• A propos
  • La rédaction
  • S’abonner
  • Contact
  • Mentions légales
Revue Passages
  • Actu
  • Portraits
  • Chroniques
  • Energie
  • Culture
  • Géopolitique
  • Gouvernance
  • Economie
  • Santé
Pas de résultats
Voir tous les résulats
  • Actu
  • Portraits
  • Chroniques
  • Energie
  • Culture
  • Géopolitique
  • Gouvernance
  • Economie
  • Santé
Pas de résultats
Voir tous les résulats
Revue Passages
Pas de résultats
Voir tous les résulats
Acceuil Energie

Energie, changer de paradigme

Jean Claude Fontanive Publié par Jean Claude Fontanive
10 octobre 2019
dans Energie, Géopolitique
0
Energie, changer de paradigme
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Dans le domaine de l’énergie, comment faire des choix sur des technologies en constante évolution ? Quels leviers économiques ou sociétaux pour assurer que les scénarios décrits par les scientifiques soient effectifs sur le long terme ? Quelle hiérarchie dans l’importance des questions techniques, économiques et sociétales ? Face aux investissements à mobiliser, comment arbitrer à l’échelle d’un pays, d’une région, du monde ?

L’humanité doit repenser son rapport à l’énergie.

La société industrielle a permis un saut qualitatif dans tous les domaines. La transition énergétique va voir émerger une société post-industrielle avec de nouveaux modes de production et de consommation, de nouvelles relations interpersonnelles, professionnelles et citoyennes, de nouvelles organisations économiques, politiques et sociales. C’est la vie dans son ensemble qui pourrait être révolutionnée.

Un constat global : la société se transforme

Produire, vendre, acheter, consommer, détruire, recycler…, tel est le cycle de vie des produits, des services et des idées qui font vivre le monde. Depuis toujours, les hommes puisent dans les ressources naturelles, pour les transformer, rendre leur quotidien plus sûr et plus agréable, et développer le mieux vivre et réussir ensemble. Néanmoins, des phénomènes récents se conjuguent pour bouleverser la société :

  • La progression scientifique et technique : l’élévation en cours des niveaux de savoir et de savoir-faire induit à la fois la spécialisation des territoires, ce qui génère l’éloignement entre les lieux de production et de consommation, et celle des acteurs, ce qui fait s’effacer les vocations derrière la maîtrise des gestes et processus techniques,
  • Les moyens de communication instantanée : sa fonction optimisée de récepteur multicanal acquise depuis peu par l’Homme s’accompagne d’un rôle nouveau d’émetteur d’alerte et d’idées, dont la pratique souvent erratique fait grande place à l’arbitraire, aux rumeurs, et donc aux incompréhensions et malentendus,
  • La rapidité des transports : la faiblesse du coût des transports accélère le franchissement des frontières spatiales,
  • La poussée démographique : la multiplication de la population mondiale par dix en deux siècles constitue un facteur d’expansion pour les marchés, mais aussi de repli sur soi pour les personnes devenues anonymes dans la foule,
  • La transition énergétique : l’épuisement des matières premières et en particulier des énergies fossiles impose de focaliser les compétences et les potentiels vers l’invention de savoirs et savoir-faire, la mise au point de nouveaux services et métiers, la mise en œuvre de nouveaux modes organisationnels et relationnels, l’émergence de nouveaux comportements du citoyen-consommateur.

Des conséquences sur l’identité des personnes, des territoires et des entreprises

De ces troubles des repères découle un risque de désincarnation, de déracinement et de déshumanisation qui distend et déstabilise la relation entre les acteurs économiques, sociaux et politiques :

