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Acceuil Géopolitique

La Turquie est un îlot de stabilité au milieu d’une mer agitée

SEM Hakki Akil Publié par SEM Hakki Akil
6 juillet 2018
dans Géopolitique
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La Turquie est un îlot de stabilité au milieu d’une mer agitée
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La région au milieu de laquelle la Turquie se trouve n’a besoin d’aucune explication détaillée pour exposer sa nature complexe. Depuis la révolution iranienne en 1979, la Turquie a été entourée de nombreux conflits : la guerre entre l’Iran et l’Irak, deux guerres du Golfe, les conflits du Haut-Karabakh, de l’Abkhazie, de l’Ossétie du Sud, de la Crimée et bien sûr la Syrie. La Turquie, bien que située au milieu d’un anneau de feu depuis plus de 40 ans, a réussi à avoir une croissance économique considérable et à protéger sa démocratie.

La Turquie, îlot de stabilité dans sa région

La Turquie, disposant d’un système démocratique qui fonctionne et qui respecte la primauté du droit, demeure comme un îlot de stabilité au milieu d’une mer agitée et elle continuera à l’être dans les décennies à venir.

Une économie puissante comme celle de la Turquie sera sans doute la force motrice de la reprise dans la région une fois que nous dépasserons cette période de conflits. Avec sa population jeune et formée (l’âge médian est de 31 ans), son vaste marché interne, sa croissance remarquable (en 2015, le taux de croissance de l’économie turque était de 4 %, elle est la 18e économie à l’échelle mondiale et la 7e à l’échelle européenne), ses puissantes entreprises en expansion dans le monde entier et, en particulier, dans les régions voisines, la Turquie aspire, en vue du centenaire de la République, en 2023, à atteindre les objectifs suivants : porter le PIB par habitant à 25 000 dollars et le revenu national à 2 000 milliards de dollars ; se hisser parmi les 10 premières économies mondiales ; réaliser 500 milliards de dollars d’exportations en intégrant les nouveaux marchés et les marchés alternatifs d’exportation ; faire partie des cinq premiers pays au niveau mondial dans le secteur de l’agriculture ; créer dix marques mondialement connues ; posséder dix des plus grands ports mondiaux ; construire trois centrales nucléaires ; multiplier par deux sa production d’électricité et posséder des lignes de trains à grande vitesse (TGV) de 10 000 kilomètres de long.

Il va sans dire que l’engagement du gouvernement dans le processus de réforme et le maintien de la stabilité politique, sociale et économique, en dépit de la charge de plus de 3 millions de réfugiés, est une garantie non seulement pour la Turquie elle-même et ses voisins immédiats, mais aussi pour toute l’Europe.

Une attitude résolue contre les crises régionales et le terrorisme

Entourée d’une grande partie des crises mondiales actuelles, la Turquie est confrontée à des défis importants. Notre priorité est sans aucun doute d’influencer les développements dans une direction positive. Certains milieux ont critiqué notre politique syrienne. Nous sommes toujours ouverts aux critiques constructives. Cependant, dès le premier jour, nous avons expliqué la nécessité des réformes au régime syrien. Mais Bachar el-Assad n’a pas voulu nous écouter et a massacré son peuple. La situation actuelle en Syrie constitue peut-être la plus grande catastrophe que nous avons rencontrée depuis la Seconde Guerre mondiale. La moitié de la population du pays, environ 12 millions de personnes, a dû quitter ses maisons. Près de 5 millions de Syriens vivent dans les pays voisins et étrangers en tant que réfugiés.

Dans chaque réunion internationale, nous soulignons que l’opposition doit être écoutée et si un cessez-le-feu doit être déclaré, celui-ci doit être fondé sur une perspective politique. Désormais, tout le monde devrait voir qu’il n’y a pas de place pour Bachar el-Assad dans l’avenir de la Syrie. D’autre part, le terrorisme de Daesh, qui menace aujourd’hui le monde entier, a une fois de plus justifié nos préoccupations au sujet du régime d’Assad. En collaboration avec nos alliés, y compris la France, nous avons défendu l’opposition modérée qui représente la majorité de la population syrienne. Le régime syrien doit cesser de bombarder les civils, respecter le cessez-le-feu et engager un processus politique conformément à la résolution no 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. Chaque attaque provenant du régime ou des Russes provoque de nouveaux afflux de réfugiés vers l’Europe.

Les attaques terroristes à Paris, au Liban, au Mali et en Libye, et les actes terroristes odieux à Ankara et à Istanbul nous ont tous profondément blessés. Au cours des 40 dernières années, la Turquie a été l’un des pays qui a le plus souffert du terrorisme. Nous connaissons malheureusement très bien la douleur et la destruction causées par le terrorisme. Nous ne faisons pas de distinction entre les différents groupes terroristes et nous ne les catégorisons pas comme « bon » ou « mauvais ». Il n’y a pas de différence entre les organisations terroristes telles que le PYD / YPG, Daesh, le PKK, Al-Qaïda et Al Nusra. Nous considérons que Daesh est une menace pour la Turquie, pour la région et pour l’humanité. Nous combattons résolument cette organisation terroriste et apportons un soutien actif aux efforts internationaux à cet égard.

