L’Assemblée nationale s’est prononcée lundi soir en faveur de l’interdiction des emballages plastiques à usage unique en 2040. Les emballages alimentaires, les flacons, ou encore les bouteilles seront concernés par ce texte.
Cet amendement au projet de loi antigaspillage a été porté par les députés LREM et porte sur un « objectif de fin de mise sur le marché des emballages plastiques à usage unique d’ici 2040 ». Examiné en première lecture, ce texte prévoir des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastiques à usage unique. Tous les cinq ans, de nouvelles interdictions seront prononcées, jusqu’à l’arrêt définitif prévu pour 2040.
La secrétaire d’Etat Brune Poirson s’est félicitée d’un « signal puissant » envoyé à l’industrie et un message adressé « aux partenaires européens » de la France. De son côté, l’opposition de droite y voit un dispositif d’incitation, qui ne cadre pas avec les échéances de la loi antigaspillage. En effet, la loi prévoit de mettre en place une consigne, notamment pour les bouteilles en plastique, alors que ces dernières sont vouées à disparaître dans les 20 prochaines années.
Rappelons que chaque année, les pays de l’Union européenne produisent 25 millions de tonnes de déchets plastiques, dont 30 % seulement sont recyclés, 30 % mis en décharge et 39 % incinérés. En comptant la production et l’incinération, le plastique à usage unique émet 400 millions de tonnes de CO2 par an dans le monde.
En septembre, le Sénat avait voté favorablement à l’interdiction du plastique à usage unique en 2040, avant de revenir sur son vote lors d’une seconde délibération. De son côté, le parlement européen a approuvé l’interdiction des produits plastiques à usage unique dans l’Union européenne dès 2021.
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