  • La montée de la pollution : la détérioration de la qualité de l’air, de l’eau, des sols corrélative à l’ère industrielle rend tous les producteurs et transporteurs premiers suspects d’atteinte massive à la santé de la faune, de la flore, de la planète et donc de l’humanité ;
  • La multiplicité des stimuli : rangée parmi les nombreux émetteurs de bruit (mails, publicités…), l’entreprise voit ses messages noyés dans le flot continu d’informations ;
  • La virtualisation des liens : l’émergence de nouvelles toiles sociales, le plus souvent faciles d’accès et dotées de leurs propres repères culturels, coexistantes plus qu’elles ne communiquent entre elles, ne produit pas d’objectivité spontanée : la fragmentation sociale confère plus de légitimité à la relation de proximité virtuelle qu’à la marque souvent repérée pour défendre avant tout son propre intérêt ;
  • Les sursauts identitaires : sans diagnostics partagés ni projets communs, avec des mémoires concurrentes qui s’affrontent sans se conjuguer, l’argument territorial – de proximité ou national – reste le plus compréhensible par tous.

Une nouvelle vision Nord/Sud des transition(s) énergétiques

La grande Méditerranée a évidemment, pour nous, Européens, mais aussi pour le monde, une très grande importance géostratégique. Outre ses ressources énergétiques parmi les plus importantes au monde, la grande Méditerranée est le carrefour de trois continents : l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Les grandes voies d’échange dans le monde passent par ce carrefour.

L’énergie est un des facteurs déterminants de la nature des coopérations entre les pays autour de la Méditerranée. Afin d’assurer la sécurité énergétique, l’Europe a cherché, sans beaucoup de succès, à établir avec elle une solide relation de voisinage, via de nombreuses initiatives bilatérales et/ou multilatérales telles que l’Union pour la Méditerranée, le Plan Solaire méditerranéen, et les Politiques européennes de voisinage. Cette politique ne semble pas porter ses fruits et se heurte à plusieurs obstacles dont la divergence d’intérêts à la fois entre ses États membres et entre ses partenaires.

Une politique de co-développement Europe/Grande Méditerranée, de développement Nord/Sud à valeur ajoutée partagée, pourrait semble-t-il être la clé d’une nouvelle relation et d’une politique à construire un véritable changement de paradigme pour une nouvelle croissance de mix énergétiques à objectif zéro carbone.

L’Europe a donc lancé un programme de recherche H2020 (MedReset), dont l’objet est d’étudier ce mode de relation, cette coopération dans les domaines industriels, de l’environnement et de l’énergie entre les pays du Sud et du Nord de la Méditerranée.

Ce programme vise à conforter l’Union européenne comme institution inclusive, flexible et responsable dans ses relations avec les pays de la Méditerranée. Basé sur les perspectives multiples développées par les acteurs locaux, MedReset développe une approche par enquête qui part de la base (bottom-up approach). Centrée sur la thématique de la transition énergétique, elle est chargée d’évaluer l’impact économique et environnemental, l’effectivité et le potentiel des politiques européennes dans l’industrie et l’énergie en lien avec les intérêts des parties prenantes des deux rives de la Méditerranée.

Son but est de reconsidérer (reset) :

  • notre manière de penser, de comprendre, et de définir la Méditerranée en dressant la carte d’une région qui a changé considérablement en termes de dynamique géopolitique et de régimes politiques (idées politiques, agriculture et gestion de l’eau, commerce et énergie, migrations et mobilité), et identifiant les anciennes et les nouvelles parties prenantes, leurs interactions (notamment avec les politiques publiques).
  • les politiques de l’Union européenne en Méditerranée en développant de nouveaux instruments de politique d’investissements et de financements liés aux mix-énergétiques
  • enfin redonner un nouveau souffle à l’UpM ( Union Pour la Méditerranée), versus « surgissement d’un nouveau monde pour des mix énergétiques vers une neutralité carbone ».

Cette politique d’adaptation dans le domaine de l’énergie ne peut évidemment pas être séparée de la recherche en matière de transition énergétique, qui définira le futur de notre mode de production, de consommation de l’énergie pour une société de plus en plus décarbonée et plus particulièrement dans le cadre Nord/Sud.

Personnellement, il s’agit d’une démarche humaniste, mettant l’humain au cœur de la transformation inclusive pour une performance durable. 

La transition énergétique s’inscrit dans une transformation générale de la société. Or l’histoire a montré que pour une transformation aussi profonde que celle que nous visons une transformation « par le haut », aussi radicale qu’elle puisse être ne peut réussir.

