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La politique après Freud et Lacan

Revue Passages Publié par Revue Passages
20 avril 2018
dans Culture, Politics
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La politique après Freud et Lacan
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La Revue Lacanienne, no 17

 

La politique et la psychanalyse sont toutes deux affaire de parole. En politique, distribution des places, du pouvoir, des objets, tout se fait à travers des échanges langagiers. La psychanalyse, elle, donne au patient la possibilité de dire tout ce qui lui vient à l’esprit ; la parole psychanalytique révèle les effets de prestance, de faux-semblants et amène l’analysant à mesurer sa responsabilité dans ses dires, ses actions, sa vie. Si de nos jours la psychanalyse est attaquée, c’est qu’elle s’oppose aux modalités actuelles de la communication et de l’échange. Des images qui prolifèrent substituent des idéaux standardisés au langage ; le flux d’informations que nous recevons contribue à créer de l’angoisse devant un monde opaque et à favoriser des prises de position identificatoires hâtives. L’idéologie scientiste réduit l’homme à ses fonctions cérébrales et l’organisation du travail tend à utiliser le cerveau des humains comme un ordinateur. Ces thèmes sont traités dans le numéro de La Revue Lacanienne.

Il est rappelé que Freud, au XXe siècle, a dénoncé le Malaise dans la civilisation dû à l’oppression du surmoi et à ses interdictions multiples. Nous n’en sommes plus là. Actuellement nous sommes dans le jouir à tout prix, le jouir d’objets dont l’économie de marché nous abreuve. La psychanalyse pointe ce changement sociétal. À la loi du père, au culte du chef, à la société verticale succède un idéal de se constituer en société de frères ; l’autorité est dénoncée, contestée. On demande avant tout au pouvoir de nous satisfaire économiquement.

Après un rappel de ce qui a caractérisé le XXe siècle (reprise d’une conférence de Jorge Semprun, de 1999), siècle des mouvements de masse, des conflits absurdes, la guerre de 1914 qui a détruit l’ordre des empires, la guerre de 1939 avec les idéologies totalitaires du nazisme et du communisme, Semprun se demande si l’on peut qualifier le XXe siècle de « siècle des camps de concentration et des génocides ».

Alain Caillé, longuement interrogé à propos du Manifeste du convivialiste, tout en défendant une société libre, dénonce le tout économique et l’idée que le marché est la seule forme de coordination entre les humains. Il milite pour une société à la croissance zéro, où l’autorité est réversible, où la société civile définit un revenu maximum ; il défend l’idée d’une société civique qui « imagine de redonner un pouvoir d’invention collective aux citoyens ».

Dominique Rousseau, quant à lui, rappelle que pour constituer une société il faut un récit fondateur et il pense que « le récit dans lequel les sociétés se constituent est précisément une constitution ». Il veut « fonder la démocratie sur un espace public où toutes les questions issues de l’espace civil sont travaillées (protection sociale, organisation du temps de travail, expression publique des croyances religieuses) pour aboutir à la formulation de propositions normatives, c’est-à-dire de propositions de règles de droits ».

Pierre-Christophe Cathelineau, dans son article « L’hypothèque fasciste ou Autre chose ? », passe en revue les motifs de crainte d’une montée du fascisme en France et dans le monde occidental. En effet, une partie de la société, les exclus de la mondialisation, est tentée de trouver un refuge dans un chef, « au nom d’un totémisme autoritaire ». Dans Psychologie des masses et analyse du moi, Freud avait décrit des mécanismes qui amènent les individus à se constituer en masse, en abdiquant leur moi au profit d’un idéal du moi collectif, incarné dans un chef.

Hélène L’Heuillet, elle aussi, s’intéresse à la récusation du langage, dans le nihilisme de la parole islamiste qui est un appel à l’action brute. Elle analyse le djihadisme qui pousse l’individu à se dissoudre dans un islam pur de fusion avec la mère.

Ces types opposés d’idéal de société, partisans d’une société de frères, société autoritaire, s’affrontent dans deux conceptions de l’identité. D’une part, les partisans d’une société fermée, d’un enracinement nationaliste fondé sur un « nous » rejetant les autres. D’autre part, une société plus ouverte qui met le droit en position de résistance à une conception autoritaire du pouvoir. Jürgen Habermas, cité par Cathelineau, parle de « patriotisme constitutionnel », d’une forme de citoyenneté qui ne fasse plus nécessairement référence à l’identité nationale mais prône la reconnaissance des droits et des devoirs politiques que suppose une Constitution.

Actuellement, une société civile montre sa capacité à prendre en charge un certain nombre de secteurs en dehors des liens marchands, à travers des associations, des ONG ou des cercles de réflexion. Dans ces entités, on évite les conflits d’argent et de pouvoir et on restaure la parole délivrée de l’intérêt purement personnel.

Souhaitons que ce soit à la parole et au lien transférentiel établi entre les sujets qu’il faille faire confiance et que cette parole fasse acte dans l’espace public.

 

Michelle Mayer et Lene Scharling

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