La journée mondiale des réfugiés a récemment eu lieu. Cette dernière a été pensée par les Nations unies et a mise en avant des millions d’individus devant fuir leur pays afin de ne pas subir des conflits. Si on se fit au rapport annuel du HCR, le nombre de déplacés a connu une forte hausse de 4% en 2020 avec près de 82,4 millions d’individus concerné. C’est un chiffre deux plus haut en comparaison à il y a dix ans.
La pandémie de Covid-10 a eu de terribles conséquences sur les chiffres car l’année dernière se révèle être la neuvième année de hausse continue des déplacements forcés à l’international. La totalité des aspects amenant les individus à fuir se sont poursuivis à un rythme régulier (semblable à celui de 2020). Discriminations, guerres ou encore persécutions : les raisons des déplacements sont multiples et variées. Par contre, les conditions de vie des réfugiés se sont quant à elles fortement aggravées.
Ouganda et Sahel
Sur le continent africain, un des exemples les plus puissants du phénomène s’avère être l’Ouganda. Il s’agit du pays recevant le plus grand nombre de ces derniers. À cause de la forte insécurité alimentaire, les populations doivent diminuer la quantité et la récurrence de leur repas. Et cela entraîne donc des mouvements de réfugiés.
Dans ce rapport du HCR, on constate également la hausse des déplacés dans leur pays. On s’en aperçoit surtout dans les différents pays du Sahel central, du Burkina Faso, du Mali ainsi que du Niger. Des pays où on est obligé de fuir devant le terrorisme.
Dans la zone du Sahel, surtout au Sahel central, on a observé en 2020 des déplacements de populations essentiellement dans leur propre pays. C’est un des aspects les plus inquiétants à l’international, à cause notamment de la rapidité des déplacements. Il s’agit de la région où le nombre d’individus déplacés connaît la hausse la plus rapide.
République Centrafricaine et RCA
Autre sujet de vive inquiétude si on se fit à la HCR : la République Centrafricaine. Les violences de l’année dernière ont engendré des déplacements conséquents dans le pays mais également à proximité chez la RDC. Ainsi, les réfugiés se situent dans des secteurs du nord du pays. Or, ces derniers sont extrêmement difficiles d’accès pour les équipes humanitaires.
En République centrafricaine, des individus ont fuit après de nouvelles violences dans leur propre pays mais également en direction des pays à proximité, et essentiellement la République démocratique du Congo. Conséquences majeures à l’arrivée : de nouveaux mouvements de population ainsi qu’un besoin d’accès humanitaire.
La pandémie de Coronavirus a engendré des conséquences terribles par rapport aux conditions de vie des réfugiés en Ouganda. Ainsi, une enquête a récemment mise en avant la nécessité d’optimiser le soutien aux réfugiés, dans le but de notamment restreindre les nombreuses souffrances causées par la pandémie.
Insécurité alimentaire et seuil de pauvreté
L’étude dévoile que l’insécurité alimentaire chez les réfugiés, définie par le pourcentage des ménages ayant eu peu de nourriture, était nettement plus haute (7 fois plus) en comparaison à leurs communautés hôtes (64 contre 9 %). Au final, les réfugiés étaient obligés de baisser la quantité et la récurrence des repas sur une journée.
Si on se fit aux projections, 50 % des réfugiés de l’enquête étaient sous le seuil de pauvreté – contre 44% avant la pandémie de Covid-19. Avec les vagues se succédant, il y a de quoi être inquiet.