La transformation viendra d’une multitude d’actions individuelles et collectives, actions couplées à trois niveaux, celui des individus, des organisations et de la société, couplage construit au moyen d’une méthodologie consensuelle basée sur le dialogue et l’écoute.

C’est en reliant les niveaux de l’individu, de l’organisation et de la société, en couplant leur action de l’un à l’autre de ces niveaux, que peut s’engager la transformation globale et durable. Cette interrelation est basée sur le dialogue, comme lien social et outil de performance, dont la vocation est de comprendre et construire l’Intelligence Sociale dans la société, les entreprises et les organisations publiques, sociales et politiques.

Pour cela, nous devons rompre avec le face à face pour entrer dans le côte à côte.

La méthode consiste à comprendre ensemble la nature des sujets en cause, dresser une cartographie des perceptions tant internes qu’externes et à identifier des cheminements sociaux, économiques, politiques, institutionnels et culturels pertinents.

Les transformations qui s’imposeront dans les différentes filières économiques liées à l’énergie seront incluses dans la réflexion : quelles évolutions des modes de production et de consommation, quelles politiques publiques, quelles transformations des mentalités, quels changements des rapports sociaux sont nécessaires pour mettre à niveau notre propre société ?

Jean-Claude Fontanive, Délégué Général de la Chaire « Environnement, Changement Climatique et transition énergétique » de l’IPAG BS & Directeur Associé de ISD-CONSEIL.

Tags: géopolitique
Article précédent

Le Prix Nobel de Chimie attribué à trois chercheurs pour leurs travaux sur les batteries

Article suivant

20 entreprises sont responsables de plus d’un tiers des émissions de GES

Jean Claude Fontanive

Jean Claude Fontanive

Article suivant
20 entreprises sont responsables de plus d’un tiers des émissions de GES

20 entreprises sont responsables de plus d’un tiers des émissions de GES

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières actualités

solution intelligente detecte rapidement cancers

Cette solution intelligente détecte très rapidement les cancers

19 mars 2023
mil solution alimentation afrique

Le « mil », la solution pour l’alimentation en Afrique

13 mars 2023
ia anglaise diminue sequelles apres avc

Une IA anglaise diminue de façon conséquente les séquelles d’un AVC

6 mars 2023
menstruations cup high-tech denicher maladies

Menstruations : une cup high-tech peut dénicher des maladies

1 mars 2023
robot soins hopital plus humains

Un robot afin de rendre les soins à l’hôpital plus humains

14 février 2023
bois-énergie-entretenir-forêts-chauffage

Bois énergie : entretenir les forêts pour se chauffer, le compromis idéal ?

8 février 2023
robot scruter emotions seniors

Ce robot scrute les émotions de seniors

7 février 2023
cancer du sein gene diminuer dangers femmes

Cancer du sein : un gène pourrait diminuer le danger chez les femmes

1 février 2023
depistage traitement ia soigne de plus en plus

Dépistage, traitement : l’IA nous soigne de plus en plus

20 janvier 2023
implant contraceptif pour homme futur contraception

Un implant contraceptif pour homme : le futur de la contraception

14 janvier 2023
Revue Passages

Rubriques

  • Actu
  • Apps
  • Chroniques
  • Culture
  • Développement Durable
  • Economie
  • Energie
  • Géopolitique
  • Gouvernance
  • Interviews
  • Non classé
  • Politics
  • Portraits, Entretiens
  • Review
  • Santé
  • Science
  • Startup
  • Tech
  • World

Dernières actualités

solution intelligente detecte rapidement cancers

Cette solution intelligente détecte très rapidement les cancers

19 mars 2023
mil solution alimentation afrique

Le « mil », la solution pour l’alimentation en Afrique

13 mars 2023
  • A propos
  • La rédaction
  • S’abonner
  • Contact
  • Mentions légales

© 2019 Revue Passages.

Pas de résultats
Voir tous les résulats

© 2019 Revue Passages.