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« Des réseaux d’énergie intelligents nous obligent à une intelligence de l’énergie »

Christian Pierret Publié par Christian Pierret
7 juillet 2018
dans Energie
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« Des réseaux d’énergie intelligents nous obligent à une intelligence de l’énergie »
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Je voudrais rappeler, à partir de mon expérience à la fois professionnelle d’avocat ayant souvent à traiter de questions énergétiques, et d’ancien ministre de l’Énergie pendant cinq ans, un sujet sur les réseaux, dont il faut dire en commençant, qui est un des aspects de la politique énergétique portant sur un domaine dont on peut dire qu’au niveau français et européen il est en crise.

La difficulté d’adaptation de notre système énergétique, notre mix énergétique, est apparue au moment des controverses sur la loi récente qui a été adoptée. On peut parler d’une crise du fonctionnement du système européen d’énergie, une crise des réseaux également, et le fameux tournant énergétique Energiewende. Cela ne veut pas dire transition, mais bien révolution au sens propre du terme, les choses se tournent autrement, « die wende », c’est le tournant, le virage. Le virage énergétique qui est pris aujourd’hui, dont j’étais d’ailleurs un des initiateurs, puisque j’étais le négociateur de la première directive européenne concernant la promotion des énergies nouvelles renouvelable, fin 2001, suivie d’autres directives depuis. Et j’étais le premier signataire d’un arrêté ministériel fixant les tarifs d’achat par ligne combent operator EDF, de l’énergie nouvelle renouvelable, énergie éolienne, à des tarifs très élevés décroissants d’ailleurs dans le temps, selon un programme qui a été conçu pour vraiment booster au départ ces énergies.

C’est donc une crise du fonctionnement mais aussi une crise des marchés qui ont été conçus dans les années 80-90, des craintes sur l’approvisionnement, avec les événements internationaux d’Ukraine, de Russie, la plaque tournante des pays d’Europe centrale et orientale, la République tchèque, la Slovaquie, l’Ukraine ; la France, qui est une plaque tournante au niveau du gaz ; la question de l’éloignement de l’Espagne et du Portugal du centre des réseaux européens, les difficultés de financement, par exemple, du passage des Pyrénées.

Cette crise est due à la clarification des objectifs de la politique énergétique et de la politique climatique en général. L’objectif maintenant est clairement affiché, et la COP21 a eu à cet égard un grand succès, il faut se féliciter qu’elle ait eu lieu à Paris et que les Français aient eu un rôle moteur dans l’adoption de ses conclusions. L’unification du problème par le sujet central de la décarbonation – je ne sais pas s’il faut dire décarbonisation ou décarbonation– en tout cas moins de carbone dans la production économique.

Et enfin une difficulté qui est due à l’augmentation du coût de l’énergie. Nos amis individuels Allemands le savent, et ils payent très cher la promotion des énergies nouvelles renouvelables. Le coût de l’énergie est sans doute appelé, mais vous conclurez dans ce sens je le pense, mais peut-être pas, pour les individuels à augmenter largement dans le futur.

Dans ce cadre-là de difficultés, de complexité, de révolution, de tournant, de changement, l’importance des réseaux s’affirme :

pour la sécurité d’approvisionnement, je parle là des réseaux de gaz notamment,

pour l’intégration des énergies nouvelles renouvelables. L’injection de ces énergies nouvelles renouvelables suppose la construction et le financement, j’y reviendrai, de nouveaux réseaux,

pour la gestion de la demande. Vous serez appelés non seulement à éteindre vos portables pendant les conférences, mais également à jouer de vos portables pour pouvoir jouer de votre propre effacement dans le futur. Et vous serez appelés à utiliser vos portables probablement pour communiquer avec votre compteur Linky, ou votre compteur Gazpar pour moduler, déclencher par la domotique vos consommations individuelles, les contrôler et faire une sorte d’être un mini-trader en matière énergétique, dans un futur assez proche.

Je suis au conseil de GrDF et nous préparons Gazpar. On parle toujours de Linky, je tiens à rétablir le gaz dans ses prérogatives et dans ses droits. Gazpar va bien exister aussi, un peu plus tard peut-être que Linky, mais pas tellement au fond, et il procurera les mêmes types de services.

