La réalité augmentée offre désormais la possibilité de découvrir des biens immobiliers en changeant des plans en 2D en contenus 3D. Via des lunettes intelligentes ou un mobile, les acheteurs peuvent découvrir des maquettes virtuelles en 3D. Elles se dévoilent directement sous leurs yeux, à une échelle restreinte. Très pratique ! Et ces biens immobiliers sont souvent des habitations modernes et autonomes.
Les logements actuels causent de nos jours 12% des émissions de dioxyde de carbone dans le pays, essentiellement à cause du chauffage. Ainsi, pour restreindre le dérèglement climatique actuel à deux degrés de plus d’ici à 2100, ce milieu a une fonction majeure à jouer. Et afin d’y parvenir, il y a différentes options.
Tout d’abord, il faut s’occuper des habitations déjà construites. Dans un peu moins de trente ans, ces dernières représenteront 70% des logements. Pour une rénovation poussée, une isolation des murs sera nécessaire. Les toitures et les chaudières devront aussi être changées. Le rythme devra être au moins dix fois plus rapide qu’en 2022 pour remplir, annuellement, l’objectif de 700 000 à un million de logements ayant connu une rénovation. Or, cela est trop cher actuellement et il y a trop peu d’artisans qualifiés. Ainsi, comment faire pour rénover plus, plus rapidement et moins cher ?
Le PDG de Greenflex & Energysprong a pensé une technique spécifique dans ce but. On se base sur un bâtiment, on effectue des mesures via un scanner 3D, on transmet ces informations à un atelier et on conçoit, en grande quantité pour diminuer les coûts, des façades isolantes préfabriquées. Puis, on utilise ces composants isolants préfabriqués sur chantier comme des Lego. Ainsi, on gagne en rapidité. Or, à l’heure actuelle, il est impossible de se servir de cette méthode pour la totalité des types de bâtiments. Néanmoins, il y a au moins 30 à 50% des bâtiments dans le pays qui peuvent connaître une telle rénovation. Désormais, sachez que la réalité augmentée permet de découvrir les logements du futur !
Des habitations modernes entièrement autonomes
Pour ce qui est des habitats neufs, l’habitat autonome gagne du terrain. Façonnée pour un tarif identique à celui d’une habitation basique, elle suit un cahier des charges parfaitement défini. Voici l’exemple typique d’une telle construction. Les murs extérieurs sont faits en matériau recyclé. De la terre est utilisée afin d’assurer le stockage de la chaleur. Au niveau de la toiture, la récupération, le filtrage et le stockage de l’eau de pluie s’effectue dans des citernes. La présence de conduits d’aération offre un rafraîchissement de l’habitation durant la saison estivale.
La production d’électricité est assurée par des panneaux solaires. Ces derniers garantissent aussi le chauffage de l’eau. De grandes baies vitrées dirigées vers le sud permettent quant à eux de capter le plus de rayons du soleil possible. Dedans, une serre s’occupe du stockage et permet l’amplification de la chaleur via les rayons solaires. Cette salle s’étalant sur la totalité de la longueur du logement est l’unique radiateur. Grâce à lui, les pièces conservent une température entre 18 et 22 degrés. Atout d’une telle installation : il n’y a plus besoin de régler de facture de chauffage ou d’électricité. Outre le simple aspect financier, ce genre d’habitations respectueuses de l’environnement provoque souvent de réels changements d’habitudes chez les familles. Ces dernières sont souvent plus respectueuses de la nature et ne gaspillent plus les ressources. Chaque énergie et chaque goutte d’eau devient un bien précieux.
Des immeubles fournissant l’énergie
Les immeubles de demain suivront le pas et concevront également leur énergie. D’ailleurs, cela est déjà le cas dans la capitale alsacienne, Strasbourg. Grâce à son orientation et ses panneaux solaires présents sur sa structure, cette tour conçoit l’énergie nécessaire à sa consommation. Pas de gaspillage donc. L’autre bienfait du système est de permettre la sobriété. En effet, un logiciel dévoile au locataire sa consommation en temps réel. Et ses économies d’énergie sont récompensées !
Via ce mécanisme, les locataires font des économies. Si le bilan total est négatif, une déduction sur les charges annuelles s’effectue. Ainsi, les petits gestes du quotidien offrant la possibilité de baisser la consommation sont mis en avant.
D’ici huit ans, la fabricant de cette tour désire voir nettement plus loin : monter des immeubles qui concevront plus d’énergie qu’ils n’en consomment dans un but de partage. Ainsi, dans quelques années, ce genre d’immeubles fleurira un peu partout dans les grandes agglomérations françaises. Leurs deux avantages majeurs ? L’autonomie et la production d’énergie adaptée pour la totalité du quartier.
La verticalité va primer : toujours plus de hauteur !
Les principales villes du pays (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice) vont devoir se transformer pour diminuer leur niveau de pollution mais aussi afin de faire face du mieux possible au dérèglement climatique (sécheresse, canicule, manque d’eau). Ainsi, elles devront intégrer une plus grande flore qui offrira la possibilité de donner plus de fraîcheur à l’air ambiant et permettra une meilleure absorption du dioxyde de carbone.
La peinture des toitures sera blanche. Pour quelle raison ? Afin de profiter d’un réfléchissement des rayons solaires et par conséquent diminuer la température d’une dizaine de degrés, sans même activer la climatisation. Enfin, beaucoup d’immeubles devront être rehaussés par rapport à la plus grande densité de population.
Rendre l’agglomération plus grande par le haut offre la possibilité de moins ronger l’horizontalité et donc de garder de l’espace sans bétonner à tout-va. Des bouleversements poussés, mais obligatoires face à un dérèglement climatique qui impactera fortement les habitations : montée des eaux, sécheresse plus forte et plus longue dans le temps qui dégradera les murs à vagues régulière de chaleur. Ainsi, pour faire face au réchauffement climatique des décennies à venir, une rénovation globale des habitats est nécessaire. Il faut revoir le mode de consommation d’énergie, voire en produire en autonomie ou encore habiter dans des villes plus équipées face au bouleversement du climat.