Loin devant ses deux dauphins, la Turquie et l’Allemagne, la France attire plus que jamais les investisseurs du monde entier, avec 339 projets industriels recensés en 2018. Malgré des fermetures d’usines et des plans sociaux, la France parvient, comme l’an dernier, à se hisser à la première place du podium européen des pays les plus attractifs.
Axe majeur du quinquennat d’Emmanuel Macron, la réindustrialisation de la France a été inscrite dans le programme du candidat en 2017. Et l’année 2019 avait été déclarée année de l’Industrie par Bercy. Selon le baromètre 2020 de l’attractivité industrielle d’EY, publié le lundi 13 janvier, la France confirmait en 2018 sa première place européenne « en matière d’implantations et d’extensions d’activités industrielles », avec 339 projets prévus. Une augmentation de 5 % par rapport à 2017 qui lui donne une longueur d’avance sur la Turquie, deuxième avec 203 projets et l’Allemagne, avec 152 projets.
À quelques jours du sommet Choose France, qui réunira au château de Versailles les chefs d’entreprises étrangers sur invitation du président de la République, le cabinet d’audit confirme donc la compétitivité française. Cette étude repose sur les chiffres de 2018 et confirme donc une tendance observée depuis quelques années. Reste à savoir si le mouvement s’est poursuivi pour 2019. Parmi les secteurs qui se distinguent, on retrouve l’aéronautique et le spatial, le naval et l’industrie pharmaceutique. Et selon l’étude, la croissance française sera dans les prochaines années tirée par le numérique, l’énergie, les technologies vertes et les services aux entreprises.
Légère ombre au tableau, l’étude souligne qu’en France comme ailleurs en Europe, ces projets, pourtant nombreux, ne créent pas beaucoup d’emplois. On compte une moyenne de 30 créations de postes par projet. Et malgré cette augmentation du nombre de projets, la France continue de perdre plus d’emplois industriels qu’elle n’en crée.