Il existe dans cette crise générale des spécificités nationales. Les politiques énergétiques européennes sont très éclatées, il suffit de voir la différence qu’il y a avec la politique allemande, avec un retour massif au charbon – 45 % de la production électrique allemande est une production charbonnière. L’Allemagne a un programme, commencé il y a quatre ou cinq ans, de construction de 40 centrales, critiques, ou super critiques, ou pour certaines d’entre elles ultra super critiques, c’est-à-dire très filtrantes du carbone qui est envoyé dans l’atmosphère. Mais c’est un retour important de lignite et charbon, dont les prix sont évidemment hors de concurrence avec toutes les autres, y compris les énergies fossiles.

L’Allemagne, la France, l’Italie – qui n’a pas pour des raisons sismiques d’équipement électronucléaire –, l’Espagne qui en a, mais qu’il l’a abandonné, qui l’a arrêté, la Suède qui l’a eu à un moment donné, mais qui est revenu. Le mix énergétique de chacun des pays, notamment des pays d’Europe centrale et orientale, est extrêmement différent des pays d’Europe occidentale. La Grande-Bretagne, qui se tourne vers la construction de deux EPR, etc. Donc, c’est une sorte d’éclatement des politiques énergétiques, une diversité formidable qui marque qu’au fond on a besoin des réseaux…

On a besoin des réseaux parce qu’ils participent de l’équilibre énergétique pour bien réguler la pointe et la base, ils participent de la problématique de l’intermittence des énergies nouvelles renouvelables et, par conséquent, ils sont une grande partie de la solution du problème. Problème qui lui-même vient d’une solution de la promotion des ENR, ils sont interconnectés au niveau de l’électricité. Il faut regarder sur votre portable, tous les jours, à chaque instant, c’est très intéressant de voir sur le site de RTE les échanges par exemple entre la France et l’Allemagne, la pointe est très souvent traitée par le charbon allemand, et regarder les échanges entre la Suisse, la France, la Belgique, etc.

Nous sommes interconnectés en permanence avec de l’information, puisque, aujourd’hui, les problèmes de réseaux, sont autant des problèmes de réseaux de transport de matériel ou de matériaux, les électrons ou du gaz, que des problèmes d’informatique et d’interconnexion des opérateurs économiques, des entreprises et des particuliers, avec des sources d’énergie.

Le gaz devient maintenant un sujet de géostratégie, et il est traité comme tel, avec l’interconnexion de ces réseaux, le renoncement à South Stream qui a été décidé par la Russie à la suite d’objectifs de politique internationale, plus que de politique énergétique. Donc le croisement de notre problématique d’aujourd’hui des réseaux infraeuropéens, ou avec des pays tels que la Russie ou avec des pays comme le Maghreb, ou le nord de l’Afrique en tout cas, sont des questions aujourd’hui plus politiques et géopolitiques que strictement techniques.

Les réseaux régulent. Les sources variables doivent être régulées pour éviter le black-out. On a eu plusieurs exemples de black-out importants avec l’Allemagne, avec l’Italie, il n’est pas interdit de penser qu’il y a d’autres risques. Il y avait même des risques franco-français qu’on a résolus, les spécialistes ici connaissent la problématique de la ligne Boutre-Carros dans le sud de la France, où l’électricité à Nice n’était pas garantie en été, quand tout le monde tirait sur son ventilateur ou son climatiseur.

