Emmenés par les écologistes Delphine Batho et Matthieu Orphelin, ainsi que par le Marcheur Cédric Villani, 80 députés de tous bords politiques ont déposé jeudi une proposition de loi qui vise à ce que : « l’enseignement supérieur prépare tous les étudiants aux enjeux vitaux du XXIème ».
En réponse à un appel signé par 80 dirigeants d’établissements supérieurs, ainsi qu’au « manifeste pour le réveil écologique », initié par des étudiants, cette proposition de loi vise à généraliser « l’enseignement des enjeux liés à la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et aux changements climatiques ».
Ce texte, qui comporte vingt articles, a été signé par des parlementaire issus de huit groupes politiques et des non-inscrits. Parmi eux figurent la présidente de la Commission du développement durable Barbara Pompili (LREM), le patron du PS Olivier Faure, André Chassaigne (PCF), Erwan Balanant (MoDem), Pierre-Yves Bournazel (UDI et indépendants), François Ruffin (LFI), Sylvia Pinel (Libertés et Territoires), ou encore Nathalie Bassire (apparentée LR).
Selon les parlementaires, cette décision de présenter une telle proposition de loi vient du constat que : « les enjeux climat-énergie sont encore peu enseignés, et a fortiori dans la formation post-bac ». En effet, selon les signataires : « le Code de l’éducation, et les autres textes réglementaires concernant les missions de l’enseignement supérieur, ne mentionnent pas la responsabilité des établissements en la matière ».
Malgré les carences du Code de l’éducation, il semble que ces enjeux parviennent d’ores et déjà à mobiliser les étudiants. Tous les vendredis, des défilés et des grèves étudiantes ont lieu dans le monde à l’initiative de la militante suédoise Greta Thunberg. Cette proposition de loi intervient d’ailleurs juste avant la journée mondiale de mobilisation pour le climat, qui se tiendra samedi.