particules fines de taille inférieure à 2,5 microns, issues des centrales électriques, seraient la cause 500 000 morts en Chine et 300 000 morts en Inde chaque année. En Inde, par exemple, la production électrique est très largement dépendante du charbon, pour plus de 76 % en 2018.

Tags: nucléaire
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Comments 6

  1. Jean-Claude CREMER says:
    3 ans

    Tant que rien de mieux n’a pas été trouvé et expérimenté, le nucléaire cumule 2 avantages incontestables: le taux de pollution le plus bas et le prix ! L’énergie électrique provenant du nécléaire permet aux personnes les plus pauvres de s’en sortir plus facilement.

    Répondre
    • Kinou 33 says:
      3 ans

      Le prix ,oui, tant que le cout du demantelement n’est pas inclu dans le prix réel duKW….?

      Répondre
      • NayNay says:
        3 ans

        Le coût de démantèlement est pris en compte dans le prix de l’électricité. C’est environ 10% du coût de construction de la centrale, on le sait car des centrales ont déjà été démantelées avec retour au gazon. Alors que pour les éoliennes le démantèlement n’est pas pris en compte dans le prix, et c’est retour au béton, pas au gazon. Pour un système d’énergie complet (100% renouvelable ou 100% nucléaire) capable de fournir de l’électricité en permanence, le nucléaire est environ 9 à 14 fois moins cher que le renouvelable. De nouvelles batteries pourraient changer cela, mais ça prendre des décennies, et on a pas le temps.

        Répondre
      • Victor says:
        3 ans

        Quand on parle du coût du nucléaire cela comprend le démantèlement des centrale, le retraitement des déchets ainsi que le stockage de ceux à longue durée de vie.

        Malgré cela le nucléaire reste largement moins cher que les autres moyens de production (à l’exception de l’hydroélectrique mais notre territoire est déjà saturé). En revanche le coût de recyclage est-il compris dans le prix de l’éolien ?

        Répondre
      • MaxGabreski says:
        3 ans

        Le coût du démantèlement est

        Répondre
  2. Guerin says:
    3 ans

    Alors qui profite de l’éolien les producteurs alternatifs qui ne produisent pas leur vente en totalité et qui se fournissent chez EDF à bas coût et qui nous mentent sur l’énergie verte c’est vrai si vous regardez les fils électriques ils verdissent
    Mais que fait le gouvernement ?

    Répondre

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