Les réseaux régulent et ils sont au centre d’une problématique, c’est l’inversion des priorités. Avant, il fallait unifier, avoir une vision nationale, à la française. Aujourd’hui, la mode, c’est peut-être une mode intellectuelle, mais en tout cas, c’est une tendance constatable, il faut prévoir une décentralisation très forte. Je connais même un ancien collègue ministre, aujourd’hui député dans la région parisienne, qui n’était pas relié au réseau EDF, d’électricité qui produisait son eau avec une petite éolienne qui puisait dans la nappe phréatique, et qui s’enorgueillissait d’avoir son indépendance énergétique complète. Il était l’archétype de la décentralisation totale de la production d’électricité, et le représentant important par ses réflexions de ce qui se passe en ce moment, c’est-à-dire la capacité de décentraliser. Vous avez tous vu à la télévision un maire, une maire plus exactement, qui déclare : « Ma commune va être autosuffisante parce qu’on a construit deux ou trois éoliennes, qui permettent d’approvisionner en électricité tous nos besoins. » Malgré le coût d’une éolienne pour un village – une éolienne, ça doit valoir à peu près un million d’euros en moyenne –, cela dépend combien elle fait trois ou quatre mégawatts, elle était très heureuse de faire, dans une émission de télé, preuve de décentralisation totale de sa production. Le réseau, là, était juste un mini-réseau de distribution, et il tentait à s’affranchir du reste des réseaux.

Les réseaux ont une problématique de régulation régionale, infrarégionale, décentralisée, petite, à l’échelle de ce qu’on aime bien, la petite chose entre nous. Et au-delà des frontières, je parlais tout à l’heure de ce que vous pouvez faire à cette heure-ci, en regardant RTE France-Allemagne : l’interconnexion, remarquable réussite technique, remarquable antidote à tous les accidents de parcours qui peuvent survenir dans l’approvisionnement d’énergie, remarquable soutien de la sécurité d’approvisionnement. Et enfin l’interopérabilité des technologies entre les différents réseaux.

Les réseaux répondent aussi aux modifications des modes de vie. On prône aujourd’hui la sobriété dans le développement économique et l’efficacité énergétique, on a raison. Produire plus d’unité de PIB avec moins d’énergie consommée, le tout avec moins de carbone, alors même qu’on sait qu’on a absolument besoin du gaz pour fournir la pointe, le gaz étant moins émetteur de gaz à effet de serre, de carbone que d’autres énergies fossiles. On promet aussi aujourd’hui la solidarité et on a besoin de réseaux de distribution qui promeuvent cette solidarité. On a besoin de compteurs intelligents, je l’ai dit : Linky, Gazpar déployés d’ici à quatre ou cinq ans, et d’une politique d’innovation sur notre mode de vie, qui va promouvoir une autre forme de consommation d’énergie, un autre rapport à l’énergie, au développement, au confort et à la vie quotidienne.

Enfin, les réseaux promeuvent de nouveaux usages. L’innovation est au rendez-vous prochain de la généralisation souhaitée pour les transports publics, de transports moins polluants. Le débat est vraiment ouvert entre des réseaux de transports publics hybrides, qui peuvent s’autorecharger, l’autobus hybride produit en France, où l’autobus tout électrique produit à l’étranger. C’est la décision de la Mairie de Paris d’avoir à terme très court tous les autobus entièrement électriques. Il faudra que les réseaux puissent supporter la recharge de ces autobus en fin de course.

La voiture électrique pose la question du réseau local d’alimentation. Cela semble bien réussi pour le système parisien de voitures de location et c’est très adapté aux nouvelles formes d’appropriation, ou d’utilisation plutôt, des véhicules automobiles. De plus en plus, on sera en location, location-vente, et on n’aura pas sa voiture, mais on aura une voiture, elle sera électrique. Il faudra poser la question des réseaux électriques dans notre genre de vie, dans notre mode de vie.

L’hydrogène qui apparaît : je suis le conseil d’une petite entreprise très intéressante qui promeut l’hydrogène en appoint, en hybride avec un dispositif simple, peu coûteux, d’hydrogène en appui du moteur thermique classique.

Le biométhane. Il faut quand on produit du biométhane avec par exemple des déchets d’ordures ménagères alimenter et créer des réseaux pour injecter ce biométhane dans le circuit de gaz. Bref partout on trouve que le réseau est à la racine, c’est une belle image d’ailleurs la racine, de l’injection des énergies nouvelles renouvelables dans le système de vie, et dans notre mode de vie qui va changer relativement à l’énergie.