D’autre part, nous prenons toutes les mesures nécessaires pour empêcher le transit des étrangers qui envisagent de rejoindre les groupes terroristes en Syrie et en Irak. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons interdit l’accès à notre territoire de près de 40 000 personnes. Nous avons également arrêté et expulsé 2 700 personnes.

Accueil au plus grand nombre de réfugiés, relations multidimensionnelles avec l’UE

Selon les chiffres de l’ONU, 60 millions de personnes à travers le monde ont aujourd’hui abandonné leur foyer à cause des conflits ou de la violence. Il n’y a jamais eu autant de réfugiés dans l’histoire du monde. Bien que cela puisse être un nouveau développement pour certains pays européens, la Turquie a dû faire face à cette question depuis près de cinq ans. Je me permets à ce point de rappeler que l’Empire ottoman a reçu les juifs ayant échappé aux persécutions en Espagne en 1492.

Depuis 2011, nous accueillons avec de grands sacrifices plus de 2,7 millions de Syriens et environ 200 000 Irakiens. Aujourd’hui, la Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés dans le monde. Nos dépenses ont dépassé les 10 milliards de dollars alors que le montant de l’aide fournie par la communauté internationale est de seulement 455 millions de dollars. Nous poursuivons nos activités humanitaires au-delà de nos frontières. Aujourd’hui, notre aide au développement est proche des 3,5 milliards de dollars. En outre, nous avons étendu notre aide humanitaire à près de 1,7 milliard de dollars.

Le premier Sommet humanitaire mondial s’est tenu à Istanbul, les 23 et 24 mai 2016. Ce sommet a joué un rôle crucial pour relever les défis émanant des crises humanitaires d’aujourd’hui auxquels le système international doit faire face.

L’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est un objectif stratégique. Les relations entre la Turquie et l’UE ont rarement été aussi dynamiques que dans les six derniers mois. Avec L’UE, nous avons organisé trois sommets en quatre mois. Les conséquences humanitaires du conflit syrien ont été sans aucun doute l’une des questions les plus importantes de notre agenda commun. Cette récente crise des migrants et des refugiés qui a profondément affecté la Turquie ainsi que l’UE a révélé une nouvelle fois que la Turquie et l’Union européenne possèdent des problèmes et des intérêts communs. A cet égard, les relations doivent être construites sur une vision stratégique visant le long terme et pas seulement sur la résolution des crises.

La présence des refugiés n’a jamais été exploitée pour des buts électoraux par les partis politiques, contrairement à ce qui est le cas dans certains pays européens, car la question des réfugiés a été toujours perçue avec une perspective humanitaire en Turquie. Nous avons mis en place l’accord du 18 mars entre la Turquie et l’UE avec pour objectif de mettre un terme aux pertes de vie, briser les réseaux des trafiquants de migrants et remplacer l’immigration irrégulière par l’immigration régulière. En effet, nous sommes heureux de témoigner d’une baisse significative de passages clandestins ces derniers mois, ce qui prouve la réussite de l’accord. En outre, dans le cadre du partage du fardeau et des responsabilités, l’UE a promis d’allouer 3 milliards d’euros pour les Syriens en Turquie. Le 18 mars, l’UE s’est engagée à allouer un supplément de 3 milliards d’euros jusqu’en 2018. Remettre en cause cet aide destinée aux réfugiés en Turquie et parler de chantage revient à contredire les valeurs humanitaires.

Avec l’UE, nous avons décidé aussi de redynamiser les relations dans tous les domaines, en particulier notre processus d’adhésion. Nous avons demandé à l’UE de tenir ses engagements antérieurs, que ce soit pour relancer le processus d’adhésion avec l’ouverture des nouveaux chapitres, ou l’avancement de la mise en place de la libéralisation de visas et l’application de l’accord de réadmission envers les citoyens des pays tiers.

          Pour conclure…

Le rôle clé de la Turquie pour la sécurité et la stabilité européenne ne nécessite aucune argumentation supplémentaire. Depuis sa fondation, la République de Turquie est le garant de la sécurité de l’aile orientale de l’Europe au sein de l’OTAN. Elle est membre de toutes les organisations européennes fondamentales. De plus, aujourd’hui, face aux crises actuelles composées de plusieurs défis et menaces, c’est l’intégration de la Turquie dans l’UE qui peut apporter une réponse crédible et adéquate. L’histoire européenne ne peut pas être écrite sans la Turquie et l’histoire turque sans l’Europe. Honorer notre destin commun sera bénéfique pour nous tous.

SEM Hakki Akil était l’invité des Dîners du Dialogue au restaurant du Sénat le 25 avril 2016. La soirée fut animée par Michel Hannoun et Emile H. Malet. Nous publions la communication de l’Ambassadeur.

Par  SEM *Hakki Akil

*Ambassadeur de Turquie en France

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