Selon la dernière publication de l’Institut national d’études démographiques (Ined), la population mondiale atteindra les 11 milliards d’individus à la fin du XXIe siècle avant de décroître. Un nouvel éclairage sur l’évolution de la démographie et les grands défis de développement durable qui attendent l’humanité.
En 2100, la terre sera peuplée de 11 milliards d’individus. C’est ce que met en avant l’étude « Populations et société », intitulée « Tous les pays du monde (2019) », publiés par l’Ined. Et ce chiffre est dû, contre toute vraisemblance, à un ralentissement de la croissance de la population mondiale. Un ralentissement qui s’avère hétérogène selon les zones géographiques.
La population mondiale compte aujourd’hui 7,7 milliards d’êtres humains, contre environ 1,6 milliard au début du XXe siècle, et des prévisions qui tablent sur environ 9 milliards d’individus en 2050. Elle a donc été multipliée par sept au cours des deux derniers siècles et devrait poursuivre sa croissance pour se stabiliser à 11 milliards à la fin du XXIe siècle. Soit un peu plus d’un milliard d’individus supplémentaires seulement en l’espace de cinquante ans.
En effet, selon l’Institut national d’études démographiques, la croissance démographique décélère : après avoir atteint +2% par an il y a 50 ans, elle est de seulement 1,1% en 2019 « et devrait continuer de baisser jusqu’à la quasi-stabilisation de la population mondiale dans un siècle autour de 11 milliards d’habitants. »
L’Ined souligne une diminution de la fécondité depuis le milieu du XXe siècle, pour atteindre une moyenne mondiale de 2,4 enfants par femme, soit deux fois moins qu’en 1950 et les cinq enfants par femme de moyenne.
Mais la fécondité est assez hétérogène selon les régions du monde. En Europe, la fécondité varie entre 1,4 et 1,9 enfants par femme, contre 2 à 7 selon les pays africains. L’Afrique sera d’ailleurs le continent le plus peuplé du monde, avec un tiers de la population mondiale pour 2100. En effet, la population africaine devrait tripler au cours du siècle, pour passer de 1,3 milliards d’habitants aujourd’hui contre 4,3 à la fin du XXIe siècle.
Des chiffres qui donnent un meilleur regard sur les enjeux énergétiques et climatiques. La Banque mondiale prévoit notamment plus de 86 millions de migrants climatiques potentiels en Afrique d’ici 2050, en raison de la baisse de la production agricole, les sécheresses et les inondations. Avec l’augmentation de la population prévue pour 2100, ces enjeux seront majeurs pour l’humanité.