Enfin, les réseaux associent des entreprises entre elles. Il y a de belles réussites européennes à cet égard. Il y a l’Enso énergie qui relie les différents réseaux. Elles associent des États, pas comme je l’ai connu : quand j’arrivais quelque part dans un conseil franco-allemand, franco-anglais, franco-espagnol, franco-italien « EDF ! EDF ! EDF ! ». C’était toujours : « Il faut qu’EDF fasse ceci, il faut qu’EDF fasse cela. » On tirait toujours à vue sur EDF, j’ai connu ça. Maintenant, c’est apaisé, tout va très bien, mais les Français ne sont plus susceptibles d’autant de critiques qui pourraient d’ailleurs reposer sur d’autres qui, en fait d’ouverture de leur marché énergétique, s’abritent derrière différents arguments qui montrent qu’il n’est pas si ouvert que ça. Les Stadtwerke sont là pour le montrer en Allemagne.

Les réseaux posent des questions, enfin, sur le financement. On a parlé du TURPE, il y a un instant, le TURPE 5, c’est peut-être le TURPE 6 qui résoudra la question. La loi Royal ouvre une problématique très intéressante du financement des réseaux. Cela permet peut-être de s’écarter de la péréquation spatiale, qui a été au cœur et qui est au cœur de notre réflexion électrique depuis la Deuxième Guerre mondiale, de cette péréquation en général, des tarifs, du transport, de la distribution. Bref, c’est l’égalité de toutes les régions, microrégions et collectivités territoriales dans ces réseaux, par une péréquation, principe même de l’ossature et de l’architecture de notre système d’irrigation énergétique.

Et j’espère, c’est un souhait que je fais en tant qu’ancien ministre de l’Industrie, que le projet européen de coordination des réseaux, de cohésion de l’Europe par les réseaux, débouchera sur un projet industriel européen, attaché encore aujourd’hui de plus en plus, et je frappe sur la table, à la compétitivité de la fourniture de l’énergie. C’est un élément décisif : la compétitivité internationale de notre industrie et notre économie, il ne faut pas perdre cela de vue pour sacrifier cette compétitivité au désir de faire neuf et de faire nouveau par l’électricité, ou par d’autres formes d’énergies nouvelles. Elles sont coûteuses, même si on baisse le prix régulièrement du mégawatt/heure, par exemple du solaire, par exemple de l’éolien, l’intermittence a un coût, le manque d’ensoleillement un coût. Je n’ai jamais très bien compris pourquoi on faisait tant et tant de solaire sur les fermes allemandes, par exemple, alors que l’ensoleillement est de 500 heures de moins par an, que dans le nord de la France, qui a déjà 500 heures de moins que le Sud. Donc le solaire en Allemagne, pour être amorti sur les toits des fermes comme c’est généralisé, il suffit de s’écarter des autoroutes pour le voir, ça me paraît curieux. Mais enfin je n’ai peut-être pas tout compris.

Enfin, si ce projet industriel européen, dont c’est le moment après le Brexit de voir réapparaître les termes et la volonté politique, avec une compétitivité qui est un atout fantastique de la France, un atout fantastique de l’Europe. La compétitivité de la fourniture énergétique, j’espère aussi que ça nous conduira enfin à la raison, c’est-à-dire à l’organisation d’un marché du carbone dont les termes viennent d’être refixés après le fiasco de la première tentative européenne. On doit être à trois euros, on va peut-être arriver, non pas une situation suédoise, toujours tue et cachée, où le prix de la tonne de carbone est de 140 euros. Oui, 140 euros et l’industrie suédoise a l’air de le supporter. Il doit y avoir des modulations. Les prix qui sont évoqués aujourd’hui sont plus raisonnables et de nature à décarboner l’économie par une volonté de marché et d’organisation politiquement acceptable.

Nous sommes au cœur, avec les réseaux, des avancées européennes de l’intelligence appliquée, de la mise en relation entre les gens, d’un changement de mode de vie. J’avais conclu cette petite introduction par « des réseaux d’énergie intelligents nous obligent à une intelligence de l’énergie ». Quelle merveilleuse formule !

*ancien Ministre, Avocat.

Christian Pierret*

 

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