Alors que le triplement du tarif de stationnement des « voitures lourdes » a été voté de justesse à Paris dimanche dernier, la mairie de Bordeaux envisage à son tour d’instaurer une tarification différenciée.
A l’instar de Lyon et Paris, Bordeaux va-t-elle mettre en œuvre une tarification distincte pour les voitures lourdes. Dimanche dernier, 55% des électeurs parisiens ont voté pour la création d’« un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ». La mesure sera très vraisemblablement appliquée dès le 1er septembre 2024. A Lyon, de nouveaux tarifs devraient s’appliquer d’ici quatre mois. Une idée qui fait également son chemin du côté de Bordeaux.
Lors de ses vœux à la presse du 18 janvier, le maire écologiste de Bordeaux à évoqué cette mesure. « Nous n’avons pas encore arrêté notre position, nous travaillons à une tarification différenciée en fonction du poids des véhicules à l’instar de ce que font d’autres villes », précisait l’élu, tout en affirmant qu’il n’y a « pas encore de solution aboutie aujourd’hui ». Selon Pierre Hurmic, ce sujet constitue « un des axes de travail pour 2024 », et des mesures pourraient s’imposer dans la mesure où ces véhicules lourds « ne sont pas des véhicules urbains et encombrent les chaussées ».
« Cet enjeu, qui vise plus largement à réduire les émissions de gaz à effet de serre, est en cours de réflexion à Bordeaux, depuis plusieurs mois, pour aboutir à une tarification simple et efficace qui prenne en compte les critères environnementaux et sociaux », détaille la municipalité bordelaise au Figaro ce mardi. « Les études et le travail précis menés par la ville de Bordeaux ont pour objectif de répondre à l’urgence climatique et de contribuer aux objectifs de la France de réduction de 55% des émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030 prévus par l’Accord de Paris signé en 2015 ».
Le stationnement est payant sur la quasi-totalité des boulevards de la rive gauche depuis un mois pour lutter contre les voitures restant stationnées plus de sept jours sur le même emplacement (voitures ventouses).
Pierre Hurmic à pris plusieurs mesures depuis son élection (2020) afin de réguler les voitures en ville, comme la création et l’extension de quartiers piétons bornés. Grâce à ses projets, le maire écologiste souhaite « partager équitablement la voirie » avec les piétons, les vélos et les bus, en priorisant la végétalisation. « 70% de l’espace est occupé par l’automobile à Bordeaux alors qu’elle ne représente que 30% des usagers », explique Didier JeanJean, adjoint au maire chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés.