• A propos
  • La rédaction
  • S’abonner
  • Contact
  • Mentions légales
Revue Passages
  • Actu
  • Portraits
  • Chroniques
  • Energie
  • Culture
  • Géopolitique
  • Gouvernance
  • Economie
  • Santé
Pas de résultats
Voir tous les résulats
  • Actu
  • Portraits
  • Chroniques
  • Energie
  • Culture
  • Géopolitique
  • Gouvernance
  • Economie
  • Santé
Pas de résultats
Voir tous les résulats
Revue Passages
Pas de résultats
Voir tous les résulats
Acceuil Culture

Féminin, révolution sans fin

Jeanne Perrin Publié par Jeanne Perrin
1 juillet 2018
dans Culture
0
Féminin, révolution sans fin
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

L’essentiel de ce livre est que « le déferlement des vagues d’émancipation est trompeur » ; « Le féminin angoisse le masculin autant qu’il le subjugue. » Pourtant, là où le féminin est vu avec une vraie « fraternité », les hommes sont plus libres. Tout est dit par Gérard Pommier dans ces quelques phrases.

Dans toutes les cultures, on reconnaît la femme aimée des poètes en ce qu’elle est « déjà perdue absente ou morte ». Si elle est décrite comme vivante, elle n’a pas de nom. Cette femme aimée, charnelle, a-t-elle le droit d’exister vraiment ? Là où elle a toute sa place, c’est quand son amour est extase mystique. Les mystiques se consument de leur amour pour le fils de Dieu. « De la ménade à la mystique, de la sirène à la muse, le féminin exerce sa puissance onirique sur un envers du monde. » Et traditionnellement, à cette idéalisation mortelle du féminin, les femmes ont donné tout leur appui. Dans le monde réel, dans le quotidien d’aujourd’hui, dans les « traditions », les femmes sont consentantes, d’abord obéissant au père (divinisé, gardien de la virginité), puis effacées, mères, gardiennes du foyer… Elles ont du mal à ne pas rester « à leur place »…

Rimbaud surprend, tout de même, quand il déclare que la femme quand elle sera libérée du servage sera… poète aussi. Mais en attendant, elle reste muse, une façon d’être utile qui la décharge de sa faute originelle. Le théâtre cependant, toujours plus fort que la littérature, fit surgir chez certaines, enfin, une façon d’être soi hors la rationalité masculine. Mais il existe une base psychique qui fait que le féminin préexiste à ce que les sociétés en font. Même s’il est l’objet d’un formatage culturel, c’est bien lui qui existe le premier et il va se construire à partir de la bisexualité d’origine étudiée par Freud à travers la relation au père.

Les rappels historiques sont très précis mais déjà bien connus, la nouveauté est dans la façon dont sont introduits Freud et Lacan, la notion de perversion, « père-version », les « conséquences » du monothéisme. Quelques phrases audacieuses : « La mystique est une sorcière qui a bien tourné. » ; « La maternité débarrasse de la féminité. » Et cette observation pertinente que la promesse glorieuse du jugement dernier « s’est métamorphosée en [une] forme laïcisée d’un progrès continu, d’un bonheur apporté par l’avancée des Lumières et des sciences… moteur d’un progrès qui montre sans phrase que Dieu n’existe pas ! ». Enfin la diminution de la répression de la société ne doit pas faire méconnaître l’existence de « forces obscures » de l’intime, de la bisexualité à partir de laquelle il faut, plus ou moins aisément, choisir son camp.

L’auteur rappelle que l’hystérie a deux volets, masculin et féminin. Les stoïques ont proposé une noble forme d’hystérie masculine : l’ataraxie. Du côté des femmes, c’est « la belle indifférence féminine » des psychiatres. Pour l’un comme pour l’autre, il y a ce « manque à être » confondu trop facilement avec un « manque à avoir ». Mais les hommes peuvent se débarrasser du « manque à avoir », la société le leur a toujours permis.

Il est longuement insisté sur le conflit que l’enfant, quel que soit son genre, connaît en se séparant de sa mère puis de son père, la culpabilité, le désir et le désordre. La question est vue sous un angle très « médical » : les organes, « l’érotisme de la guerre pour le phallus » indéfiniment présent. Puis Gérard Pommier avoue être débordé par son imagination et c’est en cela que son livre présente un grand intérêt. C’est justement parce qu’il explore tous les continents de la connaissance et finit par s’envoler vers les ménades, la gorgone, la femme actuelle aussi bien qui séduit et détruit : son analyse fait une révolution, au sens strict du terme.

Le livre s’intitule Le féminin, révolution sans fin : il ne résout rien, il enseigne, il donne à penser.

Jeanne Perrin

Gérard Pommier

Pauvert

Article précédent

La psychanalyse à l’épreuve du kibboutz

Article suivant

Cinq promenades avec Renzo Piano

Jeanne Perrin

Jeanne Perrin

Article suivant
Cinq promenades avec Renzo Piano

Cinq promenades avec Renzo Piano

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières actualités

role realite virtuelle soigner patient

Quel rôle peut avoir la réalité virtuelle pour soigner le patient ?

26 juin 2022
virus tueur cancer

Un virus « tueur de cancer » utilisé sur un patient

21 juin 2022
grippe de la tomate maladie inde enfants

Grippe de la tomate : quelle est cette maladie dénichée en Inde ?

16 juin 2022
options variole du singe

Quelles sont les options face à la variole du singe ?

10 juin 2022
IA prevoir travail disparaitre

Une IA peut prévoir si votre travail va disparaître ou non

23 mai 2022
Kazakhstan

Au Kazakhstan, la diplomatie s’écrit en musique

20 mai 2022
ia smartphone aide medecins

Avec l’IA, le smartphone est un outil d’aide des médecins

16 mai 2022
ist peu connues continuellement hausse

Les IST, peu connues mais continuellement en hausse

9 mai 2022

Une option pour stocker l’énergie solaire pendant des années, peu importe le lieu et le temps

2 mai 2022
dangers sante environnement tchernobyl

Des dangers pour la santé et l’environnement à cause de Tchernobyl

25 avril 2022
Revue Passages

Rubriques

  • Actu
  • Apps
  • Chroniques
  • Culture
  • Développement Durable
  • Economie
  • Energie
  • Géopolitique
  • Gouvernance
  • Interviews
  • Mobile
  • Non classé
  • Politics
  • Portraits, Entretiens
  • Review
  • Santé
  • Science
  • Startup
  • Tech
  • World

Dernières actualités

role realite virtuelle soigner patient

Quel rôle peut avoir la réalité virtuelle pour soigner le patient ?

26 juin 2022
virus tueur cancer

Un virus « tueur de cancer » utilisé sur un patient

21 juin 2022
  • A propos
  • La rédaction
  • S’abonner
  • Contact
  • Mentions légales

© 2019 Revue Passages.

Pas de résultats
Voir tous les résulats

© 2019 Revue Passages.