Sur une planète se réchauffant de façon globale, les phénomènes extrêmes liés au climat, auparavant assez rares, sont de plus en plus récurrents. De plus en plus violents également. Avec de lourds effets pour la Terre et pour les sociétés modernes.
Le réchauffement est causé par les activités humaines
Cette prévision de l’évolution du climat à l’échelle des dernières décennies a été validée par le premier volet du sixième rapport du GIEC adopté en août 2021. Ainsi, on est certain que le réchauffement de l’atmosphère, des océans et des continents est causé par nos activités, qui plus est la totalité du réchauffement depuis le commencement du 20ème siècle peut leur être imputé. C’est pourquoi il faut prendre au sérieux les prédictions et les avertissements donnés par la communauté scientifique sur les trois prochaines décennies et au-delà.
Chaque demi degré est important !
D’ici trente ans, le bouleversement du climat dépend peu des pourcentages de gaz à effet de serre émis d’ici là. Dans le pays, il ne devrait pas franchir la barre de 1 degré en moyenne, en comparaison à la décennie passée. Les soucis les plus sérieux concernent la période de l’après 2050. Si rien de fiable n’est fait d’ici là dans le but de diminuer les émissions, cela pourrait engendrer de terribles réchauffements moyens de quatre à cinq degrés dans 80 ans !
Les effets seraient ravageurs : hausse du niveau des eaux (mers et océans), acidification de l’océan, récifs coralliens détériorés, survenue d’évènements climatiques extrêmes de plus en plus récurrents, soucis d’accès à l’eau, dégradation de la biodiversité, soucis liés à la pollution, à la sécurité alimentaire et à la santé, migrations de personnes ou encore phénomènes irréversibles. Si toutes ces conséquences sont mises dans un ensemble, elles représentent un réel danger d’accroissement des inégalités entre les individus pouvant les affronter et ceux qui seront dans l’impossibilité de le faire, même dans des zones développées.
Être passif n’est pas une solution. Néanmoins, les engagements de diminution des émissions définis lors de l’Accord de Paris sont nettement trop faibles et nous amènent, s’ils ne sont pas assez ambitieux, en direction d’un réchauffement allant au-delà de la barre des trois degrés à la fin du siècle. Ainsi, il sera nécessaire, pour l’horizon 2030, de les multiplier par trois afin d’avoir des chances de demeurer à long terme en dessous de deux degrés. Pour être en dessous de 1,5 degré, ses chances devront être multipliées par cinq.
En 2020, les émissions de gaz à effet de serre ont battu un record !
130 pays se sont fixés comme finalité de neutralité carbone d’ici 2050. Or, c’est bel et bien tout de suite qu’il est nécessaire d’agir. Il n’y a que de cette façon que les conditions climatiques auxquelles il serait compliqué de s’adapter d’ici une cinquantaine d’années pourront être évitées. Si rien n’est fait, la vie dans certaines zones deviendra impossible dans moins de trente ans.
Néanmoins, à la suite d’une année 2020 ayant connu une baisse des émissions avec la pandémie mondiale de Covid-19, nous sommes revenus en 2021 le monde d’avant. Ainsi, et malheureusement, dès cette année, un nouveau record d’émissions risque d’être battu. Toutefois, les objectifs des pays pris lors de l’Accord de Paris vont connaître des modifications lors de la conférence climat de Glasgow (COP26). En effet, ces derniers vont être revus à la hausse. Or, l’ambition n’est pas encore assez forte car ils nous mettraient sur un chemin situé à proximité de la barre des + 3 degrés en comparaison aux conditions pré-industrielles.